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Abaisser les normes n’est pas une solution souhaitable

Offrir une formation à l’enseignement plus flexible, de meilleurs incitatifs, de meilleurs salaires de départ et mener un effort concerté en vue d’améliorer l’image publique du corps enseignant. Voilà quelles devraient être les priorités selon les groupes qui ont participé à une consultation sur les moyens d’enrayer la pénurie de personnel enseignant.

Des personnes représentant 24 groupes d’intérêt en éducation de l’Ontario et réunies à l’Ordre ont souligné l’importance de maintenir les normes de la formation initiale à l’enseignement.

«Nous devons éviter de former du personnel enseignant en abaissant la qualité de la formation à l’enseignement, produisant ainsi des enseignantes et enseignants aux qualifications diminuées», affirme Joe Atkinson, registrateur de l’Ordre.

«Nous devons continuer de maintenir la confiance du public à qui on garantit que la formation et la supervision des élèves seront assurées par du personnel enseignant, administratif et de supervision qualifié et certifié. Nous devons nous assurer que le personnel enseignant est compétent et que les enfants sous sa responsabilité dans les écoles sont en sécurité.»

LES GROUPES D’INTÉRÊT S’UNISSENT

Des représentants des fédérations d’enseignantes et d’enseignants, des conseils scolaires, des groupes d’intérêt en éducation, des parents, des élèves et de l’Ordre ont collaboré pour présenter les éléments d’un plan visant à régler la question de la pénurie de personnel enseignant.

«Cette question nécessite la collaboration de toutes les parties concernées si nous voulons nous assurer qu’il y a suffisamment d’enseignantes et d’enseignants qualifiés et certifiés dans les écoles ontariennes, ajoute Atkinson. Nous ne pourrons régler cette question qu’en l’abordant de tous les points de vue possible. Nous devons tout mettre en œuvre pour nous assurer que la profession demeure forte.»

Cette consultation a regroupé des personnes qui avaient une expérience pratique des problèmes que vivent actuellement les écoles de la province en raison du manque d’enseignantes et d’enseignants qualifiés. L’an dernier seulement, le gouvernement a délivré environ 1 300 permissions intérimaires — par rapport à 800 en l’an 2000 — pour permettre l’utilisation de personnes non qualifiées pour enseigner dans les écoles ontariennes.

Les principaux objectifs de cette consultation visaient à aider l’Ordre à élaborer un avis à la ministre de l’Éducation pour s’assurer qu’il y ait suffisamment d’enseignantes et d’enseignants qualifiés et certifiés dans les écoles ontariennes et dans des postes de leadership, de même que pour déterminer les mesures que l’Ordre et d’autres groupes d’intérêt peuvent prendre pour trouver des solutions à la pénurie.

PREMIÈRE ÉTUDE SUR LA PÉNURIE PUBLIÉE PAR L’ORDRE

En 1998, l’Ordre a publié la première étude exhaustive annonçant la pénurie de personnel enseignant en Ontario. Les données provenaient de son propre tableau des membres. Cette base de données est unique en son genre et la plus complète qui soit sur la profession enseignante ontarienne. En effet, elle donne la liste des qualifications des quelque 180 000 enseignantes et enseignants certifiés de la province et permet d’effectuer une analyse détaillée des tendances au sein de la profession.

Depuis cette étude initiale, l’Ordre a rendu publique une analyse par région de la pénurie qui indique qu’aucune région de la province ne sera épargnée et qu’il sera difficile de recruter du personnel enseignant, du moins d’ici la fin de la décennie. Cette étude a en outre démontré qu’il faut s’attendre à une très grave pénurie partout dans la province en mathématiques, en sciences, en informatique, en études technologiques et en français, de même qu’à la direction des écoles.

L’étude sur la pénurie de personnel enseignant de l’Ordre a mené à la création d’un groupe de travail ministériel spécial qui a appuyé le financement de 1 500 places de plus dans les facultés d’éducation et qui a mis de l’avant la collaboration entre divers partenaires pour garantir que les élèves de l’Ontario continueront de recevoir leur éducation de la part d’enseignantes et d’enseignants compétents et qualifiés.

Le ministère de l’Éducation a également parrainé deux initiatives d’importance. Au printemps dernier, le Groupe de travail ministériel sur l’offre et la demande de personnel enseignant a produit un modèle permettant de faire des projections en matière d’embauche de personnel enseignant pour les dix prochaines années. En outre, le Groupe de travail sur le recrutement et le renouvellement du personnel enseignant a étudié diverses options pour faciliter le recrutement et la rétention de personnel enseignant.

Aussi, l’Ordre participe à une étude proposée par la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’Ontario et appuyée par le Ministère pour faire sur une période de cinq ans le suivi de la rétention et de l’embauche des diplômés de 2001 et 2002.

CONSULTATION SUR QUATRE THÈMES

La consultation de l’Ordre s’est penchée sur quatre thèmes relevés par le Groupe de travail ministériel sur le recrutement et le renouvellement du personnel enseignant :

  • formation à l’enseignement
  • incitatifs et formules de travail flexibles
  • information et gestion des données
  • communication et liaison.

