Éducation environnementale

Virage vert

Gestes écolos et actions de deux écoles

de Bronwyn Chester

Intégrer les valeurs associées aux besoins et limites de la planète dans tous les cours et à tous les niveaux peut sembler déconcertant.

L’idée de rapprocher éducation et environnement ne date pas d’hier. Les pédagogues ont mis au point un éventail de programmes multidisciplinaires qui mettent les questions environnementales à l’avant-plan dans les écoles de la province. En voici deux exemples d’envergure.

Imaginez un cours d’eau, source de subsistance et de transport pour une communauté, et puis une école urbaine où les finissants font du canot le long des berges de cette rivière, jusqu’à la ville, tout en assimilant des connaissances sur leur biorégion.

Imaginez une école de banlieue produisant sa propre énergie éolienne et solaire, où les élèves inventent et fa­briquent des contenants de recyclage pour le papier, le métal et le verre et conçoivent des projets d’énergie renouvelable, où on ne peut trouver aucun couvert jetable, et où les élèves et les pédagogues participent au défi de se rendre à l’école sans voiture.

Ces images sont devenues une réalité grâce aux péda­gogues qui ont pris les devants en intégrant les valeurs et la vision de Préparons l’avenir dès aujourd’hui.

À Guelph, au Centennial Collegiate and Vocational Institute, on offre aux élèves de 10e et de 12e année de quatre écoles de la région, des programmes de leadership communautaire en environnement, au moyen d’un curriculum intégré et d’une approche multidisciplinaire du programme de formation expérientielle en plein air.

À Orléans, l’école secondaire publique Gisèle-Lalonde offre une majeure haute spécialisation : volet environnement. Cette dernière emploie une approche axée sur la carrière qui étudie les répercussions de nos gestes dans notre communauté et dans le monde entier.

Apprentissage intégré

«Il ne suffit pas de planter des arbres et de ramasser les déchets, indique Michael Elrick, enseignant du programme d’éducation physique et de plein air à Centennial. Nous devons faire davantage. Il faut repenser les matériaux et l’énergie qui sont employés – surtout les combustibles fossiles – et songer à la façon dont notre société encourage des valeurs comme le consumérisme.»

M. Elrick possède 14 années d’expérience dans l’intégration de l’éducation environnementale à des matières comme la géographie, l’éducation à la citoyenneté/l’exploration de carrière et l’enseignement en plein air, et a réfléchi sur la façon d’éduquer les élèves sur des questions plus pointues comme la biodégradation et la durabilité écologique.

Un beau vendredi de mars, M. Elrick surveille la sève d’érable qui devient plus consistante à mesure qu’elle bout. «Quand les bulles gardent leur forme, le sirop est à point», affirme-t-il. À ses côtés, Evan Phillips, un élève de 12e année, retire la glace qui s’est formée sur la sève dans le seau.

«La partie congelée n’est que de l’eau, et non de la sève, je la jette donc dans la nature», dit-il.

Au-delà de l’abri, un autre élève de 12e année fait partie de l’équipe chargée de récolter les seaux posés deux semaines plus tôt. Chaque personne a ses propres tâches – fendre des bûches, allumer un feu, ramasser les seaux, et faire bouillir le sirop. L’équipe des locavores – ceux qui consomment des produits locaux – fait griller des oignons sur le feu et prépare un repas à base de crêpes. Tout près, dans le bâtiment Trillium, une autre équipe prépare ses commentaires sur l’actualité qu’elle présentera à la pause du matin.

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Au camp du Centennial Collegiate and Vocational Institute : Michael Elrick et un élève préparent le sirop d’érable.

Au menu : des crêpes préparées par l’équipe d’élèves locavores

Des élèves durant un concert acoustique en plein air.

Pour M. Elrick, enseigner l’environnement passe nécessairement par des expériences physiques et émotionnelles, «qu’il s’agisse d’admirer la nature, de partir en expédition, de rouler à vélo dans la communauté ou d’apprendre d’où proviennent les déchets et où ils sont rejetés».

