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de Donna Marie Kennedy LOrdre
a tenu sa promesse de fournir à la ministre de lÉducation Janet Ecker, au plus
tard à la semaine du 10 avril, un avis sur la mise en uvre dun programme
dévaluation du personnel enseignant en Ontario. Cet avis se résume à 15
recommandations qui sont accompagnées dun document de 135 pages couvrant la
recherche et la consultation auprès des partenaires en éducation, des membres de
lOrdre et du public ontarien. |
La recherche de lOrdre sest penchée sur ce qui se fait dans dautres
ordres professionnels au Canada et dans dautres territoires de compétence en
éducation ailleurs dans le monde.
LAustralie fait office de chef de file dans la recherche et la pratique en ce qui
a trait au mode dévaluation fondé sur les normes où lon établit des
attentes élevées et où lon fait un suivi des professionnels pour sassurer
quils répondent à ces normes. En Nouvelle-Zélande, on a établi des programmes
dinitiation et de mentorat pour les nouveaux venus en enseignement. Cette
expérience fut aussi très utile. LAngleterre, le Pays de Galles et lÉcosse
se concentrent sur des mesures qui favorisent lapprentissage tout au long de la
carrière. LÉcosse combine cette méthode à un programme dinitiation où
lon évalue les enseignantes et enseignants à la fin de la période de probation,
avant leur inscription permanente.
TESTS ÉCRITS
Les États-Unis sont les pionniers dans le domaine de lévaluation
du personnel enseignant comme moyen dassurer la compétence en enseignement. Mais
les Américains nont pas encore été en mesure délaborer un test écrit qui
mesure avec précision et exhaustivité les connaissances et compétences requises
dune enseignante ou dun enseignant dexpérience.
De plus en plus, bon nombre détats séloignent des tests pour passer à un
système où lon établit des normes élevées et où lon assure le suivi des
enseignantes et enseignants pour quils répondent à ces attentes.
Lavis de lOrdre à la ministre se fonde sur les ressources les plus
courantes en la matière, y compris sur linformation du National Research Council
(NRC) des États-Unis, organisme prestigieux qui mène la recherche et conseille
ladministration fédérale.
En mars 2000, le NRC a diffusé un rapport intérimaire sur lévaluation du
personnel enseignant qui concluait, entre autres, que «Les enseignants doivent posséder
des connaissances et savoir comment les enseigner, mais les bons enseignants peuvent
expliquer des idées de façon à ce quune variété délèves puissent les
comprendre; ils doivent aussi faire preuve de compassion, de débrouillardise, de
dévouement, dhonnêteté et de persistance dans leurs efforts pour aider les
enfants à apprendre. Toutes ces choses occupent une place importante en enseignement mais
sont difficiles à mesurer.»
LOrdre a également étudié ce qui se fait au Canada en évaluation
du personnel enseignant, mais a trouvé bien peu de matériel sur la
question. Les provinces dont lexpérience a été retenue pour
notre recherche lAlberta et le Québec montrent
clairement que là où la question de la compétence en enseignement
a été étudiée, il avait été décidé quune formation initiale
à lenseignement de qualité supérieure suivie dun perfectionnement
professionnel continu représentait la meilleure façon dassurer
la compétence.
APPROCHE INTÉGRÉE
Ce qui ressort clairement de la recherche, cest quil
nexiste pas un moyen simple de mesurer et dassurer la compétence en
enseignement. Plutôt, de nombreux territoires de compétence en viennent à la conclusion
que la méthode la plus efficace se fonde sur une série de principes, dobjets et de
normes qui forment un tout.
Ce que lOrdre recommande, cest un programme exhaustif de 15 éléments qui
part de la formation initiale dans une faculté déducation, qui passe par la
certification, les premières années en enseignement et qui se poursuit durant toute la
carrière. Cette méthode exhaustive reconnaît les responsabilités et les rôles de
chaque partenaire du système scolaire ontarien, notamment le ministère de
lÉducation, les conseils scolaires, les directions décole et, par-dessus
tout, chaque enseignante et enseignant.
Nous sommes fiers du travail accompli en vue de donner notre avis à la ministre, mais
pour nous, ce nest quun commencement. Nous espérons quil servira de
base à une discussion soutenue et à une étude approfondie qui nous permettront
den arriver à un terrain dentente sur le moyen le plus efficace de maintenir,
dassurer et de démontrer la compétence de la profession enseignante.