Courrier des lecteurs

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Inclusion, collaboration et perfectionnement professionnel

Parlons d’homophobie…

Je tiens à vous féliciter pour l’article de Kate Lushington en couverture du numéro de juin 2010, «Favoriser l’inclusion à l’école». En tant que pédagogue ouvertement gai et membre de l’Ordre, j’ai grandement apprécié le fait que cet article nous reconnaisse, mes pairs et moi-même, et entame une discussion nécessaire partout dans la province.

Ken Jeffers, EAO, est coordonnateur de la prévention de la violence fondée sur le sexe, au Toronto District School Board.


 …et de troubles d’ordre intellectuel

Ce qui m’amène à réagir à l’article de Kate Lushington, c’est le dialogue d’ouverture. La réaction de l’enseignant au commentaire de l’élève qui avait utilisé le terme «gai» comme équivalent du terme «stupide» est immédiate : «Veux-tu dire stupide? Si oui, emploie le mot stupide.»

De tels propos perpétuent une antipathie commune contre les élèves atteints de troubles d’ordre intellectuel. Jadis, je définissais la stupidité comme le fait de ne pas apprendre de ses erreurs. Maintenant mieux informé, je regrette d’avoir adopté cette approche.

Je suis à la retraite et je fais du bénévolat pour le mouvement Intégration communautaire Ontario. Maintenant, je reconnais que la façon dont j’utilisais les termes «stupide» et «paresseux» était un moyen maladroit d’aborder les différences d’apprentissage sur lesquelles nous omettons de nous pencher adéquatement dans notre enseignement. Comme dans la lutte contre l’homophobie, c’est l’amour – et non la haine – qui est la solution. La leçon à tirer est donc d’accepter la diversité.

Pour moi, la morale des récits de l’article de Kate Lushington est de promouvoir l’inclusion dans tous les aspects de la vie et non seulement par rapport à l’orientation sexuelle. Autrement dit, la politique de diversité et d’équité doit englober tout le monde.

Salvatore Amenta, EAO, est directeur régional d’Intégration communautaire Ontario.


Enquête collaborative

Je suis d’avis que, quand vient le temps de créer, d’utiliser et de transmettre des stratégies à haut rendement, les enseignantes et enseignants à temps plein sont les vrais experts. Nous sommes de véritables réservoirs d’idées et de talent favorisant le succès des élèves. La collaboration avec nos pairs, officielle ou non, fait partie de notre quotidien. Par conséquent, le perfectionnement professionnel dans un cadre de mentorat et de collaboration est un pas dans la bonne direction.

Comme l’article «Enquête collaborative» du numéro de mars 2010 le dit si bien : «Il faut moins mettre l’accent sur ce qui est nouveau et davantage sur ce qui fonctionne.» Trop souvent, les chercheurs semblent nous dire que leurs prédécesseurs avaient tort. Le fait que l’expression «données à l’appui» revienne si souvent ne devrait pas nous empêcher d’avoir un esprit critique.

En fin de carrière, j’espère enseigner dans un pays en voie de développement. L’idée d’enseigner dans des conditions minimales me plaît. L’essentiel est d’avoir des élèves enthousiastes et motivés, et un pédagogue passionné et dévoué… et si possible de pouvoir s’asseoir au pied d’un arbre centenaire.

À première vue, l’enquête collaborative semble être la chose à faire. Elle nourrit un idéal de collaboration et de partenariat. Si les mentors sont repêchés directement dans un bassin de pédagogues à temps plein, je crois que les leçons seront assurément pragmatiques et efficaces.

J’espère que le mandat des mentors durera un an ou deux. Ainsi, les enseignants qu’ils ont supervisés prendront-ils la relève avec une authentique capacité.

Romeo Augustus, EAO, enseigne la 6e année à l’école catholique Guardian Angels de l’Hamilton-Wentworth Catholic District School Board, à Waterdown.


Nouveaux cours menant à une QA

Maintenant que les conseils scolaires embauchent de moins en moins de spécialistes au cycle intermédiaire, il est plus important que jamais pour les pédagogues de posséder de l’expertise dans toutes les matières jusqu’en 8e année.

J’ai été heureuse de constater que l’Ordre, la FEEO et nombre d’universités ontariennes ont reconnu rapidement le besoin d’ajouter un cours menant à une QA en mathématiques au cycle intermédiaire. Toutefois, encore plus de QA sont nécessaires. L’anglais, les sciences et les études sociales sont toutes des matières pour lesquelles les pédagogues ont besoin d’être passionnés et sûrs de leur capacité afin d’inciter les élèves à atteindre l’excellence.

Bien que je ne sois pas d’accord avec la pratique voulant que les enseignantes et enseignants de 7e et de 8e année soient responsables de plusieurs matières, je suis consciente que nous devons être prêts. Vous conviendrez, j’espère, qu’un organisme qui appuie les enseignants et fait la promotion de l’excellence dans la salle de classe doit offrir plus de formation dans ces domaines concrets, pratiques et fondés sur le curriculum.

Colleen Looby, EAO, enseigne l’anglais et les mathématiques au cycle intermédiaire pour l’Ottawa-Carleton District School Board. Elle est actuellement en congé de maternité.

Erratum

Une erreur s’est glissée dans l’article «Construction identitaire» du numéro de juin dernier. Il aurait fallu lire Carole Deslandes, EAO, et non Claire Deslandes.