Il a élaboré un programme de quatre crédits d’un semestre qui fournit un contexte à ce qu’il appelle «l’éducation de son propre milieu».

La plupart des élèves du programme de 12e année et du programme de leadership en environnement de 10e année, ainsi que trois enseignants, se rendent chaque jour à un camp d’été loué à Eden Mills. On y enseigne des matières créditées. L’anglais, les études interdisciplinaires et les activités en plein air font partie des deux programmes. De plus, pour les élèves de 10e année, on y donne un cours complet en géographie, en gestion de l’environnement et des ressources. Ceux qui suivent le programme de leadership obtiennent deux demi-cours en éducation à la citoyenneté et en exploration de carrière.

Le programme aide les élèves à remettre en question ce qu’ils tiennent pour acquis et à faire des liens avec la nature : l’eau du robinet et la terre, la viande des boucheries et les animaux; les eaux usées et la rivière. Bon nombre apprennent aussi que le gaz naturel, source d’énergie dans leur maison, provient en grande partie de l’Alberta.

«Au départ, cela les épate, affirme M. Elrick. “De l’Alberta, vraiment?” demandent-ils. Avec de meilleures connaissances et un engagement émotif, les élèves sont en mesure de prendre des décisions plus éclairées une fois adultes, et cela aura des répercussions sur notre environnement.»

Après une expédition en canot, les élèves évaluent l’énergie et le matériel qu’a exigés l’activité – essence, bois de chauffage, eau, la terre nécessaire pour absorber les déchets – et comparent ces chiffres avec leurs activités quotidiennes à Guelph.

Au cours d’une autre semaine, les élèves étudient les divers aspects de l’écosystème de Guelph – eau, nourriture, régie – en explorant la ville à vélo. Pour se préparer adéquatement, ils font chaque matin des recherches à la bibliothèque et en ligne avec l’enseignante d’anglais, Janet Dalziel.

Ils en apprennent davantage sur l’agriculture locale – biologique et traditionnelle –, la planification urbaine et la politique municipale. Un après-midi, les élèves explorent le réseau d’alimentation en eau, de la source au robinet, et des eaux usées aux installations de traitement. L’enseignante Katie Gad affirme qu’un des meilleurs moments de la visite, c’est quand les élèves découvrent la source qui alimente la ville après qu’un employé a soulevé la buse d’aérage de la source Arkell, à la sortie de Guelph.

Ils traversent ce terrain chaque jour en route vers Eden Mills, et ils y ont planté des arbres, initiative de leur chauffeur d’autobus, Darryl Nichol, pour contrecarrer les effets du monoxyde de carbone qui émane de son véhicule.

Compétences

De tels moments de découverte sont importants dans l’enseignement du cours sur la gestion de l’environnement et des ressources destiné aux élèves, donné par Caroline Côté aux élèves de 12e année, à Orléans.

«Au cours d’une promenade le long du boulevard Saint-Joseph, la rue principale autrefois prospère d’Orléans, nous avons découvert un ruisseau», se rappelle Mme Côté, enseignante de géographie à l’école secondaire publique Gisèle-Lalonde et nouvelle résidente d’Orléans.

«Nous connaissions tous cette rue pour y avoir passé en voiture, mais n’avions jamais remarqué le pont.

«Quand les enfants ont vu la crique et les jolis réverbères, ils étaient tous impressionnés. Ils ont dit : “La ville a essayé de revitaliser l’endroit, mais personne ne l’a remarqué.”»

Durant un de ses cours, Mme Côté a aussi organisé une excursion sur la rue Bank, dans le quartier Glebe à Ottawa, où elle a vécu.

«Les enfants étaient surpris de voir autant de gens sur la rue Bank, même pendant la journée, et impressionnés par le nombre de cafés, de bancs publics et d’habitations», dit-elle.

Les élèves ont examiné divers aspects de la route à quatre voies qui traverse leur propre ville : le transport, les types de magasins, les espaces verts, l’architecture et la densité de la population. Ils ont pris des photos, noté les aspects négatifs et positifs, puis préparé plusieurs recommandations pour revitaliser la rue en tant que secteur commercial pédestre et pour y créer un marché central pour vendre des produits locaux.

