Pour parler professionLa revue de L’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario
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Dans ce numéro

Rubriques

Chroniques

Articles de fond

Transition à l’enseignement 2007 

de Frank McIntyre

 Article complet

La crise de l’emploi touche certains pédagogues

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Vous enseignez en français? Vous avez de la chance!

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Du côté de l’insertion professionnelle

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Le marché du travail déçoit les enseignants néo-canadiens

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Bâtir l’avenir

d’Alex Bozikovic

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Rétablissement de la justice

de Melodie McCullough

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Ressources

Autoréglementation

 

Transition à l’enseignement

Le marché du travail déçoit les enseignants néo-canadiensse

Au cours des dernières années, l’Ordre a accordé l’autorisation d’enseigner à un nombre record d’enseignantes et d’enseignants formés à l’étranger. La plupart des néo-Canadiens n’arrivent toutefois pas à trouver d’emploi ou sont largement sous-employés.

Même s’ils ont acquis une grande expérience dans d’autres pays, peu d’enseignants formés à l’étranger arrivent à trouver du travail dans les conseils scolaires ontariens en raison du marché concurrentiel.

Des personnes formées à l’étranger ayant reçu leur carte de compétence de l’Ontario en 2006, une sur douze (8 p. 100) a affirmé avoir trouvé un poste permanent dans un conseil scolaire financé par la province pour l’année 2006-2007. Les diplômés de 2006 des facultés d’éducation de l’Ontario, quant à eux, ont un taux de succès de deux sur cinq.

 

L’année a été très frustrante. On aurait dû me dire dès le début quelles sont les provinces où l’on a besoin d’enseignants. Mais je suis arrivée en Ontario, où il y en a trop. Pourquoi continue-t-on de former des enseignants si l’on sait qu’ils ne pourront pas trouver d’emploi?

Suppléante à l’élémentaire possédant
dix ans d’expérience en Angleterre

 

Enseignants néo-canadiens – postes obtenus la 1re année

Chaque année, l’Ordre sonde ses nouveaux membres, dont ceux formés à l’étranger et dans d’autres provinces. L’étude montre que les néo-Canadiens formés ailleurs dans le monde ont beaucoup de difficulté à se trouver un emploi. Par contre, le taux de réussite des Ontariens ayant obtenu leur diplôme à l’extérieur de la province est semblable à celui des diplômés des facultés ontariennes.

Bien qu’on reconnaisse leurs qualifications, la plupart des nouveaux arrivants ont peu de chance d’obtenir un emploi dans la profession. Cette situation est grandement différente de celle des diplômés des facultés de l’Ontario. Voici, en général, les difficultés des enseignantes et enseignants nouvellement arrivés :

  • le taux de chômage est huit fois plus élevé pour eux que pour les Canadiens de souche
  • le taux de sous-emploi est le double
  • cinq fois moins de néo-Canadiens arrivent à se trouver un emploi en enseignement.

Chômage, sous-emploi et postes permanents chez les nouveaux enseignants (%)

  Néo-Canadiens ayant reçu l’autorisation
d’enseigner en 2006
Diplômés des
facultés ontariennes de 2006
Sans emploi en enseignement 48 6
Sous-emploi pendant l’année scolaire 2006-2007 69 32
Emploi permanent dans un conseil scolaire financé par la province 8 40

Les écoles privées sont une solution de rechange intéressante pour les enseignants néo-canadiens. Parmi les personnes ayant trouvé un emploi permanent en 2006-2007, deux sur cinq (42 p. 100) ont été embauchées par une école privée.

 

J’en suis à ma première année d’enseignement en Ontario et je me réjouis d’avoir trouvé un poste dans mon domaine. Je travaille dans une école privée, mon salaire est donc bien inférieur à celui des enseignants des systèmes publics.

Enseignante de mathématiques et d’anglais dans une
école privée possédant cinq années d’expérience en Inde

 

Les conseils scolaires de langue française et les conseils de langue anglaise offrant des cours de français langue seconde offrent des emplois aux enseignants qualifiés pour enseigner en français, mais ils sont peu nombreux. La majorité des enseignants de cette catégorie ont trouvé un emploi et, dans la moitié des cas, un poste permanent. En comparaison, seul un enseignant néo-canadien ne pouvant enseigner en français sur 20 a trouvé un poste permanent dans les conseils scolaires ontariens.

La plupart des enseignants sous-employés possèdent de l’expérience : un sur quatre (26 p. 100) a enseigné pendant plus de dix ans dans un autre territoire de compétence. La moitié (52 p. 100) a enseigné pendant plus de cinq ans, alors que trois sur quatre (77 p. 100) ont acquis au moins deux années d’expérience. Dans 72 p. 100 des cas, ils ont suivi leur formation en anglais et, dans 3 p. 100 des cas, en français. Les observations de nombre d’entre eux font foi de la frustration qu’ils éprouvent à faire reconnaître la valeur de leur expérience professionnelle.

Je n’ai pas encore enseigné car je suis incapable de trouver un emploi. Malgré mes qualifications et mon expérience, on emploie plus volontiers des personnes formées au Canada, mais qui ont moins d’expérience et de qualifications.

Enseignante du secondaire sans emploi,
possédant neuf années d’expérience en Jamaïque


Transition à l’enseignement 2007 

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