Cette chronique donne aux membres des renseignements sur certains aspects des responsabilités de l’Ordre à titre d’organisme d’autoréglementation et explique comment il s’en acquitte.

Mandat

Siéger au conseil, une expérience enrichissante

Formé de 37 membres, le conseil est le corps dirigeant de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario, l’organisme d’autoréglementation comptant le plus grand nombre de membres au Canada. Que ce soit au sein de comités ou au conseil en tant que tel, les activités de chaque membre ont un seul objectif : l’amélioration de la profession enseignante.

On a demandé à Janet Ouellette ce qu’elle pensait de son expérience au conseil de l’Ordre : «Je ne l’ai jamais regrettée; j’ai vraiment apprécié l’expérience. J’aurais préféré ne pas avoir à me lever à 4 heures du matin, à l’occasion, pour me rendre à Toronto, mais le travail en lui-même était fascinant», a-t-elle répondu.

Intéressant, travail de collaboration, expérience enrichissante. Ce sont là des termes qu’utilisent les anciens membres du conseil pour décrire de bons souvenirs au sein du conseil de l’Ordre.

Janet Ouellette s’est présentée deux fois aux élections avant de se faire élire. Elle se souvient d’avoir travaillé avec des gens dont l’opinion était très différente de la sienne. «Au conseil, certains de mes collègues avaient été nommés par le gouvernement. Leurs perspectives étaient complètement différentes des miennes, se souvient-elle. C’est d’ailleurs devenu un aspect très important de mon développement personnel. J’espère que cela m’a permis d’améliorer mon travail. Ça n’a pas changé ma vision des choses, mais j’ai dû défendre mes principes. Il fallait constamment se définir à titre de pédagogue. C’était un processus très sain.»

Mme  Ouellette pense que l’inconvénient des différends s’est transformé, à long terme, en avantage. «Nos discussions parfois animées nous ont poussés à définir nos principes, à nous définir nous-mêmes et à évaluer la façon dont nous sommes liés aux autres professionnels.

«Ce qui est dommage, c’est d’avoir vécu cette expérience tard dans ma carrière, affirme-t-elle. Je n’ai pas eu beaucoup d’occasions d’utiliser mes nouvelles aptitudes en classe.»

«Je recommande fortement à quiconque le souhaite de siéger au conseil. Surtout pour le perfectionnement personnel que l’on peut y puiser.»

Rosemary Fontaine, enseignante à l’élémentaire (Toronto), a été élue pour la première fois en 2003. Son deuxième mandat prendra fin en 2009. Elle aussi conseillerait à tout membre de la profession de se lancer.

«J’ai beaucoup aimé être membre du conseil, soutient Mme Fontaine. On m’a prise au sérieux et j’ai été impressionnée du professionnalisme avec lequel nous abordions les enjeux et nos responsabilités.»

Mme  Fontaine raconte qu’à l’occasion, les activités s’avéraient exigeantes. «Il faut vraiment planifier son travail parce qu’on doit se préparer avant les réunions. Des fois, je me demande comment les personnes qui vivent à l’extérieur de Toronto s’y prennent!» Elle déclare avoir beaucoup appris. «La courbe d’apprentissage était vertigineuse, dit-elle en riant. Mais cela m’a permis d’élargir mes horizons.

«Avant de faire partie du conseil, je lisais les sommaires des décisions disciplinaires dans la revue et me demandais comment l’Ordre prenait ses décisions. Mais une fois membre d’un panel de discipline, je me suis rendu compte que le processus était très juste.»

Marilyn Laframboise a été élue au tout premier conseil de l’Ordre, en 1997, et y a siégé pendant plus de neuf ans. Au cours de ses trois dernières années et demie, elle en fut la présidente.

«Un des moments déterminants de mes années au sein du conseil a été la production de notre première recommandation, celle sur la faute professionnelle liée aux mauvais traitement d’ordre sexuel, raconte l’ancienne présidente.