«Ils ont ensuite présenté leurs recommandations aux conseillers municipaux.»

Ils ont ensuite présenté leurs recommandations, accompagnées d’une maquette, aux conseillers municipaux et à un commissaire d’école.

«C’est important que la ville reçoive ce genre de commentaires de la part des jeunes, ajoute Mme Côté. Ça produit davantage d’effets que si les recommandations avaient été présentées par le groupe habituel de citoyens actifs.»

Nombre des élèves de Mme Côté se sont inscrits à la majeure haute spécialisation en environnement, projet qu’elle coordonne et qui exige neuf crédits spécialisés. Ces crédits peuvent être en biologie, en chimie, en activités de plein air, en droit, en tourisme ou en alimentation et nutrition.

Dans le cours d’alimentation et de nutrition, Lise Duford enseigne l’importance des légumes cultivés dans la région et comment cuisiner en fonction des arrivages. «Ce n’est pas difficile de trouver des aliments dont le traitement, l’emballage et le transport ont demandé peu d’énergie, dit-elle. Mais il faut savoir comment les cuisiner.»

Au premier coup d’œil, on penserait que le navet ne figure pas au palmarès des aliments préférés des jeunes, mais les élèves de Mme Duford savent les apprêter de façon intéressante : ils trempent des juliennes de navet dans une marinade de betterave et les mettent dans des pitas.

Mme Duford enseigne aussi à préparer des repas familiers, comme les spaghettis, en se servant d’ingrédients cultivés dans la région, dont des tomates. Les élèves les ont blanchies, réduites en purée, congelées ou déshydratées pendant le semestre d’automne, mettant en pratique ce qu’ils avaient appris avec la récolte du jardin de l’école.

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À l’école Gisèle-Lalonde, les élèves conçoivent des voitures à énergie solaire dans leurs cours de technologie et de design.

Le Club environnement plante des graines.

Des élèves de 12e année élaborent des plans pour le renouveau du boulevard Saint-Joseph d’Orléans.

Les élèves calculent l’énergie qu’a demandée chaque aliment et apprennent rapidement que plus un aliment est traité et emballé, plus il a contribué au rejet de gaz carbonique dans l’air. Ils apprennent aussi que la viande demande beaucoup d’énergie, alors un repas cuisiné sur deux est végétarien.

«Ce qui me fait plaisir, c’est non seulement que les élèves apprennent comment leurs choix alimentaires influent sur l’environnement, mais aussi qu’ils acquièrent les compétences à la fois pour réduire les répercussions néfastes sur l’environnement et pour manger de façon saine et économique», déclare Mme Duford, en faisant remarquer que les parents profitent aussi de ce que leurs enfants apprennent, car les recettes sont affichées dans le site web de l’école.

Serge Poirier, enseignant de design technologique, voit des avantages environnementaux et éducatifs similaires. «Quand les élèves savent comment fabriquer leur propre étagère, ils consomment moins et, en même temps, gagnent en fierté.»

M. Poirier est un fervent défenseur de l’éthique environnementale de l’école. Les élégantes unités de recyclage que l’on trouve à chaque étage de l’école ont été construites par les élèves sous la supervision de M. Poirier et de l’enseignant de dessin industriel, Patrick Villard.

Dans l’atelier de construction, M. Poirier déclare : «Rien ne se retrouve à la poubelle. Les copeaux deviennent de la litière pour chats, les petits morceaux servent pour les poêles à bois et les plus gros sont utilisés pour construire de petites tablettes ou des pièces décoratives.»

L’atelier de construction est d’ailleurs utilisé à plein rendement. Il est ouvert pendant la pause du midi et même les samedis pour les élèves qui veulent travailler sur un projet.

M. Poirier encourage ses élèves à faire des recherches sur la conception, les matériaux et même les permis gouvernementaux qu’il faut pour réaliser un projet. Robert, un élève de 12e année, est en train de construire un système de conversion de l’énergie éolienne à partir de pièces recyclées.

«Il a trouvé le modèle dans Internet», ajoute M. Poirier.

