Les résultats du neuvième sondage annuel de Pour parler profession auprès des membres confirment encore une fois que les enseignantes et enseignants de l’Ontario sont passionnés, engagés et dévoués. Les pédagogues déclarent être dans la profession à long terme et vouloir ce qu’il y a de mieux en matière de formation à l’enseignement et de perfectionnement professionnel.

L’opinion est pour ainsi dire unanime : les enseignantes et enseignants agréés de l’Ontario sont entièrement dévoués à leur profession et souhaitent surtout pratiquer dans la province. Selon notre sondage annuel auprès des membres de l’Ordre, environ quatre enseignants sur dix ont l’intention d’enseigner en Ontario jusqu’à leur retraite et, parmi eux, près du tiers (28 %) prévoient peut-être enseigner à l’occasion par la suite.

En juillet, l’Ordre a envoyé des invitations à répondre au sondage à 25 000 membres sélectionnés au hasard. De ce nombre, 4 697 membres ont rempli le sondage. L’Ordre a mené le sondage et a demandé à la maison de recherche sur la clientèle et l’opinion publique COMPAS Inc. d’en analyser les données.

Les résultats confirment le dévouement des membres de l’Ordre pour l’enseignement en Ontario. Ils accordent de la valeur à leur statut de membre de l’Ordre, souhaitent suivre un cours menant à une qualification additionnelle (QA) en médias, pensent que la formation à l’enseignement profiterait de peaufinage et croient que la formation initiale à l’enseignement ne peut se donner uniquement en ligne.

De plus, les enseignantes et enseignants appuient l’affichage de publicités dans le site web de l’Ordre et déclarent que Pour parler profession a été la meilleure source d’information concernant la récente Recommandation professionnelle sur l’utilisation des moyens de communication électroniques et des médias sociaux.

D’après COMPAS, les résultats sont considérés comme étant justes 19 fois sur 20, la marge d’erreur étant de 1,4 %.

«Les données brossent un tableau précis de ce qui importe à nos membres, de dire le registraire de l’Ordre, Michael Salvatori, EAO, et ce qui leur importe nous importe aussi. L’Ordre tient compte de leur opinion au moment de réviser et d’améliorer ses programmes et services.»

Carrière et loyauté des membres

Les enseignantes et enseignants de l’Ontario sont loyaux et dévoués.

Quatre-vingt pour cent des répondants prévoient toujours enseigner en Ontario dans cinq ans. Seulement 2 % disent qu’ils travailleront dans une autre province ou un territoire du pays avant leur retraite. Cinq pour cent affirment qu’ils enseigneront à l’étranger avant leur retraite et 3 % déclarent qu’ils quitteront peut-être l’enseignement pour exercer une autre profession avant la retraite.

Les voyages, la maternité et les études demeurent des motifs pour prendre une pause durant sa carrière, et 13 % déclarent envisager une ou plusieurs de ces possibilités.

Les membres accordent aussi de la valeur à leur statut de membre en règle de l’Ordre durant leur retraite. Plus de la moitié des répondants disent qu’ils conserveront leur titre d’enseignante agréée ou d’enseignant agréé de l’Ontario (EAO) après avoir pris leur retraite, et 57 % affirment que cette possibilité est probable ou très probable; seulement un répondant sur dix dit que ce n’est pas du tout probable. Une combinaison de 67 % des répondants (14 % probable et 53 % très probable) déclarent qu’ils maintiendront leur titre professionnel EAO après avoir quitté l’enseignement en Ontario.

Raisons évoquées pour maintenir son statut de membre de l’Ordre :

• possibilité de reprendre l’enseignement (71 %)
• valorisation du statut de membre agréé et souhait de garder un lien avec l’enseignement
  (62 %)
• appui du curriculum vitæ (41 %)
• rabais offerts aux membres de l’Ordre (35 %)
• réception de Pour parler profession (24 %)
• accès à la bibliothèque de l’Ordre (19 %).

Quatre-vingt-dix pour cent des répondants ont dit qu’ils resteront membres de l’Ordre pendant deux ans ou plus après avoir pris leur retraite. Près du tiers d’entre eux (28 %) affirment qu’ils le resteront indéfiniment.

La possibilité de reprendre l’enseignement est la raison principale de maintenir son inscription à l’Ordre. La deuxième raison la plus invoquée est la valeur accordée au statut de membre agréé et le souhait de préserver ce lien avec l’enseignement.

