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Accès à l’emploi

Un entretien entre Brian Jamieson et Mary Anne Chambers, ministre de la Formation et des Collèges et Universités

Pour parler profession a rencontré Mme Chambers à la fin de l’année dernière pour discuter de projets récents et d’objectifs actuels destinés à faciliter l’accès des enseignants formés à l’étranger aux écoles de la province.

Pour parler profession Votre gouvernement tente d’ouvrir les portes aux enseignants formés dans d’autres pays du globe en finançant un projet de transition de 18 mois. L’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario est un des quatre partenaires du projet Enseigner en Ontario. Qu’est-ce que vous espérez réaliser et pensez-vous qu’il sera possible de continuer à offrir cette aide financière à tous les nouveaux résidents de l’Ontario?

Mary Anne Chambers Tout d’abord, notre gouvernement est heureux d’investir dans le projet pour permettre aux enseignants formés à l’étranger d’obtenir plus rapidement un emploi dans les écoles financées par les fonds publics. Ce programme fournira de l’aide à 2 200 de ces enseignants dans les régions de Toronto et d’Ottawa et de l’appui plus intensif à 530 participants. Notre objectif est de certifier au moins 288 personnes en 18 mois.

Enseigner en Ontario vise à informer les participants du processus de certification et fournit des services d’orientation au sujet du système d’éducation en Ontario ainsi qu’une formation linguistique adaptée aux besoins de la profession. En outre, le projet cible plus particulièrement les matières en demande comme le français, la chimie, la physique, l’informatique, les mathématiques et les études technologiques. Nous mettons constamment à jour les programmes de transition que nous offrons et nous continuerons régulièrement de nous assurer que les enseignants formés à l’étranger y ont accès.

Pour parler profession À votre avis, quelles sont les stratégies que l’Ordre devrait adopter pour améliorer plus efficacement les services qu’il apporte aux enseignants formés à l’étranger durant le processus de certification ou une fois la certification obtenue?

Mary Anne Chambers Je crois que le projet Enseigner en Ontario aidera énormément l’Ordre à répondre aux besoins de ces enseignants et qu’avec l’aide de ses partenaires, il faudra adopter toute une gamme de stratégies pour améliorer les services, y compris les possibilités de faire du mentorat et du bénévolat aux côtés d’enseignants plus chevronnés.

Pour parler profession Pourriez-vous élaborer sur le sujet du mentorat et du bénévolat?

Mary Anne Chambers Même après avoir obtenu leur certification, certains enseignants formés à l’étranger demeurent sur la liste des suppléants d’une école mais on ne les appelle jamais ou ils n’arrivent pas à trouver un poste permanent dans nos écoles. Ces personnes ont peut-être besoin d’appui ou de mentorat afin de mieux comprendre la profession enseignante et le milieu de travail de la province. Nous croyons qu’il est possible de surmonter ces obstacles en établissant des partenariats entre les employeurs, les associations de directeurs d’école, les fédérations et l’Ordre afin de fournir un tel appui.

Pour parler profession Pour enseigner en Ontario, il est obligatoire de maîtriser le français ou l’anglais. Nombre d’enseignants formés à l’étranger ont de la difficulté à prouver leur compétence linguistique. Comment votre gouvernement pense-t-il appuyer la formation linguistique?

Mary Anne Chambers Mon ministère reconnaît qu’il est important de maîtriser parfaitement une des deux langues officielles, et c’est pourquoi nos projets de transition comprennent une formation linguistique avancée ciblant les emplois de la profession enseignante.

Pour parler profession Quel genre d’appui pensez-vous qu’il faudrait donner aux enseignants formés à l’étranger qui viennent d’obtenir leur certification et enseignent pour la première fois en Ontario?

Mary Anne Chambers J’approuve la décision de mon collègue, le ministre de l’Éducation Gerard Kennedy, d’examiner la possibilité d’élaborer un programme d’insertion professionnelle qui comprendrait du mentorat et des activités de perfectionnement professionnel pour les nouveaux enseignants, y compris ceux formés à l’étranger. Le ministre continuera de mener des consultations dans le domaine de l’éducation en automne et il tiendra les intervenants au courant des résultats.

Pour parler profession Si vous pouviez choisir de nouveaux critères pour évaluer les qualifications et l’expérience des enseignants formés à l’étranger, quels seraient-ils?

Mary Anne Chambers Nous continuons de travailler en partenariat avec l’Ordre, tout comme nous le faisons avec tous les principaux ordres professionnels, pour protéger l’intérêt des élèves tout en s’assurant que le chemin menant à la certification des enseignants formés à l’étranger n’est pas pavé d’obstacles inutiles.

Pour parler profession La première étape est de certifier les enseignants qui répondent aux exigences de l’Ontario. Quelles mesures le gouvernement prend-il pour encourager les conseils scolaires à employer des enseignants dont la langue maternelle n’est ni le français ni l’anglais, et s’assurer qu’ils n’ont pas de difficulté à communiquer avec les élèves?