L’élève, qui est président du Club environnement créé par Mme Côté il y a sept ans au cours de sa première année à l’école, travaille aussi avec M. Poirier et Mme Duford sur un système d’irrigation pour le jardin de l’école.

Tous ces éléments contribuent à l’apprentissage de la responsabilité dans une communauté.

Et le soutien de la communauté provient de nombreuses sources à l’école Gisèle-Lalonde. Mary Lou Maisonneuve, mère et coordonnatrice du Projet Karyne, est un bon exemple de soutien aux programmes écologiques de l’école. Avec son mari et ses trois enfants, elle a créé un fonds pour promouvoir les projets d’énergie renouvelable à la mémoire de Karyne, la plus jeune de la famille qui est décédée du cancer il y a trois ans. Le projet a financé une turbine éolienne et des panneaux de cellules solaires.

La famille Maisonneuve et un groupe ad hoc d’élèves et de pédagogues sont en train de planifier la conception d’une serre complète avec salle de classe intégrée.

«Les adolescents doivent sentir qu’ils appartiennent à leur école tout en portant un regard vers l’avenir», déclare Mme Maisonneuve.

Offrir des options, construire la communauté

À l’école Gisèle-Lalonde, l’éthique environnementale et l’engagement communautaire sont forts, mais Mme Côté admet qu’elle doit toujours faire des efforts pour recruter des élèves pour le programme de haute spécialisation, qui en est maintenant à sa troisième année.

Il semble que certains élèves perçoivent les activistes environnementaux comme des «granolas» et croient que ce genre d’activisme n’est d’aucune utilité.

«Ils ne sont pas conscients que des ingénieurs, des fermiers et des enseignants peuvent aussi travailler pour l’environnement, dit Mme Côté, qui fait chaque année des présentations sur les choix de carrières que les élèves peuvent approfondir par le programme et des stages d’éducation coopérative de 220 heures de bénévolat dans un domaine connexe.

«Robert, souligne-t-elle, fait un stage d’éducation coopérative au Sierra Club. Il enseigne aux enfants de l’élémentaire comment faire des bateaux. L’an prochain, il étudiera la technologie et l’ingénierie des systèmes d’énergie au collège St. Lawrence.»

De retour à Eden Mills, les élèves du CLEP se préparent à l’étape plein air pour le concert acoustique qui aura lieu pendant la pause du midi. Il s’agit d’un geste en vue de l’Heure de la Terre, quand l’ensemble de la planète éteindra ses lumières pour une heure.

Après le repas, alors que certains élèves ramassent les assiettes sales et que d’autres continuent de chanter et de jouer de la guitare, Katie Gad, une enseignante de CLEP depuis les quatre dernières années, savoure la scène.

«Voilà la beauté de ce programme. Nous avons ici un groupe d’adolescents, dont la plupart ne se connaissaient pas au début du semestre, et ils ont créé une communauté qui se soucie des autres et de l’environnement.»

Programmes intégrés

Les programmes intégrés ont fait leur apparition en Ontario au début des années 1980, mais ont connu une croissance marquée au milieu des années 1990, période durant laquelle on les considérait comme des moyens d’incorporer l’environnement dans le programme-cadre, et ce, de façon expérientielle, généralement hors campus et en plein air. Les composantes hors campus de ces initiatives sont habituellement synonymes de contraintes budgétaires, et les programmes doivent s’appuyer sur des collectes de fonds et des frais facturés aux élèves pour couvrir ces dépenses. Quand des frais doivent être perçus, des dispositions sont prises pour aider les familles qui n’en ont pas les moyens.

On compte actuellement environ 30 programmes de ce type. La plupart d’entre eux sont centrés sur les sciences de l’environnement et incorporent les sciences sociales et la littérature comme le CLEP et le Headwaters Program. D’autres programmes, notamment le DaVinci Arts and Science Environmental Leadership Program pour les élèves de 11e année de l’école John F. Ross CVI (Guelph), incorporent les arts, les sciences et les beaux-arts. De nombreux programmes intégrés comportent des éléments axés sur le service communautaire et le leadership, par exemple, le programme Earthkeepers qui s’adresse aux enfants de l’élémentaire.

