Sean Clark, EAO

Guide de la galaxie pour la prochaine génération

de Leanne Miller, EAO

La fascination que Sean Clark éprouve pour l’espace a commencé à un jeune âge et n’a jamais cessé. «J’ai grandi au sein de la trilogie Star Trek, La Guerre des étoiles et Battle-star Galactica», dit-il en riant.

Pas surprenant que M. Clark soit le premier lauréat du prix des sciences spatiales 2010-2011, décerné dans le cadre des Prix du premier ministre pour l’excellence dans l’enseignement, pour ses techniques d’enseignement exceptionnelles, novatrices et créatives dans ce domaine. L’Agence spatiale canadienne (ASC) appuie ce nouveau prix.

«Lors du programme d’apprentissage spatial de l’ASC, on a constaté que M. Clark faisait preuve de dévouement et d’innovation en intégrant des études spatiales à son programme, et ce, tandis qu’il incorporait des technologies de l’information et de la communication, utilisait des pratiques d’enseignement exemplaires et manifestait un leadership remarquable», a écrit Marilyn Steinberg, gestionnaire du Programme de sensibilisation à l’espace et d’éducation de l’ASC, dans sa lettre de nomination.

Enseignant à la Sacred Heart High School de l’Ottawa Catholic School Board, il utilise des méthodes pédagogiques pratiques et interactives. À son avis, se tenir informé fait également partie de sa profession. En 1999, quand un cours sur les sciences de l’espace a été ajouté au curriculum de la 9e année et un autre sur les sciences de la Terre et de l’espace pour les élèves de la 12e année, M. Clark s’est inscrit au programme d’astronomie de première année de l’Université Carleton. Il occupe ses loisirs à collectionner des photos de nuits étoilées, à visiter le Kennedy Space Center, à explorer les musées de l’espace ou à passer des heures à l’ASC.

«J’approfondis mes connaissances afin de mieux motiver mes élèves», dit-il.

Quand vous leur laissez le choix, leur apprentissage est plus significatif.

Pour la première fois en 2006, il a travaillé avec l’ASC alors qu’il aidait une société de logiciels à développer une ressource multimédia axée sur la géométrie supérieure, Space Navigation: When Math Matters. Conçue pour assurer la participation des élèves pendant la résolution de problèmes de mathématiques relatifs aux sciences de l’espace, cette application a été ajoutée au curriculum de mathématiques de la 12e année.

À la demande de son conseil scolaire, M. Clark a procédé aux modifications apportées au curriculum des sciences par le Ministère en 2006. La même année, il a réorganisé les éléments des sciences de la Terre et de l’espace de la 9e, 10e et 12e année de son école.

Pour honorer le dévouement de M. Clark dans son enseignement des notions de l’espace, l’ASC l’a invité à une activité de perfectionnement professionnel sur l’astrogéologie au Nunavut en 2008. Ensuite, il a collaboré à la présentation de sessions de perfectionnement lors de conférences pour les pédagogues organisées respectivement par l’ASC et par l’Association des professeurs de sciences de l’Ontario (APSO). Il a également animé des ateliers pour cette dernière sur les tâches déterminantes, la recherche universitaire et le changement climatique.

M. Clark continue de peaufiner son programme afin d’accroître la participation des élèves. Son cours de 9e année est un savant mélange de diverses collaborations, dont un enseignement différencié et un apprentissage coopératif ainsi que des expériences pratiques menées entièrement par des élèves. Il prévoit leur donner le choix des matières (espace, écologie et électricité) et de l’ordre dans lequel les étudier. Les élèves choisiront également la méthode d’apprentissage tandis que M. Clark déterminera les outils pédagogiques à utiliser (articles, projets, vidéos, simulations ou enquêtes).

M. Clark est d’avis que le choix est un facteur important de l’apprentissage. «En 9e année, les élèves savent comment ils aiment apprendre, dit-il. Quand vous leur laissez le choix, ils éprouvent un profond sentiment de participation et leur apprentissage est plus significatif.»

Il a testé cette approche pendant le premier semestre du cours des sciences de l’espace, comptant sur l’aspect captivant de la matière pour motiver les élèves. M. Clark a gagné un des prix du premier ministre grâce, entre autres, à ce cours.

