<i>Pour parler profession</i>
RubriquesChroniquesArticles de fondRessourcesAutoréglementation

Articles de fond

60 ans sur scène

Le Festival de théâtre Sears fête ses 60 ans.

de Kate Lushington  

Article complet 

Nipissing en Afrique

Des stagiaires de Nipissing vont au Kenya.

de Leanne Miller  

Article complet 

La profession, on l’adopte

Ce que révèle le sondage sur la transition à l’enseignement.

de Frank McIntyre  

Article complet 

Donner à tous une chance de réussir ses études

Que pense-t-on des PEI?

de Véronique Ponce et Gabrielle Barkany  

Article complet 

Récits de guerre

Les vétérans donnent vie à l’histoire.

de Beatrice Schriever  

Article complet 

60 ans sur scène

David Cronenberg, Michele Landsberg et Judith Thompson ne sont que quelques-unes des personnalités artistiques qui ont fait partie du Festival de théâtre Sears. Mentionnez le nom du festival aux gens de métier – artistes et artisans – et vous constaterez qu’au moins l’un d’entre eux aura choisi sa carrière à la suite de son expérience au festival.

La liste d’anciens compte des milliers d’enseignantes et d’enseignants, dont des centaines partagent leur expérience décisive avec leurs élèves.

de Kate Lushington

 

La saison 2005-2006 du Festival de théâtre Sears regroupe plus de 10 000 élèves de quelque 300 écoles ontariennes. Les personnes qui y prennent part nous disent que cette tradition, vieille de 60 ans, a des répercussions qui touchent plus que les futurs artistes et enseignants.

L’objectif du festival n’est pas d’assurer la gloire ou la carrière des gens qui en font partie. Ce n’est qu’un effet secondaire d’une mission plus simple : offrir un tremplin aux élèves en art dramatique et stimuler la compréhension, l’enthousiasme et l’amélioration des cours de théâtre dans les écoles. Les élèves tirent également de précieuses leçons : en mathématiques appliquées lorsqu’ils construisent les décors et évaluent la quantité requise de matériel; en physique et en chimie lorsqu’ils conçoivent et installent l’éclairage. Ils goûtent également au plaisir de travailler en équipe, de faire preuve d’entrepreneurship et de résoudre des problèmes, compétences essentielles à toute entreprise.

«C'est l’une des rares occasions où les jeunes ont la chance de participer à une initiative qui requiert une créativité collective, déclare Sue Daniel, une habituée du festival et organisatrice de la représentation régionale de Toronto. Lorsqu’ils se trouvent sur scène, les comédiens savent très bien qu’ils ne seraient pas là sans l’aide de l’équipe, du directeur et du régisseur de plateau, ou des éclairagistes, des costumiers, des décorateurs ou des constructeurs de décors. Ils font partie d’un tout.»

Dans le feu de l’action

Les 15 pièces de la finale provinciale, tenue cette année au théâtre Hart House de Toronto, étaient réparties sur cinq jours. Chaque soir, on présentait la pièce de trois finalistes régionaux.

Les élèves et leurs enseignants conseillers sont venus de loin pour se joindre à leurs pairs de la province. Pendant la journée, les participants cultivaient leurs talents grâce à des ateliers de simulation de combat, de projection de la voix, de maquillage et autres éléments d’importance. En soirée, ils jouaient leur pièce.

(photo)

Colby Mifflin à la répétition générale de Can You Hear Them Crying? présentée par l’école secondaire John McGregor de Chatham

Bien que le clou de la saison soit la finale provinciale de mai, l’enthousiasme tombe dès avril pour les milliers de participants. La pièce qu’ils ont répétée ad nauseam est mise sur la glace et ils sont épuisés. Ils se concentrent à nouveau sur leurs études, passent des épreuves de sélection pour un sport d’été, cherchent un emploi. D’autres planifient leur projet pour la prochaine saison.

Mais pourquoi donc ces élèves reviennent-ils, année après année? Qu’est-ce qui pousse leurs enseignants à consacrer tant d’heures de recherche, de préparation et de pratique?

