Les membres de l’Ordre exigent
davantage des cours menant à une qualification additionnelle
Les enseignantes et
enseignants s’interrogent sur la qualité des cours pour lesquels ils paient.
L’Ordre assurera un suivi sur cette question.
de Margaret Wilson
En septembre, j’ai parlé à des milliers d’enseignantes et
d’enseignants ontariens qui avaient consacré une partie importante de leur été à
améliorer leurs connaissances et compétences sur le nouveau curriculum. Ces cours
d’été ont connu un fort succès, et je sais que les organisateurs mettent tout en
œuvre pour les offrir l’été prochain. Bon nombre d’entre vous ont eu des
commentaires élogieux sur cette expérience.
De nombreux autres enseignants et enseignantes ont suivi des cours menant
à une qualification additionnelle pendant l’été. Malheureusement, les commentaires
sur ces cours, notamment sur le cours menant à la qualification de directrice ou de
directeur d’école, furent, le moins qu’on puisse dire, variés; certains sont
allés au-delà des attentes, d’autres ont grandement déçu.
Les personnes et établissements responsables de la prestation de ces
cours semblent mal comprendre la différence entre un programme de perfectionnement
professionnel et un cours au bout duquel on obtient une qualification.
Il est du mandat de l’Ordre de s’assurer que ces cours
répondent aux attentes élevées du règlement sur les qualifications requises pour
enseigner et du système salarial qui s’y trouve lié. Si un cours est sensé aboutir
à une qualification, il devrait fournir une garantie aux élèves, aux parents et à la
profession que l’enseignante ou l’enseignant a sensiblement amélioré ses
connaissances et compétences.
EXPERTISE
PRÉCISE
En règle générale, pour les cours menant à une qualification
additionnelle ou à la qualification de directrice ou de directeur
d’école, chaque partie du cours doit compter 125 heures
d’enseignement. On s’attend à ce que les intervenants
aient une expertise précise du domaine et de solides connaissances
théoriques de base, étant donné qu’on vise, entre autres, à
lier la théorie courante et pertinente à la pratique.
Les spécifications d’un cours de spécialiste, par exemple, exigent
que les personnes inscrites au cours étudient la recherche courante sur le contenu de la
matière et sur les nouvelles méthodes de prestation du curriculum. Le cours a pour objet
d’ouvrir les horizons de l’enseignante ou de l’enseignant en
l’exposant à ce qui se fait aux plans national et international dans le domaine et
à approfondir sa capacité à utiliser les méthodes appropriées en classe.
PAS DE COURS EN ACCÉLÉRÉ
Quand un cours comme celui menant à la qualification de spécialiste est
offert en accéléré sur une période de deux à trois semaines, comme c’est souvent
le cas, il perd toute crédibilité éducative. Le temps de bien lire, de discuter de ses
lectures, de distiller les connaissances dans une dissertation redoutée ou
d’appliquer les connaissances et compétences là où une observation est possible
n’existe tout simplement pas dans un mode de prestation en accéléré. Et c’est
le mode de prestation adopté pour trop de cours.
Quand l’Ordre reçoit des plaintes de ses membres sur un cours de
spécialiste où l’on exige d’effectuer 20 heures de service communautaire et de
rédiger 194 plans de leçon individuelle, nous devons agir. Ces devoirs n’ont pour
objet que de vous garder occupés. Si on annonce que des «visites au pub» font partie
des heures d’enseignement d’un cours menant à la qualification de directrice ou
de directeur d’école, l’Ordre va agir.
EN
AVOIR POUR SON ARGENT
Notre travail est de nous assurer que si un membre paie des droits pour
suivre un cours, ce cours doit être intellectuellement rigoureux et pertinent. Nous
devons également nous assurer que le programme s’étale sur une période pendant
laquelle il est possible de répondre aux exigences élevées qui correspondent à la
qualification accordée.
Cet automne, bon nombre d’entre vous ont de la difficulté à gérer
la prestation du nouveau curriculum. Il manque toujours de ressources adéquates, mais
vous savez en créer au fur et à mesure, comme toujours.
Même si vous êtes très occupés, nous vous serions reconnaissants de
nous transmettre vos commentaires sur le système de qualifications additionnelles. Si
vous recevez du matériel de l’Ordre, nous vous prions d’y répondre. Nous
sommes ravis du taux de réponse obtenu aux documents sur les normes d’exercice et
sur le cadre de formation.
De notre côté, nous faisons tout pour vous aider et améliorer vos vies
professionnelles. Il est donc impératif de nous prononcer sur la qualité du système de
qualifications additionnelles. Si vous avez le temps de nous écrire sur votre expérience
dans le domaine, n’hésitez pas à le faire. Si vous avez des améliorations à
suggérer, nous serons heureux d’en prendre connaissance.
D’ici là, continuez à nous surprendre par la qualité de votre
travail de mise en œuvre du nouveau curriculum et ce, tout en servant les enfants du
mieux possible. Vous méritez ma plus grande admiration.