Formation à l’enseignement
Comment l’Ordre peut-il appuyer l’élaboration de programmes et de services qui répondent aux besoins en matière de formation initiale et de perfectionnement professionnel?

Les participants se sont entendus sur la nécessité d’augmenter la capacité des programmes de formation initiale et sur l’importance pour les nouveaux programmes, comme pour les programmes existants, d’offrir plus de flexibilité. Parmi les idées qui ont généré l’appui le plus solide, on note la création d’un programme de formation initiale à temps partiel, la création de partenariats en formation initiale entre facultés d’éducation et conseils scolaires, la mise sur pied de campus satellites, l’expansion des programmes concomitants et l’intégration de la formation à distance aux programmes de formation initiale.

Les participants ont aussi fait remarquer que les nouveaux diplômés avaient besoin d’orientation, de supervision et de l’appui d’enseignantes et d’enseignants chevronnés pendant les trois ou cinq premières années de leur carrière. Ils ont insisté sur le fait que les horaires de travail et les engagements actuels ne permettaient pas facilement au personnel d’expérience de devenir mentor et que le temps libre, les possibilités de perfectionnement professionnel, les ressources et la rémunération permettraient de mettre en œuvre plus facilement des programmes de mentorat.

Incitatifs et formules de travail flexibles
Ce thème soulignait le besoin de rendre l’enseignement plus invitant pour les titulaires d’un grade de premier cycle universitaire et d’autres étudiants. Les participants ont mis l’accent sur le fait que les incitatifs font la preuve que nous valorisons la profession enseignante et pourraient faciliter le recrutement auprès d’étudiants qui hésitent à consacrer temps et argent à une carrière en enseignement par rapport à une carrière plus lucrative ailleurs. Cette situation est particulièrement vraie chez les étudiants bilingues ou qui ont des qualifications en mathématiques, en sciences ou en informatique, soit des spécialités où il existe une pénurie dans la province.

Les participants ont mentionné divers programmes de bourse et d’exonération du remboursement des prêts, ainsi que des primes à la signature du contrat comme étant des incitatifs bien reçus. Ils ont aussi indiqué que les nouvelles initiatives doivent se fonder sur la recherche menée sur ce qui fonctionne ailleurs et sur ce qui conviendrait au contexte ontarien.

Les participants ont indiqué l’importance d’offrir de meilleurs salaires de départ, une meilleure reconnaissance de l’expérience dans la grille salariale et de meilleurs programmes de maternité et de congé parental, entre autres.

Information et gestion des données
Il est essentiel d’avoir des données exhaustives et fiables pour gérer l’offre et la demande de personnel enseignant. Actuellement, aucun organisme ontarien ne détient toute l’information requise et bien que le tableau des membres de l’Ordre constitue une base de données exhaustive sur les qualifications du personnel enseignant, il ne compte pas les données des conseils scolaires, du ministère de l’Éducation et du régime de retraite pour bien illustrer la pénurie de personnel enseignant et aider à mettre sur pied des plans appropriés pour la régler.

La consultation a aussi mis en évidence l’intérêt commun de mener une recherche sur les incitatifs et conditions qui encourageraient les titulaires d’un grade de premier cycle à s’inscrire à la formation initiale ou les retraités de la profession à travailler pendant la période de temps permise en vertu du régime de retraite.

Les participants ont aussi indiqué qu’il fallait mener une recherche sur le personnel de suppléance — combien de personnes font de la suppléance, qui sont ces personnes et dans quelle mesure on embauche des personnes non qualifiées pour faire de la suppléance. Il a été suggéré que des renseignements semblables sur le personnel enseignant nouvellement immigré permettraient de déterminer quel appui supplémentaire devrait être mis en place pour aider ces enseignantes et enseignants nouvellement immigrés à devenir qualifiés et certifiés pour enseigner en Ontario.

Communications et liaison
L’importance de valoriser la profession et d’améliorer son image est clairement ressortie de cette consultation. Les participants ont mentionné les activités déjà en place — trousses de mentorat, mise en commun de méthodes pédagogiques en ligne, journée de reconnaissance du personnel enseignant — et ont suggéré de mettre la profession à l’honneur, de faire du recrutement par Internet, d’aller chercher l’appui et le parrainage du secteur privé, ainsi que d’encourager le gouvernement à montrer son appui à la profession.

PROCHAINES ÉTAPES

Le conseil de l’Ordre a étudié le rapport de cette consultation à sa réunion de novembre et a recommandé de remettre ce rapport au Ministère et à tous les groupes intéressés. Il a également recommandé la mise sur pied d’autres initiatives pour élaborer des plans d’action communs en vue de mettre en œuvre les initiatives proposées.

L’Ordre continuera de travailler avec le Ministère et d’insister sur la nécessité d’agir maintenant et d’obtenir l’appui du Ministère pour certaines initiatives.


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