Cette section donne des renseignements sur les questions législatives et réglementaires qui touchent les membres de la profession. Vous y trouverez notamment les dernières nouvelles concernant l'agrément des programmes de formation, les exigences pour obtenir l'autorisation d'enseigner, ainsi que les résolutions du conseil et les mesures disciplinaires adoptées.
Règlement sur les qualifications requises pour enseigner
Fini les 194 jours!
Les enseignantes et enseignants ont applaudi et même pleuré de joie. L’ovation a duré plus d’une minute.
En décembre dernier, à Brampton, l’Ordre a vécu une première au cours d’une séance d’information à l’intention des nouveaux membres formés à l’étranger. L’auditoire a interrompu la présentation par un tonnerre d’applaudissements en voyant la diapositive qui expliquait que les enseignants formés à l’extérieur de la province n’auraient plus à accumuler 194 jours d’expérience en enseignement en Ontario avant d’obtenir l’autorisation d’enseigner. Les visages arboraient de larges sourires.
«Ils étaient tout simplement ravis, dit le registraire de l’Ordre, Michael Salvatori, EAO. La barrière des 194 jours s’est volatilisée. Après avoir lu la nouvelle à l’avance sur la diapositive projetée à l’écran, ils ont commencé à applaudir car, compte tenu des possibilités peu favorables d’emploi, ils auraient eu de la difficulté à satisfaire à cette exigence.»
Steve Gobin, EAO, suppléant dans une école secondaire, s’est levé et a applaudi avec le reste de l’auditoire. «Cette nouvelle est la bienvenue, affirme-t-il. Cette exigence m’inquiétait énormément.» M. Gobin ajoute que les pédagogues formés à l’étranger sont habitués aux salles de classe.
Ammara Tahir, EAO, de Mississauga, dit qu’il s’agit d’un «énorme» changement. Mère de deux enfants de moins de deux ans, elle ressentait une grande pression. Elle s’inquiétait de ne jamais pouvoir satisfaire à l’exigence des 194 jours. «Obtenir un emploi comme enseignante est difficile, dit-elle.»
Éliminer l’exigence des 194 jours n’est que l’un des changements novateurs apportés au nouveau Règlement sur les qualifications requises pour enseigner, lequel a fait l’objet d’une révision considérable, la plus importante depuis plus de 30 ans.
«Cela représente de nombreuses années de travail, dit la présidente du conseil de l’Ordre, Liz Papadopoulos, EAO. Les changements ont des répercussions sur tous nos membres et établissent une fondation solide pour la formation continue.»
Dans le cadre de cette importante révision, l’Ordre a harmonisé les certificats de qualification et d’inscription, ce qui simplifie le processus d’agrément des enseignants et réduit énormément les barrières, surtout pour les postulants formés ailleurs au Canada. Les changements facilitent aussi la mobilité de la main-d’œuvre au pays.
Nous avons également mis à jour les aspects qui concernent la formation des enseignants pour qu’elle reflète le curriculum et les qualifications requises pour qu’ils soient prêts à travailler en classe. Cela inclut l’introduction d’un nouveau groupe de 64 cours en éducation technologique et un nouveau cours en trois parties pour le jardin d’enfants.
Les qualifications requises au xxie siècle
Le 26 mars, le conseil de l’Ordre a adopté les nouvelles modifications corrélatives au Règlement sur l’agrément, lesquelles ont, plus tard le même jour, été envoyées au ministère de l’Éducation pour y être enregistrées.
Les changements profiteront à tous les membres. Ils couronnent quatre ans d’efforts qui ont commencé quand l’Ordre s’est rendu sur le terrain pour poser à ses membres des douzaines de questions ouvertes sur une grande variété de sujets, dont : «À votre avis, quels sont les facteurs importants pour l’obtention d’un certificat au xxie siècle?» et «Quels cours les enseignants devraient-ils suivre en raison des progrès technologiques, du multiculturalisme et des changements à la composition de la clientèle scolaire?»
Des milliers d’enseignantes et d’enseignants de partout en Ontario ont participé à la révision des programmes menant à une qualification additionnelle(QA) avec les membres du conseil et le personnel de l’Ordre. Diverses associations d’enseignants ont fourni des commentaires utiles à toutes les étapes de la révision qui, à la suite des consultations, a débouché sur 66 recommandations.
«Quand les intervenants, les fédérations et les membres ont proposé de nouveaux cours menant à une QA, nous les avons écoutés, explique Mme Papadopoulos. Nous continuons à ajouter des cours. Le fait que l’Ordre écoute ses membres montre que, pour lui, l’intérêt de la profession est primordial, ce qui sert également l’intérêt du public.»