Les nouvelles enseignantes et les nouveaux enseignants (ayant moins de quatre ans d’expérience) perçoivent plus d’avantages à maintenir leur inscription à l’Ordre que leurs collègues plus expérimentés (ayant cinq ans d’expérience ou plus). Les nouvelles recrues ont tendance à vouloir rester inscrites à l’Ordre après avoir quitté la profession, et ce, pour renforcer leur curriculum vitæ et pour continuer de recevoir Pour parler profession.

Conseils reçus

Bien plus de la moitié des répondants (61 %) ont entendu parler de la Recommandation professionnelle sur l’utilisation des moyens de communication électroniques et des médias sociaux ou se souviennent de l’avoir lue. Quarante-quatre pour cent disent que Pour parler profession a été leur source d’information principale quant à la recommandation, ce qui représente deux fois plus de répondants que ceux qui ont déclaré que c’était le cyberbulletin Des nouvelles de l’Ordre (21 %). Un autre 55 % a dit que la revue avait été la source d’information contenant les renseignements de plus grande valeur.

Les médias (12 %) et un collègue enseignant (11 %) suivent de près en importance comme sources d’information, avant «autre» (6 %), médias sociaux (1 %) et un ami ou un membre de la famille (1 %).

Étant donné l’explosion de l’utilisation des moyens de communication électroniques et des médias sociaux, l’Ordre a voulu donner des conseils d’utilisation à ses membres en privilégiant une approche responsable et professionnelle qui respecte les normes d’exercice et de déontologie, et qui reconnaît les possibilités extraordinaires d’enseignement et de motivation qu’offre la technologie.

Quarante-cinq pour cent des personnes interrogées ont rapporté avoir trouvé la recommandation «utile» ou «très utile». À l’autre extrême, 20 % ont dit qu’elle n’avait pas été utile du tout. Toutefois, quand on leur a demandé de réfléchir à ce qu’ils aimeraient recevoir comme prochaines recommandations, les membres ont répondu en grand nombre qu’ils aimeraient avoir une recommandation sur la sécurité des élèves.

Soixante-dix-sept pour cent sont d’avis qu’une recommandation sur l’obligation de signalement en vertu de la Loi sur les services à l’enfance et à la famille serait utile ou très utile. «Assurer la sécurité des élèves, y compris pendant des activités potentiellement dangereuses» est un sujet important pour 70 % des répondants.

Les participantes et participants au sondage sont aussi d’avis que des recommandations sur la confidentialité des renseignements des élèves (64 %), le respect et la promotion de la diversité dans les salles de classe (63 %), et ce qui constitue une déclaration d’incapacité (47 %) ou d’incompétence (45 %) seraient utiles.

Quand on leur a demandé sur quels sujets les prochaines recommandations devraient porter, plus de 900 personnes ont répondu. Les réponses ont varié de l’intimidation et du harcèlement - parmi les élèves et envers les enseignants - à la façon de discuter du rendement des élèves avec les parents en passant par les rôles et attentes des enseignants à l’extérieur de la salle de classe.

«Éducation de l’enfance en difficulté et questions juridiques» a dit un répondant; «communiquer avec les parents et reconnaître et traiter le harcèlement ou les comportements de harcèlement des parents envers les enseignants», a déclaré un autre.

Afficher ou ne pas afficher de la publicité

La vente d’espace publicitaire a longtemps été un moyen de réduire les coûts de production de Pour parler profession. Mais que dire de la version électronique de la revue affichée dans le site web de l’Ordre? La moitié des répondants au sondage sont d’avis que c’est une bonne idée; seulement 11 % s’y opposent.

Comme premier motif pour favoriser la publicité en ligne, 76 % des répondants souhaitent qu’elle provienne de compagnies offrant des rabais aux membres de l’Ordre.

On perçoit aussi des avantages à accepter de la publicité en ligne, par exemple pour compenser la cotisation des membres. Soixante-neuf pour cent appuient la notion et 38 % s’y opposent. Quarante-deux pour cent appuient un petit nombre de publicités, alors que 13 % ne souhaitent aucune publicité.

