Courrier des lecteurs

Pour parler profession vous invite à écrire des lettres et des articles sur des domaines d’intérêt pour la profession. Nous nous réservons le droit d’abréger vos textes. Pour être considérée aux fins de publication, une lettre doit comporter le numéro de téléphone de jour de son auteur. Envoyez votre texte à revue@oeeo.ca ou à Rédaction, Pour parler profession, 101, rue Bloor Ouest, Toronto (Ontario) M5S 0A1.

Succès, débouchés et sympathie

Merci pour la recommandation

J’apprécie la Recommandation professionnelle sur l’utilisation des moyens de communication électroniques et des médias sociaux. Elle a répondu à un besoin pressant, car le personnel enseignant et les élèves communiquent régulièrement par courriel, sites web et Facebook. Bon nombre de nouveaux pédagogues n’hésitent pas à afficher des commentaires et des photos dans Internet qu’ils n’oseraient jamais montrer en classe.

Mon précept est le suivant : «Si vous ne voulez pas que votre mère, votre patron ou votre élève voie ce matériel, ne l’affichez pas.»

Il est très important que notre Ordre et nos fédérations s’engagent à informer les membres de leurs responsabilités dans le monde numérique. Merci pour cette précieuse ressource.

Kimiko Shibata, EAO, enseignante de 1re et 2e année à la Pioneer Park Public School du Waterloo Region District School Board et secrétaire de la FEEEO, région de Waterloo.


Débouchés pour les pédagogues

Je vous remercie pour une revue stimulante qui me permet de rester au courant des histoires d’innovation et de leadership vécues par les pédagogues de l’Ontario. Cependant, j’aimerais obtenir plus de renseignements sur les membres de l’Ordre qui remplissent des fonctions dans le secteur informel de l’éducation.

Les nouveaux diplômés à la recherche d’expériences liées à l’enseignement disposent de nombreux débouchés. Les organismes gouvernementaux, les entreprises et le secteur sans but lucratif tirent parti des compétences, de l’expérience et du professionnalisme des enseignantes et enseignants agréés.

Peu après avoir terminé, en 2009, ma formation à l’enseignement à l’Université Laurentienne, je me suis inscrite avec fierté à l’Ordre. J’ai aussi développé mes compétences en suivant un programme menant à un diplôme d’études supérieures intitulé Science Communication (programme conjoint de l’Université Laurentienne et de Science Nord à Sudbury).

Depuis, j’ai travaillé comme stagiaire chargée de l’élaboration des programmes d’éducation chez Wild at Heart, un refuge pour animaux sauvages, où j’ai mis au point des leçons, fait des présentations dans les écoles, et travaillé avec des pédagogues et des élèves. Une fois mon stage terminé, j’ai siégé au conseil d’administration du refuge Wild at Heart en tant que présidente de l’éducation. Ensuite, j’ai travaillé à Science Nord comme stagiaire chargée des espèces en péril; je développais des leçons amusantes basées sur le curriculum et des trousses d’activités qui seront utilisées par les pédagogues partout dans le nord de la province. De plus, j’ai travaillé au Centre écologique du Canada de Mattawa comme agente de communications et stagiaire en éducation de plein air; j’ai produit des programmes de plein air d’éducation environnementale pour des élèves de tout âge.

Bon nombre de possibilités de carrière existent. J’encourage ceux qui veulent enseigner, mais qui éprouvent des difficultés à trouver du travail, ainsi que ceux qui les appuient, à envisager le secteur informel de l’éducation. Les possibilités de carrière autant que les récompenses sont infinies.

Sarah Wendorf, EAO, récente diplômée en enseignement, habite et travaille dans la région de Sudbury.


Ruban bleu, col bleu

À la lecture du numéro de mars, j’ai été à la fois ravi de découvrir des solutions en intégrant certains articles à ma pratique et frustré de constater que le degré d’intégration requis exacerbait un conflit de compétence.

Je conviens, comme le «Rapport d’experts américains», que le lien entre le mentorat en médecine et en éducation est très important. En tant que mentor et entrepreneur d’expérience en plomberie ayant obtenu l’autorisation d’enseigner en 2010, je suis d’avis que la formation en apprentissage est essentielle au bien-être et à l’enseignement la vie durant.

