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Septembre 1999

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Consommation de tabac, de drogues et d'alcool en hausse chez les élèves du secondaire

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Purpball.gif (183 bytes) Incertitude persistante sur de nombreuses questions complexes relatives à l'attestation de qualifications
Purpball.gif (183 bytes) Le harcèlement entre
élèves pourrait donner lieu
à des poursuites contre les écoles

Purpball.gif (183 bytes) La rédaction d’un journal à l’ère d’Internet

Purpball.gif (183 bytes) Des professeurs remarquables

Purpball.gif (183 bytes) Pages bleues

Purpball.gif (183 bytes) Des changements en éducation

Purpball.gif (183 bytes) De la lumière au bout du tunnel : des solutions pour aider les élèves en difficulté à éviter les comportements de crise

Purpball.gif (183 bytes) Un mode de vie sain pour un cœur en santé : Les enfants sont le point de mire

Purpball.gif (183 bytes) La télévision par câble : des trésors sans publicité pour les éducateurs
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de l’adolescence

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Pamela Wallin

«Il est intéressant de voir le nombre de personnes qui ont réussi quelque chose de vraiment remarquable dans la vie, souligne Pamela Wallin, et qui rattachent l’origine de leur réussite à un point tournant de leur vie où, en 4e, 6e, ou 12e année, une enseignante ou un enseignant leur a dit quelque chose qui a tout fait chavirer.»

Pamela Wallin sait de quoi elle parle. Elle a interviewé des milliers de personnes pendant ses 20 ans de carrière en journalisme.

Elle aussi a une enseignante remarquable. Sauf que dans son cas, son enseignante est aussi sa mère. Leone Wallin a enseigné au secondaire à Wadena en Saskatchewan (pop. 1 600 habitants) pendant 35 ans.

«Dans une petite localité, l’enseignante représente beaucoup, elle est un modèle pour les autres, ajoute-t-elle. Il n’était jamais question du nombre d’heures de travail ou de temps supplémentaire. Elle enseignait l’anglais, le théâtre, elle conseillait les enfants. Je crois qu’elle enseignait qu’il faut agir, qu’il faut donner et qu’il faut participer.»

Wallin n’était pas la seule à dire de sa mère qu’elle était remarquable. «Les gens me téléphonent et me disent : "vous ne me connaissez pas, mais je suis allé à l’école dans les années 50 à Wadena et votre mère était mon enseignante et elle a changé ma vie".»

Elle s’en est aperçue en suivant sa mère pour «l’aider» après l’école quand elle montait une pièce de théâtre. «Je crois bien comprendre la véritable définition du mot enseignant parce que, quand elle s’affairait à monter une pièce avec les enfants, on pouvait la voir mettre en valeur des talents et des compétences que les jeunes ignoraient avoir.»

Vers le milieu des années 60, Wallin était en classe d’anglais de 9e année avec sa mère comme enseignante. Elle devait l’appeler Madame Wallin, bien qu’elle essayait de trouver des façons de ne pas avoir à l’appeler par quelque nom que ce soit.

Wallin dit que sa mère était différente parce qu’elle s’attendait à la participation dans la classe. «Elle apportait en classe des coupures de journaux et nous demandait de trouver quels étaient les parallèles avec Hamlet. Elle essayait de trouver un moyen d’inclure les autres, de donner un contexte contemporain à des textes historiques. L’idée que des enfants pouvaient discuter dans une classe était révolutionnaire. Il fallait toujours rester tranquille.»

Il y avait quelque chose de frustrant dans la situation de Wallin : «Comme j’étais une bonne élève et que ma mère était l’enseignante, les autres soupçonnaient tout le temps que j’avais dû voir le test avant. J’en ai passé du temps à dire aux autres que ce n’était pas vrai, que ma mère ne ferait jamais cela.»

Wallin dit que l’expérience lui a appris à séparer sa vie professionnelle de sa vie personnelle, à demeurer objective comme journaliste et ce, tout en conservant des amis qui pourraient un jour faire partie des actualités. «Je repense toujours à ma relation avec ma mère et je sais qu’il y a toujours deux côtés à une médaille.»

Pour Wallin, le journalisme est une autre forme d’enseignement. «C’est l’exploration et l’échange d’idées. Elle l’a fait devant une classe et je le fais devant une caméra.»

Leone Wallin téléphone sa fille à l’occasion pour corriger sa grammaire. «C’est souvent à la blague, dit-elle, et parfois, elle emprunte des détours pour dire le fond de sa pensée du genre "Oh, j’entends des choses à la télévision et à la radio que j’ai peine à croire". Puis, je sais ce qui m’attend…»

Leone a peut-être pris sa retraite de la classe, mais elle continue encore à enseigner.