Pour parler professionLa revue de L’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario
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Dans ce numéro

Rubriques

Chroniques

Articles de fond

Transition à l’enseignement 2007 

de Frank McIntyre

 Article complet

La crise de l’emploi touche certains pédagogues

 Full Article

Vous enseignez en français? Vous avez de la chance!

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Du côté de l’insertion professionnelle

 Full Article

Le marché du travail déçoit les enseignants néo-canadiens

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Bâtir l’avenir

d’Alex Bozikovic

 Article complet

Rétablissement de la justice

de Melodie McCullough

 Article complet 

Ressources

Autoréglementation

 

Transition à l’enseignement

Les nouveaux enseignants profitent de l’insertion professionnelle

En 2006-2007, par l’entremise du Programme d’insertion professionnelle du nouveau personnel enseignant (PIPNPE) et des ressources disponibles dans la province, les conseils scolaires de l’Ontario ont donné au nouveau personnel enseignant du soutien professionnel très prisé sous la forme de mentors.

Le programme, qui a débuté en 2006, offre de l’information, du mentorat et du perfectionnement professionnel au sein des conseils scolaires partout dans la province. On reconnaît ainsi combien une année de soutien est importante dans le milieu de travail, au chapitre de la croissance et du développement des nouveaux venus dans une profession très difficile et stressante.

Selon notre étude, 91 p. 100 des diplômés de 2006 ayant décroché des postes permanents au sein de conseils scolaires financés par la province l’an dernier ont participé au programme.

Même la faible proportion qui déclare ne pas avoir participé à un programme formel dit avoir eu accès à un mentor ou à un programme d’information officiel, avoir fait l’objet d’une évaluation par la direction d’école ou avoir eu recours à des occasions de perfectionnement professionnel similaires à celles du PIPNPE.

Les répercussions de cet engagement de taille face à la nouvelle génération d’enseignants transparaissent dans le sondage. La plupart des participants au PIPNPE (88 p. 100) ont reçu le soutien de mentors. En outre, la vaste majorité des enseignants qui occupent un poste permanent pour la première fois avaient aussi reçu une formation officielle à leur école (57 p. 100) ou à leur conseil scolaire (89 p. 100) sur les politiques, l’administration, la communauté scolaire et les programmes d’études.

 

C’est une année merveilleuse. Mes mentors sont fantastiques. Je me suis beaucoup perfectionnée, tant sur le plan personnel que professionnel. L’année prochaine s’annonce très bien!

Enseignante en éducation de l’enfance en difficulté
et au jardin d’enfants

 

J’ai apprécié avoir un mentor. Il ne me jugeait pas du tout et je savais que je pouvais lui faire confiance. Étant donné qu’il avait été directeur adjoint, il connaissait certains des enfants de ma classe et m’a donné des conseils pratiques.

Enseignante de français langue seconde au cycle intermédiaire

 

Pratiquement tous les enseignants qui ont profité du PIPNPE (97 p. 100) ont participé à des activités de perfectionnement professionnel dans plus d’un domaine prioritaire du programme. Littératie et numératie, évaluation, ainsi que gestion de classe sont les domaines que les répondants au sondage ont le plus souvent mentionnés.

Enseignants en 1re année de carrière participant au PIPNPE qui ont reçu du perfectionnement professionnel dans les domaines prioritaires (%)

perfectionnement professionnel participation
stratégies en littératie et en numératie 70
planification, préparation et évaluation 70
gestion de classe 56
réussite des élèves 48
élèves ayant des besoins particuliers 34
sécurité à l’école 29
communication avec les parents 29

Le nouveau personnel enseignant valorise grandement le soutien de mentors d’expérience.

 

Grâce à mon mentor, j’ai survécu jusqu’à la fin de l’année. J’ai pu lui poser des questions précises et, ensemble, nous avons pu trouver des solutions adaptées à mes besoins.

Enseignante de français langue seconde à l’élémentaire

 

Quatre enseignants sur cinq en première année de carrière (78 p. 100) ont affirmé avoir profité de certains aspects de l’accompagnement professionnel, de l’information et de la démonstration de méthodes d’enseignement. Presque tous (94 p. 100) ont dit que les ressources provenant d’enseignants chevronnés les ont aidés à faire leur travail. Les bulletins, la gestion de classe et les ressources didactiques sont les domaines pour lesquels ce soutien a été le plus utile.