Dévouement et partage

«On recommence parce que nous sommes constamment éblouis par les productions, raconte Bev McChesney-Rumble du Kirkland Lake Collegiate et du Vocational Institute de Timiskaming. On ne peut rester de marbre devant leur talent, leur sens de la responsabilité, les liens qu’ils tissent avec la troupe et leur amour du théâtre.»

Pour les enseignants qui y participent depuis longtemps, le festival est un mode de vie, une activité qu’on inscrit chaque année à son calendrier. Mais on n’y trouve pas que des artistes. Geoffrey Mason, conseiller en orientation, assure l’aspect technique des productions du Perth and District Collegiate Institute. Chaque année, sa femme, Carolee Sturgeon Mason, et lui-même, offrent leurs services au St. Lawrence College de Kingston. M. Mason fait office de coordonnateur pour la région Est. L’école où il travaille accueille la finale du district chaque année depuis 20 ans. Cette activité parascolaire demande énormément de temps.

«Les jeunes ont la chance de participer à une initiative qui requiert une créativité collective.»

«À mon avis, la vraie éducation s’acquiert par les activités parascolaires, soutient M. Mason. Nombre de connaissances apprises en classe ne sont pas nécessairement utiles dans la vie de tous les jours. Le théâtre nous apprend à être polyvalent, à travailler ensemble dans un même but.»

Il est près de minuit, après une répétition. M. Mason est au téléphone, à repasser l’horaire des prochains jours. À 15 h le lendemain, ils chargent l’autobus et, M. Mason au volant, ils se rendent à Pembroke où se tient la finale régionale. Ils descendent à l’hôtel puis, mercredi soir, ils vont voir des pièces. Jeudi soir, les élèves jouent leur pièce, puis assistent à d’autres représentations vendredi soir. Samedi matin, ils quittent l’hôtel puis, en soirée, ils assistent à la cérémonie de remise de prix. Par la suite, retour à la maison et déchargement de l’équipement vers 2 h 30 du matin.

Les enseignants conseillers conviennent qu’il est important de voir le travail de leurs collègues du district ou de la région.

«Tisser des liens avec des élèves d’autres villes fait partie intégrante de l’expérience. Ça permet aussi de se familiariser aux différents styles théâtraux et de se rendre compte de leur pouvoir, affirme Wendy McNaughton, directrice d’art dramatique au St. Mary's District Collegiate et au Vocational Institute du Avon Maitland School Board.

Cette année, Mme McNaughton était coordonnatrice de district pour la région Sud-Ouest. «La courbe d’apprentissage était considérable, raconte-t-elle en riant. Beaucoup de gens n’ont pu assister au spectacle en raison d’une tempête de neige inattendue. Heureusement, un bon nombre d’élèves sont arrivés avant la fermeture des routes. On a eu besoin d’hébergement pour 65 élèves, pour deux nuits.»

Les élèves de la région ont davantage accès au théâtre puisqu’ils sont près de Stratford ou non loin du Festival Shaw. Les participants, surtout ceux du nord de la province, n’ont pas tous cette chance, puisqu’il y a peu de théâtres professionnels dans la région et de ressources techniques dans les écoles. Beaucoup doivent se contenter de leur talent et de leur imagination, et du soutien de leurs enseignants. Gail Sajo est l’une d’entre eux.

Se rapprocher

Mme Sajo a participé au Festival Sears pour la première fois en 1969, alors qu’elle était élève à St. Catharine's. En tant qu’enseignante, elle a emménagé à Kenora et a voulu participer au festival.

«Au début, “dans la région” voulait dire “dans un rayon de 500 kilomètres, donc Sioux Lookout, Rainy River, Fort Francis, Dryden, Thunder Bay. Les conditions météorologiques et la distance compliquaient grandement les choses, se souvient-elle. Mais nous avons réussi, et pendant quatre ans de suite, nous nous sommes rendus à la finale régionale, à Blind River, North Bay, Sudbury et Kirkland Lake. Imaginez : des trajets de 15 à 18 heures, deux responsables de huit à 16 élèves, les décors, les costumes. Tout ça dans un autobus!»

(photo)

Colby avec Kent Schultz et Nicole Franklin (assis) et Brittany DeJoseph (debout) dans Can You Hear Them Crying?

