Mandat

Cette chronique donne aux membres des renseignements sur certains aspects des responsabilités de l’Ordre à titre d’organisme d’autoréglementation et explique comment il s’en acquitte.

Vous nous avez demandé…

Q Pourquoi l’Ordre continue-t-il de délivrer des certificats alors que des milliers de membres sont au chômage?

R C’est la loi. Nous sommes tenus d’agréer les personnes qualifiées pour enseigner en Ontario. Cela fait partie de notre mandat. L’inscription des enseignantes et enseignants est l’une des 11 responsabilités de l’Ordre en vertu de la Loi sur l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario, approuvée par l’Assemblée législative en 1996.

L’Ordre se conforme pleinement à l’entente sur la mobilité de la main-d’œuvre interprovinciale et aux recommandations de la commissaire à l’équité de l’Ontario en matière d’agrément de professionnels formés à l’étranger.

Q Que faites-vous pour parer à la pénurie d’emplois?

R Chaque année depuis 2001, l’Ordre effectue une étude sur la transition à l’enseignement pour prendre le pouls de la profession enseignante en Ontario. Nous sondons nos membres durant les cinq premières années de leur entrée dans la profession.

Le ministère de l’Éducation s’inspire des tendances décelées dans ces études pour élaborer ses politiques. Nous rédigeons un article sur ce sujet chaque année dans la présente revue et l’étude complète est affichée dans notre site web. L’Ordre s’engage à vous fournir des renseignements pertinents pour vous tenir au courant de l’actualité dans votre profession.

L’étude et la publication des résultats font partie du mandat de l’Ordre, pas la création d’emplois.

Q Combien y a-t-il d’enseignantes et d’enseignants agréés en Ontario?

R Plus de 225 000.

Q Quelles sont mes meilleures chances de trouver du travail?

R Les nouveaux diplômés qui peuvent enseigner en français ont toujours de meilleures chances que les autres de décrocher un emploi dès la première année de carrière, et plus de la moitié obtiennent un poste régulier. Cependant, d’après nos statistiques, pour la première fois en six ans, le taux de réussite professionnelle d’un enseignant de langue française au cours de sa première année, qui était de 72 % l’année passée, a dégringolé à 51 % cette année.

Vous pouvez parfaire vos compétences et améliorer vos perspectives d’emploi en suivant quelques-uns des 350 cours menant à une qualification additionnelle agréés par l’Ordre.

Q Est-il difficile de trouver un emploi en enseignement dans d’autres coins du monde?

R Les nouveaux enseignants ont de la difficulté partout. En Écosse, le nombre de nouveaux pédagogues qui trouvent un emploi permanent a accusé une baisse et le taux de réussite n’est que de un sur cinq. En Angleterre, la Training and Development Agency for Schools affirme que moins de 45 % des nouveaux enseignants du primaire ont décroché un emploi permanent.Dans le Queensland, en Australie, neuf nouveaux enseignants sur dix ont été incapables de trouver un emploi permanent.

Q La nouvelle loi sur la mobilité de la main-d’œuvre a-t-elle engendré un afflux de demandes d’emplois en Ontario?

R Non. Nous suivons la situation de près, et nos statistiques à ce jour en 2010 ne font pas état d’une hausse marquée du nombre de postulants d’autres provinces ou territoires cana­diens. Chaque année, l’Ordre certifie de 400 à 500 enseignants d’autres territoires de compétence canadiens.

Q Pourquoi avez-vous aboli l’exigence de 194 jours d’enseignement en Ontario pour les personnes formées dans d’autres territoires de compétence? N’ont-ils pas besoin d’expérience en Ontario?

R L’abolition de l’exigence de 194 jours d’enseignement minimise les obstacles pour les personnes formées ailleurs au Canada et permet à celles formées à l’étranger d’obtenir un certificat permanent plus vite. Une nouvelle exigence les oblige à attester leur connaissance de l’enseignement en Ontario. Nous reconnaissons les qualifications que les enseignantes et enseignants formés à l’étranger ont obtenues après avoir assidûment travaillé.

Q Pourquoi s’inscrit-on encore à l’université pour obtenir un diplôme en enseignement si les perspectives d’emploi sont mauvaises?

R Le nombre d’inscriptions aux programmes de formation à l’enseignement a dégringolé. Il y avait moins de 12 000 étudiants dans les programmes consécutifs de formation à l’enseignement en Ontario en 2009, soit environ 16 000 inscriptions de moins qu’au cours des trois années précédentes.

Le ministère de la Formation et des Collèges et Universités prévoit couper 1 000 places dans les programmes de formation à l’enseignement au cours des deux prochaines années. C’est le mandat du Ministère, pas celui de l’Ordre.