Consultez le site du Council of Outdoor Educators of Ontario, à www.coeo.org/integrat_progm.htm.

Majeure haute spécialisation en environnement

Les majeures haute spécialisation dans le domaine de l’environnement ou des sciences de l’environnement sont offertes selon une approche axée sur les arts, les sciences sociales ou les sciences pures. Les élèves se destinent tant au marché du travail qu’aux études postsecondaires. Par exemple, à l’école secondaire publique Gisèle-Lalonde, les élèves ont différents intérêts, notamment l’agriculture, l’ingénierie et la création d’articles de mode à partir de matériaux recyclés.

Outre les neuf crédits qu’ils doivent obtenir dans les principales matières enseignées selon une approche axée sur l’environnement (p. ex., géographie, biologie, technologie, aliments et nutrition), les activités d’apprentissage dans les domaines des mathématiques, du français et de l’anglais sont également centrées sur l’environnement.

Les élèves inscrits à cette majeure peuvent également obtenir des crédits d’éducation coopérative en entreprise et sept certificats reconnus, notamment en premiers soins, réanimation cardio-respiratoire, aménagement des bassins versants. Les élèves passent une journée dans le lieu de travail de leur choix afin d’observer un professionnel ou un ouvrier qualifié. Cette année, les élèves de l’école Gisèle-Lalonde ont passé une journée avec un étudiant diplômé de l’Université d’Ottawa qui étudiait les modifications des caractéristiques sexuelles des grenouilles vivant près des tuyaux de sortie des eaux de la ville.

Le Ministère encourage les majeures haute spécialisation dans un éventail de disciplines et offre son soutien pour leur mise en œuvre.

Renseignements :
www.edu.gov.on.ca/fre/studentsuccess/pathways/shsm/environment.pdf.

Les ÉcoAmbassadeurs

Il est parfois difficile de trouver des ressources rédigées en français sur l’environnement.

En 2005, lorsque Yves Francis Danteu quitte la Suisse et s’installe à Toronto, il travaille comme bénévole dans le domaine de l’éducation environnementale, mais perçoit bientôt un besoin de matériel pédagogique. Grâce au financement de la Fondation Trillium, M. Danteu fonde l’organisme sans but lucratif Les ÉcoAmbassadeurs du monde. Depuis l’été dernier, il forme des bénévoles – des élèves du secondaire et des adultes – afin qu’ils inspirent les élèves de l’élémentaire. Il enseigne également les bases de l’écologie et de la conservation de l’énergie dans le système scolaire de langue française de Toronto.

Ce printemps, Aleksa, Justine et Clark du Collège français ont passé un après-midi à la garderie de l’école élémentaire Pierre-Elliott-Trudeau. Ils ont joué à des jeux scéniques avec des enfants de la 3e à la 5e année, par exemple à l’Histoire de Magalie. Les adolescents ont joué la journée de Magalie en demandant aux enfants de reconnaître les actions de Magalie qui étaient respectueuses de l’environnement et celles qui ne l’étaient pas.

Les adolescents ont ensuite mis des costumes et ont joué les rôles d’accusé ou de témoins dans Le juge. Dans ce jeu, un chauffeur est sur le banc de l’accusé. Un cycliste, une fleur et un insecte sont au nombre des témoins. On demande aux élèves de juger si le chauffeur a causé du tort.

«Les enfants le pensaient et ils ont beaucoup ri, particulièrement pendant les exercices de mise en scène», affirme Aleksa.

Par l’entremise des ÉcoAmbassadeurs, Aleksa a obtenu 20 heures de formation et s’est engagée à faire 20 heures de service communautaire, parce qu’elle veut en apprendre davantage sur l’environnement et obtenir un peu d’expérience en enseignement. «Je veux enseigner les sciences», dit-elle.

Un jeune du programme après l’école de la garderie joue le rôle de la fleur dans Le juge.

Justine et Clark sont membres du Club environnement de leur école et sont engagés envers l’environnement et l’éducation.

