Lu, vu, entendu

Cette chronique recense une panoplie de ressources utiles. Vous pouvez emprunter tous les ouvrages en question à la bibliothèque Margaret-Wilson, à l’exception de certaines trousses de classe. Vous n’avez qu’à envoyer un courriel à biblio@oeeo.ca. Pour consulter des critiques en anglais, rendez-vous à Reviews.

Stratégies et inspiration

Introduction à la littérature franco-ontarienne

s. la dir. de Lucie Hotte et Johanne Melançon

Il m’a toujours semblé qu’il était grand temps de donner à la littérature franco-­ontarienne ses titres de noblesse, de la faire con­naître non pas en tant que française, franco­phone, canadienne, mais en tant que franco-­canadienne, de l’introduire dans les programmes scolaires et au-delà. Cet ouvrage pourrait être le premier pas. Il se veut à la fois concis et riche en information, et présente une revue historique et différents genres littéraires.

Le livre touche à plusieurs angles puisqu’il relate l’histoire de la littérature de l’Ontario français tout en développant en profondeur, dans chacun des cha­pitres, un genre littéraire particulier. Pour le néophyte, c’est une excellente introduction aux époques, une page d’histoire qui, sans être exhaustive, fait le parcours de toute une nation. Pour celui qui va chercher plus loin, c’est une inestimable source de connaissances. D’ailleurs, les différents chapitres de l’ouvrage sont rédigés chacun par un spécialiste du genre abordé et incluent une bibliographie. Nous passons donc en revue le théâtre (avec référence sur les compagnies de théâtre), la poésie, le roman, la nouvelle et, ce qui m’a beaucoup intriguée, la chanson de l’Ontario français. Ça n’est pas souvent qu’on fait une place à la chanson dans un livre consacré à la littérature. Or, n’appartient-elle pas à l’expression littéraire d’un peuple? N’est-elle pas la voix et le cri de son âme? Le chapitre consacré à la chanson porte d’ailleurs un titre différent des autres : «Mais que chante l’Ontario français?».

Il me semble que, sans avoir la prétention d’être la référence du spécialiste, ce livre pourrait aisément être utilisé en milieu scolaire ou tout simplement par quelqu’un qui aimerait s’initier à la problématique d’une « production littéraire minoritaire», celle d’une partie de l’Ontario. Le style et les thèmes de l’ouvrage sont acces­sibles et il présente un survol historique, une explication et une analyse bien fondés sans s’aventurer dans les détails d’une recherche plus savante.

J’ai eu un réel plaisir à le lire et je le consulterai certainement à l’avenir.

Introduction à la littérature franco-ontarienne; Prise de parole; Sudbury; 2010; ISBN 978-2-89423-084-8; 279 p.; 34,95 $; Prologue; 1-800-363-2864; prologue@prologue.ca; www.prologue.ca

Critique de Véra Nochtéva, EAO, enseignante de français au secondaire à la White Oaks Secondary School, Halton District School Board, à Oakville.


Des stratégies pour une direction scolaire efficace

de Joseph Blaise et Peggy C. Kirby, adapté par Martine Leclerc

Dans nos milieux scolaires, l’efficacité des écoles, des enseignants et des pratiques pédagogiques fait l’objet de recherches et de mises en œuvre considérables. Et la direction d’école alors… comment peut-elle être efficace? Ce livre propose d’excel­lentes pistes au leader scolaire qui s’interroge sur le rôle d’une direction et sa contribution à la quête de stratégies pour obtenir le meilleur chez les membres de son personnel enseignant.

Les auteurs Blaise et Kirby, chercheurs praticiens dont les domaines d’expertise comprennent le leadership et l’amélioration des écoles, ont réussi à bien présenter non seulement les éléments clés qui font un enseignement plus efficace, mais aussi les façons d’influencer les enseignants et leurs perfor­mances. Cet ouvrage présente une foule de techniques éprouvées par des leaders scolaires à la lumière des commentaires d’enseignants et des plus récentes recherches sur le leadership transformationnel, la réussite scolaire et le développement professionnel continu.