Dans le même numéro, Marco Magazzeni, EAO («Un enseignant exemplaire»), personnifie les habiletés cognitives, émotives et concrètes. Son style d’enseignement pratique reflète les défis scolaires qu’offre l’apprentissage de métiers. Ces habiletés opposent avec rigueur l’épidémie d’obésité, la hausse prévue des décès causés par la dépression (Rapport sur la santé dans le monde 2006) et le décrochage des élèves aux intellects actifs, assez souvent des garçons.

Ces merveilleux exemples de mentorat par ruban bleu et col bleu forment un contraste saisissant avec les photos des visages d’élèves dans l’article «Camp ou école?». Bien que ce programme souligne la formation en tant qu’expérience humaine (l’article traite des ratios élève-enseignant), observez le regard et le langage corporel des élèves. Ces élèves ressemblent à de nombreux autres que j’ai rencontrés pendant mes stages, attestant mon besoin d’enseigner malgré la perspective d’une période de transition de cinq ans («Transition à l’enseignement»). J’en viens donc à vous poser les questions suivantes.

Étant donné que la majorité des élèves de l’Ontario échappent à la définition actuelle d’une formation supérieure réussie (Statistique Canada 2006), ne croyez-vous pas que M. Magazzeni serait un enseignant compétent, passionné, agréé en mathématiques (ou autres études générales)?

Les enseignants qui, comme lui, possèdent une formation d’apprenti ruban bleu/col bleu ne seraient-ils pas un atout pour les programmes d’études générales? Le mur de verre (proverbial) a-t-il été érigé à la porte de l’éducation technologique?

Est-ce attribuable à un manque de réflexion, de conscience, de pouvoir politique, de gêne ou de peur d’intégration? Pour quelle raison l’amphithéâtre profite-t-il du statut de formation élevée tandis que le mentorat est peu reconnu?

Jeff Ruigrok, EAO, enseignant d’éducation technologique agréé, vivant à Cambridge.


Perspective différente

Je compatis avec les nouveaux pédagogues qui doivent relever maints défis pour obtenir un poste. Je connais de jeunes gens talentueux qui persévèrent malgré des années de frustration. Toutefois, j’ai été déçue de constater que deux des quatre lettres adressées à la Rédaction (juin 2011) blâmaient les retraités faisant de la suppléance de la pénurie d’emplois qui perdure en enseignement.

Je suis retraitée. J’ai quitté l’enseignement à 56 ans après une carrière de moins de 20 ans.

Grâce à ma décision, un contrat à temps plein a été octroyé à un nouveau pédagogue. Si un nouvel enseignant occupe mon poste permanent à temps plein pendant que je fais un peu de suppléance, n’est-ce pas souhaitable?

Je ne désire pas solliciter un poste de suppléante à long terme. Mon nom figure sur la liste des suppléants retraités, ce qui veut dire qu’une affectation est offerte à chaque suppléant sur la liste principale avant qu’elle le soit aux retraités.

Valerie Bell, EAO, enseignante retraitée et suppléante en Huronie.


Rente généreuse

J’éprouve beaucoup de sympathie pour tout enseignant qui cherche à obtenir un poste permanent ou à faire suffisamment d’heures de suppléance. Toutefois, la lettre «Cible ratée» (juin 2011) m’a offensée, car on y blâme les retraités qui touchent une «généreuse» rente et font de la suppléance comme moi. Pour beaucoup d’entre nous, nos rentes sont nettement moindres que certaines personnes l’imaginent.

Dans mon cas, je n’ai jamais touché le salaire élevé que les enseignants gagnent aujourd’hui. Les deux dernières années de ma carrière ont été les seules à me fournir un salaire légèrement plus élevé.

La santé de mon mari m’a incitée à prendre une retraite anticipée; par conséquent, ma rente est plutôt modeste. Je ne regrette pas d’avoir pris ma retraite. Non. Mais le fait de savoir que je pouvais enseigner à l’occasion m’a encouragée à prendre une retraite anticipée.

Bien que la pénurie d’emplois en éducation soit évidente depuis quelque temps, plusieurs continueront de choisir cette profession. N’exigez pas qu’on me ferme la porte et n’oubliez pas que les rentes ne sont pas toutes généreuses.

Brenda Wessely, EAO, enseignante à la retraite et suppléante au Durham Catholic District School Board.