Pour les élèves et les enseignants des régions éloignées, le festival a une valeur inestimable : il permet de collaborer et de surmonter la distance. Mme Sajo et ses anciens élèves considèrent que c'est grâce à leur expérience au Festival Sears qu’ils ont pu obtenir l’assurance nécessaire pour poursuivre une carrière et envisager l’avenir de façon positive. Au moins l’un d’entre eux est devenu acteur professionnel, un autre, designer, et un troisième, écrivain. Récemment, elle a reçu un courriel d’une ancienne élève, aujourd’hui enseignante à Taïwan, qui révèle que son expérience lui a donné la confiance requise pour vivre à l’étranger.

Un vent de changement

Dans les années 90, Mme Sajo a déménagé plus au sud afin de prendre la tête du département d’anglais de l’école secondaire Pierre Elliott Trudeau de Markham. La pièce de cette année, Dragon of the Winds, basée sur un conte populaire japonais, a remporté trois prix d’excellence régionaux : deux prix d’interprétation et un prix pour les musiciens qui accompagnent la pièce en direct.

Dragon reflète un changement important qui se fait sentir depuis les dix dernières années, surtout dans la région de Toronto. On note en effet la participation en masse de jeunes de classes et d’ethnies différentes, car les nouveaux enseignants travaillent dans des communautés qui ne participaient pas au concours auparavant. Une deuxième tendance prend de l’ampleur surtout, mais non exclusivement, à Toronto : le nombre grandissant de pièces de qualité écrites et réalisées par des élèves, soit individuellement, soit en groupe, soit en collaboration avec des enseignants.

Une autre nouveauté fait des vagues partout dans la province : près de 75 pour cent des enseignants ayant participé pendant de nombreuses années ont pris leur retraite et ont passé le flambeau à des plus jeunes, dont plusieurs ont participé au festival à titre d’élève.

«Tisser des liens avec des élèves d’autres villes fait partie intégrante de l’expérience.»

Marguerite Vermey et Carmela Arangio, deux jeunes enseignantes, ont été les premières à inscrire au festival les élèves de l’école secondaire catholique Notre Dame, une école pour jeunes filles de l’est de Toronto, il y a de cela trois ans. Depuis, elles prennent chaque année le festival d’assaut et chaque fois, elles se surpassent.

En 2004, elles ont commencé à travailler ensemble pour le département d’art dramatique et ont présenté Old Turtle, l’adaptation d’une histoire contemporaine pour enfants, de l’Américain Douglas Wood.

«On y raconte comment des gens discutent du sacré. Ils se demandent quel dieu a raison et en viennent pratiquement à détruire la Terre, alors que c'est le sacré qui devrait les unir», raconte Mme Vermey.

Le groupe de 30 élèves de 9e et 10e année est multiculturel; on peut en effet y entendre 26 langues différentes. Les deux enseignantes ont modifié l’histoire en incluant deux personnages ojibwés : une grand-mère qui éduque sa petite-fille avant de mourir. Par les costumes et la musique, elles font aussi allusion à plusieurs peuples aborigènes de divers continents. La tortue était une immense marionnette manipulée par six élèves. Selon Mme Vermay, le moment était parfait puisqu’à l’époque, les Américains envahissaient l’Irak.

En mai 2004, elles ont présenté Old Turtle à la finale provinciale puis, en juin, à la conférence de l’International Drama Educators Association, tenue à Ottawa. En 2005, la deuxième production de Notre Dame, Enter My Goddess, s’est aussi rendue à la finale provinciale et a été jouée au Summerworks Showcase de Toronto en août. Les 24 membres de la troupe ont reçu le prix Outstanding Ensemble Award de la revue NOW de Toronto.

Le théâtre professionnel semble être à deux pas, et Mme Vermey, qui vient d’apprendre que la pièce de cette année a été retenue pour la finale provinciale, demeure persuadée de la valeur éducative de ses efforts.

«Nous encourageons les jeunes filles qui ne savent pas vraiment si elles veulent continuer l’école, souligne-t-elle. Elles acceptent de relever le défi et le mènent à bonne fin. Une fois qu’elles ont fait l’expérience du festival, pas grand-chose ne les effraie.»