Cet ouvrage offre des stratégies et des pratiques utilisées par les directions afin d’amener les enseignants à se dépasser et à améliorer leur pratique. Par exemple, les auteurs proposent des approches visant à aider les leaders scolaires à valoriser leurs enseignants pour maximiser leur rendement, à les stimuler grâce à des attentes bien définies, à favoriser leur participation, à encourager l’autonomie professionnelle, à soutenir et appuyer le personnel enseignant, et à avoir recours à l’autorité officielle de façon constructive. En fin de rubrique, des suggestions offrent au lecteur des pistes pour aller un peu plus loin dans ses démarches et interventions.

J’ai particulièrement apprécié le dernier chapitre qui donne des stratégies que les directions devraient adopter pour améliorer le rendement des enseignants. De plus, les auteurs présentent sous forme de tableaux le lien entre les résultats de leurs recherches et ceux de Leithwood sur le leadership transformationnel et les normes de leadership en milieu scolaire.

En somme, la lecture de cet ouvrage favorise chez les directions d’école une réflexion pratique : comment influer sur le rendement des enseignants afin qu’ils soient plus efficaces. Je vous le recommande vivement!

Des stratégies pour une direction scolaire efficace; Chenelière Éducation; Montréal; 2010; ISBN 978-2-7650-2973-1; 192 p.; 39,95 $; 514-273-1066 ou 1-800-565-5531; clientele@cheneliere.com; www.cheneliere.ca

Critique de Chantal Campbell, EAO, directrice de l’école élémentaire catholique d’enseignement personnalisé Édouard-Bond, Conseil des écoles catholiques du Centre-Est, à Ottawa.


Devenir un enseignant plus efficace

de Robyn R. Jackson, adapté par Mylène Mercier

S’il existe un secteur d’emploi où l’efficacité est importante, c’est bien en enseignement! L’atteinte de cet objectif est donc une préoccupation commune à toutes les enseignantes et à tous les enseignants, et ce, quel que soit leur nombre d’années de pratique dans la profession.

Dès les premières pages, l’auteure s’attaque aux idées reçues sur l’enseignement : naît-on péda­gogue ou le devient-on? Savoir enseigner, est-ce une aptitude innée ou que l’on peut acquérir? Ce «don», existe-t-il vraiment?

Un questionnaire permettra au lecteur de réfléchir sur sa pra­tique, sa gestion de classe, l’évaluation, la vision de l’enseignement ou encore, la différenciation. Les résultats déterminent si l’on est un enseignant novice, apprenti, praticien ou compétent et cela, basé sur l’application de sept principes en enseignement. Les principes les moins bien intégrés seront mis en relief et l’on peut consulter les sections pertinentes pour apporter des changements à sa pratique.

Un chapitre est consacré à chacun de ces sept principes pour obtenir des mesures concrètes à prendre et les appliquer en salle de classe. L’auteure veille également à répondre aux questions et à apaiser les inquiétudes les plus cou­rantes des enseignants quant aux ajustements nécessaires selon le contexte.

On pourrait même aller jusqu’à dire que cet ouvrage traite de psychologie de l’éducation puisqu’on y analyse la perception des enseignants par rapport à l’apprentissage des élèves. On fait aussi des liens directs entre la vision de l’enseignement et ses répercussions sur la compréhension de la matière enseignée.

Cet ouvrage est donc tout indiqué pour ceux qui aiment réfléchir, dresser un bilan de leur pratique pédagogique, que ce soit au point de vue de leurs méthodes d’évaluation, du style d’enseignement privilégié en salle de classe ou du type de relation professionnelle entretenue avec les élèves.

Devenir un enseignant plus efficace; Chenelière Éducation; Montréal; 2010; ISBN 978-2-7650-2992-2; 312 p.; 44,95 $; 514-273-1066 ou 1-800-565-5531; clientele@cheneliere.com; www.cheneliere.ca

Critique de Marie-Christine Payette, EAO, enseignante de français langue seconde et d’art dramatique à l’école secondaire de La Tuque, de la Commission scolaire Central Québec.