Chercher de la publicité pour compenser le coût du redéveloppement du site web de l’Ordre a gagné la faveur de 53 % des répondants. Inviter des publicités d’un petit groupe d’annonceurs choisis a reçu l’appui de 44 % des répondants.

Une majorité des répondants (78 %) sont en faveur (dont 45 % sont fortement en faveur) d’afficher des recherches sur les pratiques en enseignement dans le site web de l’Ordre.

Réfléchir à la formation à l’enseignement

Les membres de l’Ordre ont aussi des idées bien arrêtées sur la formation à l’enseignement et le perfectionnement professionnel.

Par exemple, 75 % des répondants pensent que la gestion de classe est une composante importante des programmes de formation à l’enseignement; aucun répondant n’a considéré ce point comme étant sans importance. On a demandé aux participants d’évaluer des aspects de leur formation à l’enseignement en matière d’importance et de performance. L’analyse des lacunes brosse un tableau utile des éléments sur lesquels nous devrons nous pencher.

Onze sujets de la formation à l’enseignement ont été soulignés. Comme il fallait s’y attendre, presque tous les sujets ont été considérés importants.

Les répondants ont dit que la gestion de classe (importante ou très importante pour 89 % d’entre eux) et l’évaluation du progrès des élèves (90 %) étaient des points critiques pour la préparation des futurs enseignants.

L’enseignement différencié et les moyens de motiver les élèves étaient également des sujets d’importance.

Cependant, la plus grande lacune entre les éléments considérés importants et la préparation que les enseignants ont réellement reçue touche à la rédaction des bulletins. Soixante-seize pour cent des participantes et participants déclarent qu’apprendre à rédiger des bulletins constitue une partie importante ou très importante d’une bonne formation à l’enseignement; or, seulement 16 % disent avoir été bien préparés à cette tâche.

Les répondants sont d’avis que les programmes de formation à l’enseignement préparent bien les nouveaux enseignants à la conception de plans de leçon et transmettent efficacement les théories pédagogiques. Mais le défi d’avoir à couvrir tous les aspects d’une profession complexe durant le programme est aussi ressorti des réponses.

Quatre-vingt-deux pour cent des répondants pensent qu’il est important que les étudiantes et étudiants apprennent comment intégrer la nouvelle technologie à leur salle de classe, comme les tableaux blancs électroniques, mais seulement 18 % croient que les programmes de formation à l’enseignement actuels enseignent bien cet élément.

Plus de la moitié des répondants (66 %) pensent qu’apprendre à utiliser les logiciels approuvés par le Ministère est un aspect important ou très important de la formation à l’enseignement, tandis que 15 % croient que la formation couvre actuellement ce domaine.

D’après 60 % des répondants, les pédagogues sont bien préparés à enseigner le curriculum de l’Ontario. Toutefois, 13 % ne partagent pas cet avis. De même, seulement 39 % pensent avoir été préparés à enseigner et à planifier des leçons pour les enfants éprouvant des difficultés ou ayant des besoins particuliers. Un tiers des répondants sentent que leur formation les a préparés à enseigner aux enfants provenant de diverses origines ethniques.

Meilleures méthodes d’enseignement

En ce qui a trait à la méthode de prestation des programmes de formation à l’enseignement, les répondants ont évalué les sujets suivants comme étant importants ou très importants :

• stage (93 %)
• occasions de pratiquer l’enseignement vers la fin du programme (91 %)
• occasions de pratiquer l’enseignement durant le programme (88 %)
• observations de classe au début du programme (80 %)
• observations de classe durant le programme (79 %)
• démonstration/simulation de classe (75 %)
• nouveaux enseignants titulaires parlant de leur expérience aux futurs stagiaires (77 %)
• observations de classe vers la fin du programme (72 %)
• occasions de pratiquer l’enseignement au début du programme (65 %)
• séminaires de stage ou cours dédiés à la réflexion sur l’expérience de stage (68 %)
• études de cas (57 %)
• séminaires ou groupes de discussion (62 %)
• conférenciers (54 %)
• cours magistraux (26 %)
• formation sur place dans une école à l’extérieur de la province (p. ex., écoles internationales) supervisée par une enseignante ou un enseignant de l’Ontario (31 %).

Comme on pouvait s’y attendre, les stages sous différentes formes ont obtenu les notes les plus hautes. Le fait de pouvoir observer d’autres enseignants en action a aussi obtenu la cote parmi les participants.