(photo)

Matthieu Hurtubise, Danielle Clarke et Sarah Janveaux (devant) en compagnie de Yves Dubé, Rachel Daigle et Tyler Gagné (derrière)

À North Bay, loin de l’amalgame cosmopolite de Toronto, une autre enseignante comble les distances; mais cette fois, on parle de distances linguistiques. La réputation des participants francophones du festival n’est plus à faire. Tasha Marleau, de l’école secondaire catholique Algonquin, fait partie de la nouvelle génération d’enseignants enthousiastes qui souhaite tout de même faire perpétuer la tradition du festival. Elle enseigne à l’école secondaire qu’elle a fréquentée et où l’on joue depuis 1968. Enseignante de français, Mme Marleau a choisi l’art dramatique comme activité parascolaire il y a quatre ans. La pièce qu’elle a montée, L’Hypocrite, de l’écrivain de Sudbury Michael Gauthier, a fait partie de la finale régionale, tout comme celle de deux autres écoles de langue française.

«Évidemment, les juges sont bilingues. Mais ce qui est bien, au théâtre, c'est qu’on ne se base pas uniquement sur la langue, déclare M. Gauthier. Même les élèves anglophones comprennent la pièce grâce aux émotions véhiculées.»

La pièce, qui se déroule dans une école secondaire, met en vedette trois personnages. Mais Mme Marleau a choisi d’y ajouter 10 figurants représentant les «cliques» des élèves : les rebelles, les technos, les princesses.

«Elles acceptent de relever le défi et le mènent à bonne fin.»

«Les adolescents veulent retrouver sur scène le monde dans lequel ils évoluent. Certains jeunes sont si ambivalents que leur rendement en classe et leur performance sur scène sont aux antipodes. Ils admirent leurs pairs, et les répétitions, soir après soir, leur donnent une certaine discipline.»

Les enseignants de toute la province, qui participent au Festival Sears, voient bien que leurs élèves acquièrent de la discipline. Toutefois, le contenu et le style des pièces varient en fonction de leurs goûts et de leur imagination.

«Le festival, c'est comme un cours de théâtre en accéléré.» Kimberley Lewis, de l’école secondaire John McGregor de Chatham, est coanimatrice de la finale régionale du Sud-Ouest. La pièce présentée par les élèves de son école, Can You Hear Them Crying?, est un drame historique incluant des éléments racontés par des enfants du ghetto de Terezin. Les élèves ont effectué beaucoup de recherche pour cette pièce.

Célébrons la communauté

Tout comme Mme Marleau, Mme Lewis n’a pas étudié l’art dramatique mais est une adepte du festival depuis 22 ans. «J’apprends à mesure que j’y participe. Tout le monde apprend, les élèves comme les enseignants. Quand on monte sa propre pièce, on ressent un tel sentiment de satisfaction et de fierté. C'est une célébration et un rassemblement. Ça peut sembler idiot, mais c'est comme ça.»

C'est ce sens de la communauté qui donne de l’énergie aux élèves et aux enseignants pendant les levées de fonds, la planification et les répétitions innombrables. Cela les aide à surmonter la déception; tous n’ont pas la chance de se rendre à la finale provinciale trois années de suite, comme les élèves de Notre Dame.

(photo)

Vanaja Sivakumar, dans le rôle d’une apprentie geisha, et Tajana Smith, le samouraï, se préparent à jouer Dragon of the Winds.

Et qu’en est-il de la compétition? Rob McCubbin, animateur de la finale régionale de North Bay, considère qu’il s’agit là d’un autre élément en évolution.

«Auparavant, on se livrait un combat féroce au festival, se souvient-il. À présent, on sent davantage de générosité.»

«Il n’y a pas vraiment de perdant, raconte Mme Lewis. Les juges et les enseignants soulignent les éléments positifs. Tous les participants en ressortent satisfaits.»

Mme Lewis et M. McCubbin continuent de croire que la concurrence et les prix sont importants. Certains élèves de M. McCubbin lui ont dit : «On a la peau dure, on veut savoir ce que les juges pensent vraiment.»