Une épouvantable saison

de Marc Couture, EAO, illustré par Sarah Chamaillard

Êtes-vous à la recherche d’une lecture à voix haute qui traite de l’intimidation? Voulez-vous maintenir l’intérêt des garçons de votre classe? Dans cette histoire construite autour du thème de l’inti­midation, Marc Couture nous présente de vrais personnages. Ce mini-roman cible les enfants du cycle moyen et porte un intérêt spécifique aux garçons.

Bruno, le personnage principal, est affecté de bégaiement, ce qui le perturbe quotidiennement. Un des seuls moments où il se sent bien dans sa peau, c’est quand il joue au hockey... jusqu’au moment où il rencontre Vincent! Ce dernier harcèle et ridiculise Bruno jusqu’au point où il ne veut plus jouer au hockey. Il devient anxieux et peureux. Il essaie différentes tactiques pour se débarrasser de son bégaiement, mais n’y arrive jamais. Bruno trouve finalement la force et le courage de se défendre contre Vincent l’intimidateur; il découvre que son ennemi a lui aussi des peurs. À la fin du roman, Bruno défait Vincent dans une compétition de fusillade au hockey.

Ce roman captivant permet aux lecteurs de se mettre à la place d’une victime d’intimidation orale et phy­sique. L’auteur démontre que l’intimidation ne doit pas être tolérée et que tout le monde a ses propres habiletés et talents.

Une épouvantable saison est le premier roman dans lequel Bruno est le personnage principal. Le deuxième roman de cette série, Le retour de Bruno, porte encore sur le hockey et on retrouve Bruno, mais avec un autre personnage secondaire. Malheureusement, dans ce livre, le problème d’intimidation demeure irrésolu puisque le lecteur ne sait pas ce qui arrive à Vincent.

Toutefois, c’est un livre émouvant que je recommande simplement pour toutes les possibilités de discussion qu’il offre

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Une épouvantable saison; Éditions du Phoenix; Montréal; 2008; ISBN 978-2-923425-23-8; 90 p.; 8,95 $; Prologue; 1-800-363-2864; prologue@prologue.ca; www.prologue.ca

Critique de Lyanne Marion, EAO, enseignante de 5e-6e année en immersion française à la St. Francis Catholic School, Sudbury District Catholic School Board, à Sudbury.


Langage et pensée à la maternelle

s. la dir. de Denise Doyon et Carole Fisher

«Un enfant qui parle simplement parce qu’un adulte veut le faire parler ne commu­nique pas.» Cette citation de Weitzman résume bien le but de ce livre qui est de mettre la communication authentique au service du développement de la pensée chez l’enfant d’âge préscolaire. Les six textes théoriques de cet ouvrage touchent à toutes les composantes de la communi­cation, dont l’apprentissage de la langue, le développement des habiletés supérieures de la pensée et la compréhension. 

Tout d’abord, on définit les types de communication privilégiés au préscolaire et l’on explore leur importance pour le développement de l’enfant. Le premier chapitre fait un survol de trois approches : la conscience phonologique, la méthode de Poisson et Sarrasin (1998) dans l’ouvrage À la maternelle… voir GRAND!, et l’approche High/Scope de Hohmann et Weikart.

Les deux chapitres suivants examinent les buts d’apprentissage de la causerie ainsi que les conceptions d’enseignantes face au développement du langage et à leur rôle de médiatrices dans ce processus.

Le quatrième chapitre sur la francisation au préscolaire est particulièrement édifiant puisqu’il décrit un modèle didactique basé sur le jeu dramatique.

Finalement, on explore le domaine de la littératie. Une grille de développement permet de situer avec précision les habiletés des élèves sur un continuum allant du simple rappel d’objets présentés dans une histoire jusqu’à l’explication des liens de causalité entre les péripéties du récit.

Pour le professionnel de l’enseignement, cet ouvrage est un outil de formation autogérée fort utile grâce aux données, aux méthodes et aux conclusions très pertinentes qu’il présente, ainsi qu’à la réflexion qu’il nous permet de faire sur nos propres pratiques et conceptions. J’en ai personnellement dégagé plusieurs idées et j’ai intégré certains des conseils dans ma planification et ma pratique.

