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En 2006-2007, par l’entremise du Programme d’insertion professionnelle du nouveau personnel enseignant (PIPNPE) et des ressources disponibles dans la province, les conseils scolaires de l’Ontario ont donné au nouveau personnel enseignant du soutien professionnel très prisé sous la forme de mentors. Le programme, qui a débuté en 2006, offre de l’information, du mentorat et du perfectionnement professionnel au sein des conseils scolaires partout dans la province. On reconnaît ainsi combien une année de soutien est importante dans le milieu de travail, au chapitre de la croissance et du développement des nouveaux venus dans une profession très difficile et stressante. Selon notre étude, 91 p. 100 des diplômés de 2006 ayant décroché des postes permanents au sein de conseils scolaires financés par la province l’an dernier ont participé au programme. Même la faible proportion qui déclare ne pas avoir participé à un programme formel dit avoir eu accès à un mentor ou à un programme d’information officiel, avoir fait l’objet d’une évaluation par la direction d’école ou avoir eu recours à des occasions de perfectionnement professionnel similaires à celles du PIPNPE. Les répercussions de cet engagement de taille face à la nouvelle génération d’enseignants transparaissent dans le sondage. La plupart des participants au PIPNPE (88 p. 100) ont reçu le soutien de mentors. En outre, la vaste majorité des enseignants qui occupent un poste permanent pour la première fois avaient aussi reçu une formation officielle à leur école (57 p. 100) ou à leur conseil scolaire (89 p. 100) sur les politiques, l’administration, la communauté scolaire et les programmes d’études.
Pratiquement tous les enseignants qui ont profité du PIPNPE (97 p. 100) ont participé à des activités de perfectionnement professionnel dans plus d’un domaine prioritaire du programme. Littératie et numératie, évaluation, ainsi que gestion de classe sont les domaines que les répondants au sondage ont le plus souvent mentionnés. Enseignants en 1re année de carrière participant au PIPNPE qui ont reçu du perfectionnement professionnel dans les domaines prioritaires (%)
Le nouveau personnel enseignant valorise grandement le soutien de mentors d’expérience.
Quatre enseignants sur cinq en première année de carrière (78 p. 100) ont affirmé avoir profité de certains aspects de l’accompagnement professionnel, de l’information et de la démonstration de méthodes d’enseignement. Presque tous (94 p. 100) ont dit que les ressources provenant d’enseignants chevronnés les ont aidés à faire leur travail. Les bulletins, la gestion de classe et les ressources didactiques sont les domaines pour lesquels ce soutien a été le plus utile. Appréciation du mentorat des participants au PIPNPE (%)
Temps d’observation en classe
La plupart des enseignants en première année de carrière
ont déclaré que le mentorat avait été une
activité de perfectionnement professionnel importante Le mentorat s’est déroulé principalement en dehors de la classe. Moins d’un enseignant en première année de carrière sur cinq a dit avoir eu jusqu’à une heure par mois d’observation de son mentor ou d’un autre enseignant. Moins d’un sur six a dit avoir été observé une fois par mois ou davantage au cours de sa première année d’enseignement. Près de la moitié (47 p. 100) ont affirmé n’avoir pas du tout été observés. Que ce soit en classe ou ailleurs, on affirme que les rencontres périodiques sont capitales au fonctionnement de la relation de mentorat. Quand on lui a demandé ce qui avait été le plus utile en matière de perfectionnement professionnel, le personnel enseignant en première année de carrière a répondu :
Les commentaires négatifs des nouveaux enseignants sur le mentorat portaient surtout sur l’accès au mentor et au temps qu’il leur avait accordé. Les directions d’école jouent un rôle crucial auprès de ces enseignants. Trois participants sur quatre au PIPNPE ont évalué positivement le soutien des administrations scolaires. Quarante-trois pour cent ont donné la meilleure évaluation (excellent). Près de la totalité (93 p. 100) avait reçu une évaluation officielle de la direction avant de répondre au sondage. Les oubliésAujourd’hui, en raison de la saturation du marché, la plupart des nouveaux enseignants ne décrochent pas de poste autre que de la suppléance au cours de leur première année de carrière. Des diplômés de 2006 à l’emploi d’un conseil scolaire financé par la province en 2006-2007, seulement deux sur cinq avaient décroché un emploi permanent avant la fin de l’année. Trente-six pour cent avaient un contrat d’enseignement à long terme et 24 p. 100 faisaient de la suppléance quotidienne. Le PIPNPE se concentre sur le nouveau personnel enseignant permanent. Les conseils scolaires peuvent inclure les suppléants, mais le font rarement. Plus de 57 p. 100 des enseignants en première année de carrière embauchés par un conseil scolaire en 2006-2007 n’avaient pas accès au programme. Participation au PIPNPE en fonction de l’emploi (%)
Les enseignants en deuxième année de carrière ayant un poste permanent ont confirmé, dans le sondage de 2006-2007, qu’ils pouvaient aussi participer au PIPNPE. Trois sur quatre de ceux-ci (76 p. 100) ont dit y avoir participé. Toutefois, plus d’un diplômé de 2005 sur trois (37 p. 100) faisait toujours de la suppléance après deux ans, et seulement 18 p. 100 d’entre eux avaient pris part au PIPNPE.
En raison de l’augmentation constante du temps passé sur les listes de suppléance avant de décrocher un emploi permanent en Ontario, nombre de nouveaux enseignants doivent affronter des défis sans pouvoir profiter du précieux soutien de mentors expérimentés. Transition à l’enseignement 2007
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