Un avenir brillant

Certains élèves ont un esprit de compétition plus poussé, ce qui les amène à prendre des risques. La prolifération d’élèves écrivant ou réalisant les pièces en est une preuve probante. Le directeur administratif du festival, Wayne Fairhead, a dû créer de nouveaux prix à tous les niveaux.

«La compétition permet aux jeunes de se dépasser sans cesse», raconte Mme Lewis.

Chaque troupe théâtrale d’importance en Ontario compte au moins un ancien du Festival Sears. Et ces derniers commencent à contribuer. Le Festival de Stratford met la main à la pâte et présente la lecture de deux pièces gagnantes pendant ses ateliers de septembre. À Toronto, Soul Pepper Theatre offre des billets aux élèves dont la pièce se rend à la finale provinciale.

Chaque printemps, des milliers de participants retournent à la vie quotidienne. Certains ont déjà en tête les idées qui permettront au Festival Sears d’exister encore 60 ans.

Historique

Le Festival de théâtre Sears fut fondé en 1946 par Ken Watts, acteur et personnalité de la radio pour enfants.

La compagnie Simpsons avait engagé M. Watts pour faire la promotion auprès des jeunes. C'est ainsi qu’il a rencontré Ann Abbott, sa future épouse, qui est devenue directrice administrative du festival. À l’époque, Simpsons était l’un des principaux commanditaires et la compagnie Sears a pris la relève lorsqu’elle s’est portée acquéreur des magasins Simpsons en 1980.

Au début, seules trois écoles de Toronto participaient au festival, mais sa popularité s’est rapidement propagée. En 1954, on comptait déjà trois fois plus de participants et, en 1956, 12 des 17 écoles secondaires du Toronto District School Board et 14 écoles de ce qui constitue maintenant le Grand Toronto y prenaient part. À son 50e anniversaire, soit en 1996, on comptait 7 000 participants. Aujourd’hui, plus de 10 000 élèves de près de 400 écoles de la province se rencontrent chaque année.

Divers

Curieusement, Burlington fait partie de la région Nord-Ouest et Hamilton, du Sud-Ouest. Il semble que la répartition ait d’abord été faite selon la situation géographique relative au lac Ontario.

La région Nord ne s’est jointe au festival que dans les années 70. C'est d’ailleurs la région la plus vaste.

En 1970, année où le Nord a joint le bal, trois élèves de Sudbury ont présenté une pièce. Deux d’entre eux, Richard Rose et John Krizanc, ont plus tard créé une pièce interactive hautement primée : Tamara. Richard Rose est maintenant directeur artistique du théâtreTarragon, qui monte d’excellentes pièces canadiennes. Le troisième membre du trio était Geoffrey Mason, un habitué du festival, qui n’est pas remonté sur scène depuis.

Structure

Pour le Festival Sears, la province est répartie en cinq régions géographiques : Toronto, Est, Sud-Ouest, Nord-Ouest et Nord. Le territoire couvert par chacune dépend du bassin de population. Chaque région est ensuite divisée en districts. Les régions Est et Sud-Ouest en comptent six, tandis que Toronto et le Nord en comptent quatre.

La région de Toronto s’étend de Peel (à l’ouest) à Dufferin (à l’est), jusqu’à Simcoe (au nord). Sur 600 écoles, 100 ont présenté 115 pièces. En contraste, 15 écoles ont participé à la compétition de la région Nord. Neuf d’entre elles se sont rendues à la finale régionale de North Bay.

La finale provinciale, qui s’est tenue au théâtre Hart House de l’Université de Toronto en mai de cette année, accueillait trois finalistes de chaque région.

Prix

Le point central du festival est la remise de prix. Des juges du district choisissent les gagnants en fonction du mérite et de l’excellence : interprétation, réalisation, scénario, son et éclairage, décors, musique. Ces gagnants se rendent à la finale régionale. Les gagnants sont choisis par les juges régionaux et se rendent à la finale provinciale. Dans les deux cas, on annonce les gagnants au cours de la dernière soirée.

À la finale provinciale, on remet les prix, dont le prix de la nouvelle pièce Wayne Fairhead, les bourses d’études de la Fondation Ken et Ann Watts, et autres bourses.