Langage et pensée à la maternelle; Presses de l’Université du Québec; Québec; 2010; ISBN 978-2-7605-2493-4; 236 p.; 29 $; Prologue; 1-800-363-2864; prologue@prologue.ca; www.prologue.ca

Critique de Jennifer Bernier, EAO, enseignante au préscolaire à l’école élémentaire La Fontaine, Conseil scolaire Viamonde, à Kleinburg.


Jeunes mathématiciens en action, Tome 1

Construire le sens du nombre, l’addition et la soustraction

Jeunes mathématiciens en action, Tome 2

Construire la multiplication et la division
Collection Jeunes mathématiciens en action

de Catherine Twomey et Maarten Dolk, adapté par Marie-Claude Matteau

Le tome 1 vise les enfants de 4 à 8 ans et le tome 2 les élèves de 8 à 11 ans. S’appuyant sur une approche à la fois socioconstructiviste et didactique, les auteurs ciblent de façon particulière des activités de structuration, de modélisation et d’interprétation mathématique du monde des enfants; on y retrouve une description concertée du développement de l’enfant : émergence et développement progressif des concepts-clés, de stratégies et de modèles.

Ces deux tomes sont une ressource importante pour les enseignants à la recherche de stratégies qui faci­litent la compréhension des concepts de base et leur enseignement, et qui invitent de façon spéciale les élèves à verbaliser leurs expériences mathématiques et à explorer en détail des stratégies associées aux quatre opérations de base.

Jeunes mathématiciens en action, Construire le sens du nombre, l’addition et la soustraction, Tome 1; Chenelière Éducation; Montréal; 2010; ISBN 978-2-7650-2993-9; 216 p.; 42,95 $; Construire la multiplication et la division, Tome 2; Chenelière Éducation; Montréal; 2010; ISBN 978-2-7650-2994-6; 192 p.; 42,95$. 514-273-1066 ou 1-800-565-5531; clientele@cheneliere.com; www.cheneliere.ca

Critique de Pierre Drouin, EAO, enseignant de mathématiques à la retraite et professeur à temps partiel au programme de formation à l’enseignement de l’Université d’Ottawa.


Growing Greener Schools

de PBS Educational Media

Voici une ressource multimédia des plus complètes qui propose des méthodes pour créer des écoles vertes. Riche d’exemples pratiques, de modules de leçons, de jeux interactifs et de liens vers d’autres ressources, le DVD offre un gabarit remarquable pour mettre en œuvre une éducation écologique dans nos écoles élémentaires et secondaires.

L’un des messages clés de la vidéo est l’urgence de créer de nouvelles perspectives liées aux  carrières écologiques, dans une économie repensée et davantage écoresponsable. En d’autres mots, nos élèves doivent voir l’avenir en vert et se préparer pour des carrières qui n’existent pas à l’heure actuelle. La vidéo montre comment incorporer la littératie écologique dans tout le curriculum. Elle décrit les écoles vertes qui ont mis en place un programme-cadre vert et des plans de leçons environnementaux, et qui encouragent les élèves à explorer d’autres possibilités écologiques dans leur communauté. L’une des écoles vertes décrit son programme «No Child Left Inside» dans lequel l’éducation se fait en dehors des murs des salles de classe. Les élèves ont l’occasion d’explorer et d’apprendre en plein air, en interagissant avec la nature.

Pour les pédagogues de l’Ontario, l’éducation écologique est un composant essentiel de l’enseignement aux élèves. Malgré ses exemples américains, la vidéo, le manuel et le guide du curriculum peuvent s’appliquer à l’expérience canadienne. Ce programme est un outil éducationnel pour façonner des citoyens d’une nouvelle communauté écologique et solidairement responsable.  

Growing Greener Schools; DVD; PBS Educational Media; Arlington (Virginie); 2010; ISBN 9781608832057; 90 min.; 29,99 $ US; 1-800-424-7963; www.teacher.shop.pbs.org

Critique de Pina Zappone, EAO, enseignante de français pour le York Catholic District School Board.


Going Blue

de Cathryn Berger Kaye, Philippe Cousteau et EarthEcho International

Du vert, on passe au bleu. L’eau recouvre près des trois quarts de la surface de notre planète bleue. Ce livre, corédigé par le petit-fils du légendaire Jacques Cousteau, invite les adolescents à passer à l’action pour sauvegarder le système d’eau de la planète. Que ce soit créer des affiches contre la contamination de l’eau ou débarrasser un territoire d’espèces envahissantes, les auteurs nous rassurent que même le geste le plus simple fait toute la différence.

