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Si vous avez ÉtÉ formé à l’étranger et avez entamé le processus pour recevoir votre carte de compétence permanente, accumuler 194 jours d’expérience en enseignement peut sembler être un défi insurmontable, surtout si vous devez compter sur la suppléance pour y arriver. Même dans le meilleur des mondes, cette exigence est difficile à remplir. Elle peut aussi sembler discriminatoire, même si c’est loin d’en être l’intention. C’est ce que nous ont dit les pédagogues formés à l’étranger que nous avons consultés dans le cadre de la révision des pratiques d’inscription menée l’an dernier. Cette situation va bientôt changer. En septembre, le conseil a approuvé des modifications au Règlement sur les qualifications requises pour enseigner, dont celle de retirer l’exigence d’accumuler 194 jours d’enseignement. En outre, le conseil a approuvé la fusion de nos cartes de compétence. Bientôt, nous ne délivrerons que deux types de carte : une carte transitoire pour les membres qui suivent un programme de formation à l’enseignement en plusieurs parties, et une carte permanente. Les deux permettront aux titulaires de postuler des emplois en enseignement, qu’ils aient à satisfaire ou non à des restrictions ou conditions. Trouver un premier poste en enseignement est suffisamment difficile, même sans les obstacles qui existent pour s’inscrire à l’Ordre. Il y a un surplus de pédagogues anglophones qualifiés. Le marché est concurrentiel. Imaginez les complications additionnelles à surmonter si vous êtes novice dans le système, connaissez peu de personnes-ressources et n’êtes pas familier avec les programmes-cadres de l’Ontario. Devenir membre de l’Ordre signifie que vous vous conformez aux mêmes normes que les autres pédagogues agréés de l’Ontario. L’équité n’est pas qu’une question de courtoisie professionnelle; c’est une nécessité morale, sociale et économique. Nous avons été parmi les premiers organismes de réglementation professionnelle dans la province à réviser nos pratiques et processus d’inscription, et nous sommes fiers d’être parmi les premiers à subir une vérification complète du Bureau du commissaire à l’équité cet hiver. Simplifier les pratiques d’inscription est une idée maîtresse stratégique pour l’Ordre. Elle a vu le jour grâce à un examen approfondi de nos pratiques et a atteint son paroxysme dans un rapport que j’ai présenté au conseil en mars dernier. Le rapport comprenait une série de recommandations, dont certaines (pas toutes) ont des répercussions réglementaires. Toutes reflétaient les recommandations de pédagogues formés à l’étranger, des partenaires en éducation, des membres de l’Ordre et des représentants d’organismes communautaires qui aident ces pédagogues à continuer leur carrière en Ontario. Les recommandations qui n’ont pas de répercussions réglementaires touchent nos pratiques administratives; celles qui ont une portée réglementaire ont été soumises au conseil. Les personnes consultées ont dit que nos pratiques étaient bonnes, mais que nous pourrions en faire plus. Nous avons pris cette suggestion à cœur. Nous avons mis à jour l’information que nous transmettons aux postulantes et postulants formés à l’étranger par l’entremise de notre site web, de nos publications et de nos présentations. De plus, nous avons baissé les frais des multiples documents qu’ils doivent nous fournir. Bientôt, nous rencontrerons les fournisseurs de tests de compétence linguistique pour nous assurer que leurs pratiques sont justes.
En octobre, le Bureau du commissaire à l’équité de l’Ontario a invité l’Ordre à parler aux autres organismes de réglementation professionnelle des mesures qu’il a prises afin d’améliorer ses pratiques d’inscription. Nous sommes heureux de communiquer ce que nous avons appris, mais il serait hâtif de suggérer que nous avons terminé notre travail. Tant que les pédagogues formés en Ontario ou ailleurs n’auront pas tous accès à des pratiques d’inscription absolument transparentes, impartiales et objectives, nous travaillerons assidûment pour les améliorer. C’est une question d’équité. |