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Taux d’inscription à la baisse

Une invitée surprise est arrivée en Ontario il y a quelques années et cause des problèmes de taille aux nouveaux enseignants  : la baisse des inscriptions dans nos écoles, engendrée par des changements démographiques. Au lieu d’avoir hâte d’entreprendre leur carrière, les nouveaux enseignants ne peuvent qu’espérer faire de la suppléance.

Selon le site web du ministère de l’Éducation, on s’attend à ce que la tendance se maintienne et qu’il y ait 39 000 inscriptions de moins entre 2006-2007 et 2009-2010. Pour les nouveaux enseignants, cette nouvelle est décourageante.

L’Ordre semble réaliste en disant, dans sa brochure à l’intention des futurs enseignants, que l’Ontario compte plus de pédagogues qualifiés qu’elle en a besoin. Les facultés d’éducation ne transmettent pas le même message; elles continuent d’accepter des milliers d’étudiants chaque année bien qu’il y ait de moins en moins d’emplois.

Le gouvernement et les facultés semblent ignorer le problème, mais il est bien réel pour les nouveaux diplômés qui se retrouvent sans emploi.

Les conseils scolaires réduisent le nombre de postes en fonction de la baisse d’inscriptions. Les facultés d’éducation doivent réagir à la situation en acceptant moins d’étudiantes et d’étudiants. Cela ne plaît probablement pas aux facultés, mais le gouvernement doit intervenir.

Dave Launslager enseigne l’histoire, l’économie et le droit en 12e année à la Canterbury High School de l’Ottawa Carleton DSB.


Débat sur la cotisation

En tant qu’enseignant semi-retraité qui compte 40 ans d’expérience, je prends certains des commentaires du président de l’Ordre, Don Cattani, avec un grain de sel, notamment quand il déclare que la cotisation actuelle de 104 $ doit augmenter («Mot du président», septembre 2008). À part ses arguments à propos du bail qui arrive à terme, du travail supplémentaire que le personnel doit accomplir et ainsi de suite, certaines de ses déclarations sont trompeuses.

Il dit que : «De tous les professionnels ontariens, les pédagogues sont ceux qui paient la cotisation la moins élevée». Par contre, les pédagogues doivent donner 1,3 % de leur salaire brut à la FEESO, par exemple. Ainsi un enseignant au secondaire de catégorie trois qui enseigne à Ottawa doit débourser 885,54 $. Ce montant s’élève à 1 093,22 $ pour ceux de catégorie quatre. Ajouter ces montants à la cotisation de l’Ordre et vous obtenez 989,54 $ et 1 197,22 $, respectivement.

Si l’on compare ces montants à ceux que paient les membres des autres professions, on ne parle plus vraiment de la cotisation «la moins élevée». Par exemple, un médecin paie 2 075 $ (droits de l’AMC et de l’OMA) et un dentiste, 1 287 $ en tout.

Il est intéressant de noter que même les pédagogues qui n’enseignent qu’une journée par année doivent payer 104 $, alors que la FEESO ne retient que 1,3 % de leur salaire total.

M. Cattani affirme qu’il appuie l’augmentation de la cotisation; malheureusement, la majorité des enseignantes et enseignants n’ont pas la chance de donner leur avis.

Ian Rayburn est directeur adjoint aux St. Louis Adult Learning & Continuing Education Centres, du Waterloo Catholic DSB.


Étude sur la formation

Les résultats de l’étude sur les programmes de formation à l’enseignement n’ont rien d’étonnant («Échos de la profession», septembre 2008). Tous les pédagogues éprouvent des frustrations à l’égard de la gestion de classe et du manque de motivation, peu importe l’expérience accumulée. Les nouveaux enseignants ont besoin de soutien, d’expérience en classe et de stratégies pour affronter les problèmes.

Nombre de pédagogues ont choisi la profession car ils étaient bons à l’école. Cette expérience ne les prépare pas à transiger avec les élèves pour qui l’école est une expérience frustrante. Quand j’ai décidé de passer quelques années dans une classe d’éducation à l’enfance en difficulté, j’ai commencé à comprendre l’éventail illimité de besoins particuliers des élèves, et la façon d’utiliser le système d’éducation pour les appuyer.

Les membres des facultés d’éducation sont d’avis que leur travail théorique est important et qu’on devrait lui accorder plus de place. Toutefois, j’ai appris à l’université que, si mes méthodes pédagogiques et mes stratégies n’atteignent pas mes élèves, c’est à moi de les changer.

Il existe une certaine ironie dans le manque d’adaptation des facultés d’éducation aux besoins des étudiantes et étudiants. En fait, il s’agit plutôt d’hypocrisie.

Valerie Harrison enseigne la 6e année pour le Grand Erie DSB.


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