Appréciation du mentorat des participants au PIPNPE (%)

mentorat très utile
préparation des bulletins 44
mentorat – gestion de classe 41
accès à des ressources valables 37
mentorat – méthodes d’enseignement 36
observation de la pratique d’autres enseignants 36
mentorat – évaluation des élèves 35
observation de votre pratique par le mentor 34
conseils sur l’aide individuelle aux élèves 33
planification du curriculum 32
observation de l’enseignement de votre mentor 29
communication avec les parents 22
renseignements sur les aspects administratifs 21

 

 

Temps d’observation en classe

La plupart des enseignants en première année de carrière ont déclaré que le mentorat avait été une activité de perfectionnement professionnel importante
(35 p. 100) ou modérément importante (34 p. 100) pour eux.

Le mentorat s’est déroulé principalement en dehors de la classe. Moins d’un enseignant en première année de carrière sur cinq a dit avoir eu jusqu’à une heure par mois d’observation de son mentor ou d’un autre enseignant. Moins d’un sur six a dit avoir été observé une fois par mois ou davantage au cours de sa première année d’enseignement. Près de la moitié (47 p. 100) ont affirmé n’avoir pas du tout été observés.

Que ce soit en classe ou ailleurs, on affirme que les rencontres périodiques sont capitales au fonctionnement de la relation de mentorat. Quand on lui a demandé ce qui avait été le plus utile en matière de perfectionnement professionnel, le personnel enseignant en première année de carrière a répondu :

 

Planifier mes leçons, rédiger les bulletins et prendre le temps de communiquer avec mon mentor au sujet de l’école.

Enseignante de 7e et de 8e année

 

Les jours de mentorat pendant lesquels je visitais des enseignants expérimentés de mon conseil scolaire qui enseignent les mêmes matières que moi.

Enseignant d’études technologiques

 

Être capable de travailler en étroite collaboration et de parler chaque jour à mon mentor de ce que je faisais.

Enseignante de français langue seconde à l’élémentaire

 

Observer mon mentor et en discuter. Observer des enseignants d’expérience et en discuter.

Enseignante de sciences, de mathématiques et
de français au secondaire

 

Les commentaires négatifs des nouveaux enseignants sur le mentorat portaient surtout sur l’accès au mentor et au temps qu’il leur avait accordé.

Les directions d’école jouent un rôle crucial auprès de ces enseignants. Trois participants sur quatre au PIPNPE ont évalué positivement le soutien des administrations scolaires. Quarante-trois pour cent ont donné la meilleure évaluation (excellent). Près de la totalité (93 p. 100) avait reçu une évaluation officielle de la direction avant de répondre au sondage.

Les oubliés

Aujourd’hui, en raison de la saturation du marché, la plupart des nouveaux enseignants ne décrochent pas de poste autre que de la suppléance au cours de leur première année de carrière. Des diplômés de 2006 à l’emploi d’un conseil scolaire financé par la province en 2006-2007, seulement deux sur cinq avaient décroché un emploi permanent avant la fin de l’année. Trente-six pour cent avaient un contrat d’enseignement à long terme et 24 p. 100 faisaient de la suppléance quotidienne.

Le PIPNPE se concentre sur le nouveau personnel enseignant permanent. Les conseils scolaires peuvent inclure les suppléants, mais le font rarement. Plus de 57 p. 100 des enseignants en première année de carrière embauchés par un conseil scolaire en 2006-2007 n’avaient pas accès au programme.

Participation au PIPNPE en fonction de l’emploi (%)

emploi  participants au PIPNPE
poste permanent 91
suppléance à long terme 16
suppléance 4
autre poste à durée limitée 0
total 43

Les enseignants en deuxième année de carrière ayant un poste permanent ont confirmé, dans le sondage de 2006-2007, qu’ils pouvaient aussi participer au PIPNPE. Trois sur quatre de ceux-ci (76 p. 100) ont dit y avoir participé. Toutefois, plus d’un diplômé de 2005 sur trois (37 p. 100) faisait toujours de la suppléance après deux ans, et seulement 18 p. 100 d’entre eux avaient pris part au PIPNPE.

 

Il y a très peu de soutien en matière de gestion de classe et de comportement des élèves pour les nouveaux enseignants qui font de la suppléance, ce qui les met souvent dans des situations pires que celles auxquelles un nouvel enseignant permanent fait face.

Suppléant à l’élémentaire

 

En raison de l’augmentation constante du temps passé sur les listes de suppléance avant de décrocher un emploi permanent en Ontario, nombre de nouveaux enseignants doivent affronter des défis sans pouvoir profiter du précieux soutien de mentors expérimentés.


Transition à l’enseignement 2007 

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