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De bonnes relations entre élèves et enseignants contribuent au rendement scolaire

Une étude internationale révèle que les enseignantes et enseignants qui montrent de l’intérêt et du respect pour leurs élèves les aident à obtenir de bons résultats.

de Michael Salvatori, EAO

Quand j’ai pris connaissance des résultats du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), je n’ai pu m’empêcher de ressentir de la fierté : une fois de plus, les élèves canadiens s’étaient admirablement bien classés parmi ceux des pays développés.

Le rapport du PISA mentionnait notamment que les écoles où règnent la discipline et de bonnes relations enseignant-élève obtiennent de meilleurs résultats en lecture. Est-il possible que la chaleur d’un sourire ou un petit moment d’attention puisse provoquer une telle différence dans le rendement d’un élève?

Établir des liens étroits avec les élèves est une des façons de s’engager à l’égard de l’apprentissage des élèves, comme l’énoncent d’ailleurs les Normes d’exercice de la profession enseignante de l’Ontario.

D’après les données, les élèves de 20 des 38 pays participants disent que leurs enseignantes et enseignants écoutent ce qu’ils ont à dire, un chiffre bien plus élevé que celui de l’étude de 2000. «Il est crucial d’établir de bonnes relations avec les élèves afin de créer un milieu qui soit propice à l’apprentissage en salle de classe», conclut le rapport.

Depuis 2000, le PISA a effectué quatre évaluations uniformisées au niveau international et les résultats de la dernière évaluation de 2009 sont sortis en décembre 2010. Chaque pays a évalué entre 4 500 et 10 000 élèves âgés de 15 ans.

En 2009 comparé à 2000, davantage d’élèves ont dit que les enseignants les traitaient équitablement et qu’ils obtenaient de l’aide supplémentaire en cas de besoin, et ce, dans tous les pays. Plus de 70 % des élèves canadiens étaient d’accord ou entièrement d’accord avec l’énoncé suivant : «La plupart de mes enseignants écoutent vraiment ce que j’ai à dire».

Près de 90 % des élèves ont dit que leurs enseignants leur fournissaient de l’aide supplémentaire quand on le leur demandait. Le Canada se classe troisième sur ce point.

Les résultats valident les normes adoptées par notre province.

Les recherches montrent que les élèves (en particulier ceux désavantagés du point de vue économique) apprennent davantage et ont moins de problèmes de discipline quand ils sentent que leurs enseignants les prennent au sérieux.

De plus, les résultats valident les normes adoptées par notre province, lesquelles décrivent ce que signifie être membre de la profession enseignante en Ontario.

Le dévouement des membres du personnel enseignant de l’Ontario pour leurs élèves se révèle dans l’empathie et le respect dont ils font preuve à leur égard. Ils sont sensibles aux facteurs qui influencent chaque élève et ils les aident à devenir des citoyens qui contribuent à la société canadienne. Leur pratique repose sur une solide fondation éthique dont les quatre piliers sont l’empathie, le respect, la confiance et l’intégrité.

La confiance, soit celle entre les enseignants et les élèves, est la clef de voûte pour produire des élèves efficaces. Récemment, j’ai eu l’occasion de rencontrer, à Toronto, Brenda Beatty, maître de conférence à la faculté d’éducation de l’Université de Melbourne. Chercheure reconnue dans son domaine, Mme Beatty s’est exprimée sur l’influence de la confiance sur les relations et le bien-être. Elle définit la bienveillance comme le sentiment de confiance que l’on peut avoir dans le fait qu’une autre personne a notre intérêt à cœur, et approuve pleinement cette définition.

Dans le monde entier, les relations entre les enseignants et les élèves s’améliorent et les élèves s’investissent davantage à l’école. Les résultats du rapport du PISA sont à la fois instructifs et rassurants. Il est bon de savoir que les piliers moraux et éthiques de notre pratique sont efficaces où ils comptent le plus : le rendement des élèves.

Michael Salvatori, EAO