Visuellement attrayant, avec ses photos, diagrammes, faits intéressants et encadrés, ce guide doté d’une conception conviviale encourage la jeunesse à prendre des actions concrètes liées à nos sources d’eau pour protéger et restaurer notre planète.

Rédigé dans un langage accessible aux élèves, le texte contient assez de répétitions pour permettre au lecteur de passer outre certains exemples et extraits, selon s’il veut approfondir la matière ou non. Des sections étape par étape – observer, préparer, agir, réfléchir et démontrer – aident les élèves à naviguer à travers les tâches énormes et parfois complexes de transformer le monde. Des exemples concrets d’initiatives prises par des adolescents partout dans le mode permettent aux élèves de comprendre que, grâce aux gestes qu’ils posent, petits ou grands, ils peuvent faire une différence. Une postface à l’intention des adultes appuie l’intégration de tels projets dans les salles de classe, les programmes après école, ou tout autre endroit propice à l’activisme.

Going Blue: A Teen Guide to Saving Our Oceans, Lakes, Rivers, and Wetlands; Free Spirit Publishing; Minneapolis (Minnesota); 2010; couv. souple; ISBN 978-1-57542-348-7; 160 pages; 14,99 $ US; 1-800-735-7323; www.freespirit.com

Critique de Jennifer Wyatt, EAO, enseignante de 6e année et coordonnatrice de divisions au Havergal College de Toronto.


Fatty Legs

de Christy Jordan-Fenton et Margaret Pokiak-Fenton
ill. de Liz Amini-Holmes

Fatty Legs est l’histoire intime et candide d’une jeune fille inuit déterminée à garder sa fierté et sa dignité au fil de sa conquête de la lecture. Basée sur des faits, l’histoire expose les injustices commises par les prêtres et sœurs catholiques dans leurs efforts d’assimiler les enfants à la culture dominante.

Christy Jordan-Fenton et sa belle-mère, Margaret Pokiak-Fenton, racontent l’histoire de Margaret, qui est déterminée à apprendre à lire l’anglais. Pour ce faire, elle quitte sa famille à l’âge de huit ans, et doit se débrouiller seule à l’école. Elle se retrouve dans un monde dans lequel les élèves sont séparés selon leur sexe, dans lequel il faut accomplir de basses besognes, où il est interdit de parler sa propre langue et où les élèves sont forcés à se plier à des règles et des rites étrangers. En vue d’humilier Margaret, une sœur particulièrement méchante distribue des chaussettes grises à toutes les filles, sauf Margaret, à qui elle en remet des rouges. Celle-ci devient instantanément la risée et la victime des remarques cruelles des autres filles. Après deux années difficiles à l’école, Margaret rentre chez elle, sachant lire et écrire, plus forte et plus tenace que jamais.

Complément parfait pour l’étude des questions liées aux Premières Nations, l’histoire aide les lecteurs à éprouver de l’empathie pour une vraie personne dont la détermination ne faiblit jamais devant l’adversité. L’ouvrage permet d’en apprendre plus sur la culture inuit et son mode de vie. Des illustrations poignantes fournissent un point de départ pour la discussion. Des encadrés comportent des faits et des photographies originales.

Destiné à des élèves de la fin du primaire, l’ouvrage se prête à un usage interdisciplinaire et peut servir à la lecture à voix haute, au cercle littéraire, à la lecture partagée pour favoriser la réflexion, la discussion et la pensée critique.

Fatty Legs; Annick Press; Toronto; 2010; couverture souple; ISBN 9781554512461; 112 pages, 12,95 $; distribué par Firefly Books; 416-499-8412 ou 1-800-387-6192; www.annickpress.com

Critique de Jennifer Wyatt, EAO, enseignante de 6e année et coordonnatrice de divisions au Havergal College de Toronto


Rochelle Pomerance est journaliste culturelle, animatrice et traductrice; elle est aussi la responsable de cette rubrique. Écrivez-lui à revue@oeeo.ca.