Nombre de membres accordent de la valeur à une prestation entièrement ou partiellement à distance des programmes de formation à l’enseignement, 43 % des répondants étant d’avis que la prestation partiellement en ligne était importante, et un quart d’entre eux (25 %) pensant que les programmes entièrement en ligne sont importants ou très importants.

Les répondants francophones en particulier étaient plus disposés que les anglophones à approuver les programmes offerts partiellement ou entièrement en ligne. En effet, 52 % d’entre eux voyaient d’un œil favorable la prestation des cours partiellement en ligne et 34 % pour les cours entièrement en ligne.

Le sondage de l’Ordre cherchait aussi à savoir quels nouveaux cours menant à une qualification additionnelle (QA) les membres étaient susceptibles de suivre au cours des trois prochaines années, et quels cours l’Ordre devrait ajouter à l’annexe C. Les cours de l’annexe C ont pour but d’améliorer les connaissances et compétences des enseignantes et enseignants au chapitre de l’élaboration et de la prestation de programmes particuliers (p. ex., recherche-action, mentorat, évaluation de l’élève). Nous avons reçu plus de 1 000 réponses à cette question.

Cependant, 37 % des répondants sont susceptibles de suivre la QA Médias, tandis que 34 % aimeraient suivre Enseignement aux élèves ayant des besoins particuliers d’ordre intellectuel (incapacité légère). Vingt-six pour cent visent à en apprendre davantage sur l’éducation environnementale. Les QA Jardin d’enfants, Suppléance et Introduction à l’enseignement en Ontario ont été respectivement cités par 20 %, 13 % et 4 % des participants.

«Ce sondage nous transmet une foule de données à analyser, à traiter et à étudier, ajoute M. Salvatori. Nous allons en profiter afin d’augmenter l’utilité de nos recommandations professionnelles, de trouver des façons novatrices en ligne, de recueillir des fonds pour compenser les coûts aux membres et de voir à ce que les cours menant à une QA que nous agréons répondent aux besoins de nos membres.

«Nous sommes reconnaissants à nos membres d’avoir pris le temps de nous transmettre leur opinion et leurs idées, lesquelles nous utiliserons à bon escient pour faire avancer le professionnalisme des enseignantes et enseignants dans l’intérêt du public.»

Méthodologie : Nous avons envoyé des invitations électroniques à participer au sondage de 2011 à 25 000 membres sélectionnés au hasard. Près de 4 700 personnes ont répondu au sondage. Nous avons engagé COMPAS Inc., maison de recherche sur la clientèle et l’opinion publique, pour nous aider à concevoir le questionnaire et pour analyser les données. L’ensemble des résultats sont considérés comme étant justes 19 fois sur 20 et la marge d’erreur est de 1,4 %.

Questions : La formulation et l’ordre des questions peuvent avoir été modifiés par souci de brièveté et aux fins de présentation.

Arrondissement : En raison des règles d’arrondissement des résultats de sondages, le total des pourcentages de certaines questions n’atteint pas toujours 100 %.

Lequel des énoncés suivants décrit le mieux votre plan de carrière?
Vous prévoyez...

Les résultats étant arrondis, le total des pourcentages n’atteint pas toujours 100 %.

1. enseigner en Ontario jusqu’à votre retraite
2. enseigner en Ontario jusqu’à votre retraite, puis peut-être enseigner de façon occasionnelle
3. enseigner dans une autre province ou un territoire avant de prendre votre retraite
4. enseigner à l’étranger avant de prendre votre retraite
5. quitter l’enseignement pour une autre carrière avant de prendre votre retraite
6. prendre une pause pour voyager ou étudier, ou prendre un congé de maternité, puis reprendre l’enseignement
7. autre (veuillez préciser)
8. pas de réponse

Les résultats étant arrondis, le total des pourcentages n’atteint pas toujours 100 %.

1. un an
2. deux ou trois ans
3. plus de quatre ans
4. indéfiniment

Les résultats étant arrondis, le total des pourcentages n’atteint pas toujours 100 %.

1. Médias
2. Éducation environnementale
3. Suppléance
4. Introduction à l’enseignement en Ontario
5. Enseignement aux élèves ayant des besoins particuliers d’ordre intellectuel (incapacité légère)
6. Jardin d’enfants
7. Autre