Le but ultime de M. Clark est de fournir une application pratique et de prodiguer un enseignement rigoureux afin d’appuyer le parcours éducatif du présent siècle. Aujourd’hui, ses élèves de 9e année étudient l’électricité grâce à des activités de recherche pratiques réalisées en petits groupes. Ils intègrent des matériaux tels que le  papier, le plomb et le verre au circuit électrique d’une ampoule. Demain, ils feront des déductions qu’ils utiliseront pour concevoir leurs propres expériences et les tester afin d’étudier comment divers matériaux conduisent l’électricité ou la coupent.

Sean Clark, EAO, aide ses é de 9e anné à voir les étoiles.

«Les élèves doivent apprendre comment fonctionne un circuit électrique et pourquoi l’ampoule s’allume, explique M. Clark. Ils doivent distinguer l’observation de la déduction, et tirer des conclusions. Ces compétences touchent toutes les matières, pas seulement les sciences.»

L’approche particulière de M. Clark donne-t-elle de meilleurs résultats? Pascal, Brooke, Merri et Luc sont d’accord. L’enseignant a planifié une classe en plein air pour étudier l’écologie; leurs commentaires en disent long.

«Il nous a demandé de penser comme un chevreuil», a déclaré Pascal.

«Il fallait trouver de la nourriture, de l’eau et un abri», a ajouté Brooke.

10e

«On a vu ce qui se passait si un de ces éléments manquait», a dit Merri.

«Le nombre de chevreuils a commencé à diminuer, a déclaré Luc. Nous avons constaté que toutes les parties de l’écosystème sont reliées entre elles et sont essentielles à la survie.»

Pour Sean Clark, la technologie est l’outil de participation principal. Ses leçons comprennent souvent des tableaux interactifs. Dans le cours appliqué de 10e année, il a présenté un questionnaire sur le tableau interactif et y a inscrit les bonnes réponses.

«On comprend mieux avec le tableau, dit Connor. De plus, on a les bonnes réponses pour se préparer à l’examen.»

Approuvé par le ministère de l’Éducation, le site www.explorelearning.com offre des simulations interactives des activités de recherche clés du curriculum, communément appelées Gizmos. Cet outil est populaire auprès des élèves.

«Ils font des exercices pratiques en classe, explique M. Clark. Une fois à la maison, ils effectuent des simulations pour approfondir leurs connaissances ou répètent la leçon dans un format différent qui convient mieux à leur façon d’apprendre.»

Dans son site web, M. Clark affiche des sommaires de leçon, des travaux scolaires exemplaires et des questions d’examen. Un calendrier indique les dates des tests et de tombée des devoirs. Les parents sont reconnaissants de l’information et les élèves peuvent rattraper le temps perdu en cas d’absence, à http://sites.google.com/site/mrclark21ca.

«M. Clark arrive toujours avec un plan pour la journée, dit Nick, qui apprécie, comme la plupart des élèves de 9e année, un milieu d’apprentissage structuré. Quand on arrive en classe, un défi nous attend toujours sur le tableau. On prête donc une attention immédiate aux sciences.»

Brennan est d’accord. «C’est formidable de voir, dès notre arrivée, ce qu’on va faire la journée même.»

Emma ajoute : «Nous avons toujours hâte de participer à la leçon de sciences.» «Nous devons travailler fort pour lui, dit Pascal, parce qu’il travaille tellement fort pour nous.»     

 


3 conseils pour actualiser les sciences

La différence entre «Je ne suis pas capable de le faire» et «Je ne suis pas encore capable de le faire».

Sean Clark s’appuie sur les trois méthodes suivantes pour faire comprendre à ses élèves :

1. Se référer à une image familière : Associez une nouvelle discussion à une situation réelle. Par exemple, comparez un écosystème à la ferme ou à l’aquarium familial.

microscope
2. Repasser d’anciennes leçons : Activez des connaissances acquises dans des unités précédentes pour faciliter l’enseignement de nouvelles notions. En établissant un lien avec la matière de l’année précédente, vous gardez les leçons actuelles et vous rappelez aux élèves la pertinence durable des connaissances.

3. Repenser le lien : Liez le nouveau contenu aux scientifiques qui ont développé les idées. À la lumière des problèmes que les spécialistes ont dû surmonter pour faire leurs découvertes historiques, les élèves hésitent moins à poser des questions. Les concepts prennent ainsi un caractère plus sociable, ce qui les rend plus accessibles aux élèves.