Mary Anne Chambers Nous donnons notre appui à deux projets de transition destinés aux enseignants formés à l’étranger. Les conseils scolaires travaillent en partenariat à ces projets et contribuent directement :

  • en permettant aux participants de visiter des écoles et d’observer des classes
  • en leur donnant l’occasion de passer des entrevues pour être sur la liste des suppléants
  • en trouvant des moyens d’informer les enseignants formés à l’étranger en organisant, par exemple, une séance d’orientation portant sur le curriculum du système scolaire ontarien et en créant un guide d’observation de classe.

Nous voulons aussi nous assurer que les directeurs prennent bien conscience des avantages qu’il existe à embaucher des enseignants formés à l’étranger. Je discuterai avec le ministre de l’Éducation afin de trouver des moyens de les renseigner à ce sujet.

Ma collègue, la ministre Bountrogianni, est actuellement en pourparlers afin d’obtenir un accord en matière d’immigration dont l’un des objectifs est une formation linguis-tique avancée.

Pour parler profession L’Ordre a-t-il accès à d’autres ressources pour étendre les services qu’il offre aux enseignants formés à l’étranger ou quelles autres ressources un particulier pourrait-il utiliser?

Mary Anne Chambers Notre gouvernement a beaucoup investi dans une variété de projets destinés à aider les immigrants qualifiés à entrer rapidement sur le marché du travail sans qu’ils aient à faire des études redondantes. Il existe aujourd’hui deux projets qui répondent à leurs besoins particuliers.

Nos organismes assurant la prestation du programme Connexion Emploi sont également une bonne source d’appui puisqu’il est possible d’y trouver information, orientation professionnelle et service de placement.

Pour parler profession Des organismes de certification des enseignants dans d’autres provinces ont mis en œuvre un système d’évaluation axé sur les compétences qui permet de juger si un postulant répond aux conditions de la certification. Quelle serait votre réaction si l’Ontario se dirigeait dans cette direction?

Mary Anne Chambers Nous appuyons l’intention de l’Ordre d’explorer des outils d’évaluation axés sur la reconnaissance des compétences. Le Manitoba a élaboré une méthode de portefeuille pour mesurer les compétences langagières des participants. Il serait peut-être bon que l’Ontario étudie ce système durant la révision de l’exigence de compétence linguistique.

Pour parler profession Notre gouvernement provincial encourage les stages de transition à l’emploi dans d’autres professions. Que diriez-vous d’étendre l’accès à ces programmes aux enseignants formés à l’étranger?

Mary Anne Chambers Nous serions heureux d’examiner de nouveaux projets qui ajoutent à nos efforts d’éliminer les plus gros obstacles que doivent surmonter toute personne formée à l’étranger. Je travaillerai en collaboration avec le ministre Kennedy et l’Ordre à ce sujet, afin d’aider les enseignants formés à l’étranger.

Pour parler profession Que prévoyez-vous faire d’autre pour aider l’Ordre à servir les enseignants formés à l’étranger?

Mary Anne Chambers Notre budget de 2004 prévoit un investissement de 9,5 millions de dollars en 2004-2005 et, nous l’espérons, de 12,5 millions annuellement d’ici 2005-2006, pour les particuliers formés à l’étranger. Dernièrement, par des appels de proposition, nous espérons élaborer de nouveaux programmes à volets multiples pour faciliter l’accès au marché du travail et permettre aux personnes formées à l’étranger d’obtenir plus vite l’autorisation de travailler dans leur domaine de spécialisation en Ontario.

Pour parler profession Que faites-vous pour répondre aux demandes de l’Ordre concernant la loi portant sur les qualifications additionnelles nécessaires pour enseigner dans les classes d’aujourd’hui?

Mary Anne Chambers Le ministère de l’Éducation travaille avec l’Ordre à la mise à jour du Règlement 184/97 sur les qualifications requises pour enseigner.

Le personnel de mon ministère est heureux de participer au groupe consultatif externe, mené par l’Ordre, chargé de réviser ces qualifications. Le ministre de l’Éducation recevra le fruit de ce travail et j’aurai le plaisir de travailler avec lui afin de trouver des moyens d’appuyer comme il se doit la formation des enseignants.

Étude de l’Éducation postsecondaire

En 2004, le gouvernement de l’Ontario a délégué Bob Rae, ancien premier ministre, à la révision de notre système d’éducation postsecondaire. Vous pouvez consulter un rapport d’étude sur ce sujet et bien d’autres documents pertinents en ligne dans le site www.raereview.on.ca.

Bob Rae a organisé 16 assemblées locales un peu partout dans la province en invitant les membres du public, par l’intermédiaire des médias de la région, à participer aux consultations.