
Au-delà du miroir
Pourquoi les enseignantes et enseignants prennent-ils le temps de réfléchir?
de Liz Papadopoulos, EAO
De nos jours, il est difficile de trouver le temps de s’adonner à la réflexion.
Toutefois, ne trouvez-vous pas que cette période de l’année se prête particulièrement bien à la remise en question de notre vie, de nos relations et de nos gestes?
Il semble que nous soyons programmés pour faire notre autocritique en début d’année afin de nous pousser à grandir et à nous améliorer… c’est-à-dire à nous fixer des objectifs sous la forme des bonnes résolutions du Nouvel An. Ces triomphes de la persévérance et de la volonté sont, malgré nous, voués à l’échec. En tant que société, c’est là un cycle bien cruel que nous nous sommes imposés dans la vie!
En tant que pédagogues, nous avons l’habitude de réfléchir à nos gestes afin d’améliorer l’exercice de notre profession. Nous sommes constamment en train d’élaborer de nouvelles méthodes visant à aller chercher nos élèves et à élargir leurs compétences. Nous trouvons des moyens de motiver le personnel. Nous insufflons un désir de vouloir en faire plus et de travailler plus intelligemment.
Nous nous investissons également dans des activités de perfectionnement professionnel continu, soit en suivant des cours menant à une qualification additionnelle, soit en assistant à des colloques et ateliers, ou simplement en planifiant une série de leçons avec une équipe de collègues. Nous posons des questions, dialoguons et réfléchissons. Cela fait partie de nous.
C’est exactement la même chose pour les membres qui siègent au conseil de l’Ordre.
Le conseil est formé d’un groupe d’individus dévoués. Ils réfléchissent à leur rôle afin de prendre les meilleures décisions possible dans l’intérêt du public, c’est-à-dire selon notre mandat. Ils comprennent l’importance de l’autoréglementation et de la transparence, et prennent des décisions stratégiques qui touchent la profession.
Par exemple, à sa réunion inaugurale, le cinquième conseil de l’Ordre a décidé d’examiner l’étendue des pouvoirs du comité exécutif et son mandat.
Nous insufflons un désir de vouloir en faire plus.
Ce comité, dont je suis membre avec certains de mes collègues du conseil, est responsable de traiter les affaires courantes de l’Ordre entre les réunions du conseil.
Par exemple, nous examinons les rapports et les règlements qui ont trait aux qualifications requises pour enseigner, les obstacles auxquels se heurtent les enseignants formés en dehors de la province et les questions portant sur la conduite de nos membres.
Ce comité est un des douze comités de l’Ordre chargés d’émettre des recommandations au conseil dans des domaines tels que l’agrément des membres et des programmes de formation en enseignement, et les enquêtes.
À la suite d’une étude qu’il vient de terminer, le comité d’assurance de la qualité a recommandé que nous réduisions le mandat du comité exécutif, pour que les décisions et le dialogue fassent partie d’un processus public au cours des réunions du conseil.
Durant ces réunions le plus souvent trimestrielles, vous-même, en tant que membre de l’Ordre, et les membres du public pouvez écouter les débats portant sur des questions qui concernent nos salles de classe.
Pour maintenir le niveau de confiance et de respect que lui accorde le public, l’Ordre se doit de prendre des décisions dans la transparence.
Tout comme nous donnons à nos élèves le temps de réfléchir à leur rendement, nous devons donner le ton.
Je continuerai de rendre mon travail aussi transparent que possible dans la deuxième moitié de mon mandat en tant que présidente. Après y avoir réfléchi, je crois pouvoir dire que j’ai accompli la plupart des tâches que je me suis engagée à faire.
Il n’est pas facile de faire changer les choses et de trouver des moyens de continuer à grandir, mais c’est un défi qu’il me fait plaisir de relever.