«J’ai fait partie du comité de discipline pendant toutes ces années. À entendre certains témoignages, j’aurais voulu demander au membre “Mais à quoi as-tu pensé?” Le conseil s’est rendu compte qu’il fallait absolument montrer à nos membres et au public que l’Ordre prenait la situation au sérieux. On a débattu de la façon de présenter la recommandation, mais nous étions tous d’avis que c’était une initiative nécessaire.

«Aussi, à titre de membre francophone du conseil, j’ai pu aider à persuader mes collègues qu’il était primordial pour la société, tant en Ontario qu’ailleurs au Canada, d’offrir à nos membres francophones autant qu’à nos membres anglophones la possibilité de faire affaire avec l’Ordre dans leur langue.»

Au cours des dernières années, l’Ordre a engagé un plus grand nombre d’employés bilingues et a diversifié ses ressources en français.

«La communauté francophone a réagi de façon vraiment positive, déclare Mme  Laframboise. Certaines personnes m’ont dit  “Enfin, un organisme qui comprend à quel point il est important pour nous de pouvoir travailler dans notre langue!” Ce fut une expérience concluante pour moi.

«Je recommande fortement à quiconque le souhaite de siéger au conseil. Surtout pour le perfectionnement personnel que l’on peut y puiser. Ayant été membre du comité de discipline, j’ai appris à gérer des enjeux liés à la justice et à l’équité. Et j’ai pu mieux comprendre les besoins que ressentent les étudiantes et étudiants en enseignement, en siégeant au comité d’agrément.»

Paul Brazeau, ancien enseignant, administrateur et président syndical régional, fait maintenant de la suppléance pour le Near North District School Board. Il occupe depuis deux mandats le siège Nord-Est de l’Ontario.

L’une de ses responsabilités est de siéger au comité d’agrément, qui évalue et agrée les programmes de formation à l’enseignement.

Comme il est suppléant, il dispose de plus de temps libre. Selon lui, il a participé à davantage de sous-comités d’agrément que quiconque.

Il est, à l’heure actuelle, président des comité d’enquête et des ressources humaines, ce qui fait de lui un membre du comité exécutif, lequel dirige les affaires de l’Ordre entre les réunions du conseil.

«C’est une expérience unique que je recommande à tous nos membres, soutient-il. Ça me manquera!

«Au cours des six dernières années, j’ai noté des changements, chez les personnes élues comme chez les membres nommés. Nos façons de définir les activités de l’Ordre se sont rapprochées.»

Un des autres changements dont il a été témoin est l’élargissement du conseil, qui est passé à 37 membres juste avant les élections de 2006. «J’aurais pensé que ça compliquerait les choses, mais en fait, nous disposons de plus de personnes pour nous diviser les tâches.»

Lynn Daigneault, qui était surintendante au moment de son élection au premier conseil, en 1997, raconte qu’elle était en faveur de la création de l’Ordre depuis le début. «J’étais d’avis que plusieurs facteurs, dont le besoin de gérer les enjeux rapidement, faisaient en sorte que c’était dans l’intérêt de la profession. Un organisme d’autoréglementation se préoccuperait des questions qui touchent la profession et de rien d’autre.

«J’ai appris énormément en travaillant à l’élaboration des règlements administratifs et des politiques, en me penchant sur les questions d’intérêt du public et de crédibilité de la profession, ainsi que sur les façons de l’améliorer, raconte-t-elle. C’était une manière fascinante de se perfectionner.»

Cette expérience a influé sur sa vie professionnelle tout comme sur sa retraite.
Mme  Daigneault a dû prendre une retraite anticipée et a donc dû démissionner du conseil de l’Ordre. Elle a ensuite demandé qu’on la nomme pour représenter le public au conseil d’un autre organisme de réglementation. «Je représente le public au conseil de l’Ordre des chiropraticiens de l’Ontario depuis quatre ans, et j’adore ça!» conclut-elle.

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