«Je pense que l’environnement souffre de nombreux problèmes, et c’est à nous d’agir. Nous sommes jeunes. Si nous ne faisons rien, à quoi ressembleront les choses lorsque nous serons vieux?», explique Justine.

Pour en savoir plus, visitez www.ecoambassadeurs.org.

Ressources et liens

www.eelink.net
Ce site est un bon point de départ, puisqu’il vous guide vers 5 800 autres sites répartis en 300 catégories, dont certaines destinées aux enseignants et d’autres aux élèves. Ce site est parrainé par la North American Association for Environmental Education.

www.ecoambassadeurs.org
Les ÉcoAmbassadeurs du monde est le premier organisme francophone sans but lucratif voué à l’environnement.

www.greenteacher.com
Green Teacher est une revue trimestrielle qui aide les pédagogues à enseigner l’éducation environnementale.

www.eeon.org
Environmental Education Ontario fait la promotion de l’écologie et de la durabilité de l’environnement.

www.earthcharterinaction.org
L’initiative Earth Charter vise à créer un réseau mondial diversifié de promotion d’une société mondiale juste, durable et pacifique.

www.unep.org
Le site du Programme des Nations unies pour l’environnement traite des changements climatiques, de l’efficacité des ressources, des substances nocives, de la gestion de l’environnement et des écosystèmes, et des cataclysmes et conflits.

www.green-street.ca/fr/
Désormais administrée par la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants, Ma rue verte a été créée il y a dix ans par la Fondation de la famille J.W. McConnel dans le but d’encourager l’élaboration de programmes d’éducation en matière d’environnement. Le site web est divisé selon les matières et vous pouvez poser des questions afin d’être dirigé vers les organismes appropriés. Une trousse d’activités est offerte gratuitement pour le programme S’investir dans nos communautés… en citoyennes et citoyens du monde. Celui-ci a été élaboré par la Centrale des syndicats du Québec et se fonde sur les quatre éléments du programme Brundtland Green Schools – environnement, démocratie, paix, solidarité, selon les recommandations du Sommet de Rio, tenu en 1992. Ma rue verte offre des bourses de 250 $ pour des projets scolaires.

www.evergreen.ca/fr/
Evergreen offre un financement pour les projets de jardin et d’écologisation de la cour d’école. Le site présente des exemples de projets novateurs conçus par des écoles, ainsi que des ressources pédagogiques et de financement.

www.ontarioecoschools.org
Ce programme offre des ressources pour la littératie en écologie, la réduction des déchets, la conservation de l’énergie et l’écologisation des cours d’école. Il offre également la possibilité d’obtenir un certificat de l’Ontario EcoSchools.

www.eartheducation.ca
Situé en Alberta, l’Institute for Earth Education Canada supervise ce programme mondial d’éducation qui s’adresse aux élèves de la 4e à la 6e année. Les enfants apprennent les quatre principes qui permettent de comprendre l’écologie de la terre : transfert d’énergie, cycles, interrelations et changement. Ils passent également trois jours dans un cadre naturel.

www.lsf-lst.ca/fr/home/
Fondé en 1991, LST est un organisme sans but lucratif qui vise à incorporer l’éducation en matière de développement durable dans les programmes d’enseignement de tous les cycles des écoles canadiennes. Le site web de l’organisme propose un éventail de documents de travail sur le pourquoi et le comment de l’éducation pour un avenir durable ainsi que des résumés critiques sur ces ressources. Ce site pourrait s’avérer utile aux pédagogues paralysés par la quantité de ressources disponibles.

www.placestogrow.ca
Ce projet de trois mois du ministère de l’Énergie et de l’Infrastructure s’adresse aux élèves de 16 à 18 ans qui veulent comprendre et évaluer leur ville. Les jeunes adultes rencontrent des représentants municipaux pour comprendre le développement urbain, et proposent leurs solutions pour assurer des villes vertes.

Sites qui traitent des changements climatiques :

go.ucsusa.org/greatlakes/glregionont.html

www.climatehotmap.org

environment.nationalgeographic.com/environment/global-warming/gw-causes.html

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