Certains nouveaux enseignants rudement mis à l'épreuveClasses à années multiples, éducation de l'enfance en difficulté et français langue seconde : facteurs de risques chez les débutants«JE vis une année formidable, mais les choses ont été difficiles quand ma classe de 6e - 7e années est devenue une classe de 5e - 6e années à la mi-octobre. Maintenant, les choses vont rondement. Le test de 6e année me rend toutefois un peu nerveuse.» Nouvelle enseignante. La première année d'enseignement peut être dure, une épreuve par le feu que les éducateurs dexpérience relatent souvent. Malgré le regard positif que les personnes, qui ont répondu au sondage 2002 de lOrdre, ont posé sur leur formation à lenseignement, sur la pertinence de leurs qualifications par rapport à leur affectation et sur lappui quils ont reçu, il y en a un bon nombre pour qui le feu était bien brûlant. Des diplômés des facultés déducation de 2001, 21 pour 100 ont été affectés à une classe à années multiples, cinq pour cent à léducation de lenfance en difficulté et un autre cinq pour cent au français langue seconde. La plupart de ceux qui se sont retrouvés dans une classe à années multiples ont commenté la difficulté de laffectation et les longues heures de travail; plusieurs ont souligné le manque de préparation et de ressources pédagogiques; dautres ont parlé dépuisement; plusieurs ont dit espérer une affection différente lan prochain. Risque dépuisement Un autre membre découragé dit : «Je suis convaincu que les classes à années multiples ne conviennent pas aux nouveaux enseignants. La planification est tellement plus compliquée et les ressources pour les années multiples sont quasi inexistantes. Cest difficile de sentir quon maîtrise la base.» Tout en reconnaissant que lannée a été dure, lautre moitié des débutants affectés aux classes à années multiples semble avoir passé au travers sans manifester le même degré de découragement. «Il est vrai quune classe nombreuse (30 élèves) à années multiples lorsquil y a peu de ressources à lappui du nouveau curriculum est un gros défi, mais jai reçu une bonne formation et je suis à la hauteur de la situation. La carrière est extrêmement satisfaisante et le travail avec les élèves me plaît au-delà de toutes mes espérances. Le meilleur emploi au monde!» Importance du mentorat
et des ressources «Jai commencé ma suppléance à long terme sans véritable orientation. Je nai pas assez de livres pour mon cours de maths, le matériel de manipulation est inadéquat je ne peux assister aux séances de formation à lécole parce quil ny a pas de fonds pour des suppléants.» Parmi ceux qui se débrouillent fort bien dans une première année difficile, on dénote un meilleur climat dappui. «Mes collègues étaient là pour mappuyer et maider. Jai été mis dans une salle vide en septembre. Ce sont tous mes collègues qui ont fait ma première année denseignement.» «Des projets et des ateliers, ainsi que des placements, mont préparée à ma première année denseignement. Je suis certaine de m'améliorer avec le temps.» Étonnement
«Nous étions au courant de la situation, mais pas du nombre. Je savais que cela se produit, mais ce pourcentage est élevé», a-t-elle ajouté. Que peut-on faire? «Vous venez sûrement dassigner une nouvelle tâche à l'Ontario PrincipalsCouncil parce que lhoraire de cours est fait par la direction décole, a-t-elle précisé. Cest quelque chose quil faut examiner bien attentivement.» Foster simagine un peu ce qui se passe dans les écoles. «Les nouveaux employés arrivent à la fin, dit-elle. Lhoraire se fait habituellement avec le personnel en place. Alors, après quils ont fait leur choix, la direction embauche le personnel nécessaire pour combler les vides. Qui? Habituellement des nouveaux enseignants. La direction décole agit donc en fonction des requêtes et souhaits du personnel avec qui elle travaille, ce qui est juste. On ne peut pas dire à son personnel quil faut toujours quils aient les classes à années multiples.» Elle propose un compromis
possible. «On ne peut pas dire que les nouveaux venus ne devraient
pas être affectés à des classes à années
multiples parce que certaines petites écoles nont que ça.
Mais quand il y a une autre option, je crois quon devrait lenvisager
avant dobliger les nouveaux à vivre des débuts difficiles.» LOntario English Catholic TeachersAssociation (OECTA) a rédigé un document de discussion sur le problème des années combinées. Il est disponible dans le site web de lOECTA à www.oecta.on.ca. À lautomne 2000, lElementary Teachers Federation of Ontario (ETFO) a formé un groupe de travail pour étudier les classes à années multiples. Elle a exposé sa position dans un document intitulé Split Decisions The Reality of Combined Grades in Ontario in 2001. On peut le consulter dans le site web de lETFO à www.etfo. on.ca. Brian McGowan du service de perfectionnement professionnel de lOECTA se dit perturbé mais non surpris par le pourcentage de 21 pour 100. «Cela me perturbe, parce quon jette les nouveaux venus dans la fosse aux lions, dit-il. Un nouvel enseignant en a assez à apprendre : gestion de la classe, planification, maîtrise du curriculum, évaluation et apprentissage. Cest une charge complète dans une classe ordinaire. Alors, pas besoin de multiplier la tâche par deux.» «Par rapport aux autres 79 pour 100, ils portent une charge additionnelle.»
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