«Grâce à tout ce que nous avons fait pour éliminer les barrières et faciliter la mobilité de la main-d’œuvre, nous servons d’exemple partout au pays», dit Michael Salvatori, qui fait remarquer que l’Ordre se conforme entièrement à l’accord sur la mobilité interprovinciale des travailleurs et aux recommandations de la commissaire à l’équité de l’Ontario.
De six à deux certificats
Le système compliqué qui comptait six certificats n’existe plus. Il n’y a maintenant que deux certificats : le certificat de qualification et d’inscription permanent et le certificat de qualification et d’inscription transitoire. Le certificat temporaire ne sera plus délivré.
Le certificat transitoire est destiné aux enseignantes et enseignants inscrits à un programme de formation à l’enseignement en plusieurs parties. Une fois qu’ils auront satisfait aux exigences, ils recevront un certificat permanent.
Les qualifications et, le cas échéant, les restrictions et conditions seront inscrites sur les deux certificats.
«Nous donnerons aux pédagogues formés à l’étranger un certificat portant le même nom que celui des autres enseignants, ce qui rendra justice à leurs nombreuses années d’expérience en enseignement dans leur pays d’origine, explique M. Salvatori. Nous faisons cela pour les aider à enseigner en Ontario. Ils ne recommencent pas à zéro.»
QA revues et améliorées
Seulement en 2009, l’Ordre a octroyé 38 818 qualifications additionnelles.
Cet engagement de nos membres envers la formation continue se reflète dans le nombre et l’envergure des programmes et cours mis à jour dans le nouveau règlement. L’une des orientations majeures du nouveau règlement concerne l’éducation technologique, car l’économie canadienne a besoin de plus de travailleurs formés dans les métiers spécialisés. Les enseignants d’éducation technologique seront dorénavant en mesure de choisir parmi les 64 nouveaux cours menant à une qualification additionnelle.
Les cours de la nouvelle annexe F leur permettront d’approfondir leurs connaissances dans un domaine, comme la technologie des communications ou de la construction.
«Nous avons ouvert la porte pour leur permettre d’acquérir des connaissances très pointues dans leur spécialité, explique Mme Papadopoulos. La liste des cours sur les technologies est très longue. En plus de servir nos membres, cela avantagera les élèves.»
Les cours sont conçus pour que les enseignantes et enseignants d’éducation technologique puissent poursuivre leurs études dans des domaines particuliers. À chaque cours correspond un aspect prépondérant de l’un des domaines du curriculum d’éducation technologique.
Un nouveau programme en trois parties pour le jardin d’enfants commencera en 2011 et il y aura un nouveau programme de un an pour l’enseignement aux élèves sourds ou malentendants.
«Cela arrive au moment opportun, car nos membres veulent participer à l’initiative en matière d’apprentissage préscolaire, dit Mme Papadopoulos. Ce sera avantageux pour ceux qui veulent se spécialiser.»
La ligne directrice du Programme menant à la qualification de directrice ou de directeur d’école a été entièrement révisée, et celle du Programme menant à la qualification d’agente ou d’agent de supervision le sera bientôt.
Au cours des deux dernières années, l’Ordre a élaboré ou révisé 123 cours sur une grande variété de sujets. On peut maintenant suivre des cours menant à une qualification additionnelle en mentorat, LSQ/ASL, enseignement par la formation expérientielle en plein air, enseignement et apprentissage électroniques, et classe inclusive. Nous voulions que les cours soient pertinents et qu’ils reflètent les besoins de la profession au xxie siècle.
«Le contenu du règlement et les cours qui ont été élaborés sont le fruit de nombreuses consultations et des opinions que l’Ordre a recueillies auprès des membres, explique la présidente du conseil. Les modifications apportées représentent ce que nos membres souhaitaient, qu’ils soient membres du personnel enseignant, directions d’école, directions adjointes, ou agentes ou agents de supervision.»
Ça continue
Les changements ne s’arrêteront pas là. La révision d’autres programmes menant à une qualification additionnelle en français ou en anglais est en cours.
De plus, l’Ordre poursuit son objectif de terminer la cinquième étape de la révision des qualifications requises pour enseigner, qui porte principalement sur la formation à l’enseignement.
«Le nouveau règlement est un jalon important pour l’Ordre, affirme Margaret Aubé, EAO, qui a dirigé la révision du Règlement sur les qualifications requises pour enseigner jusqu’à sa retraite, en janvier dernier. Il a été élaboré en collaboration avec la profession et nos partenaires en éducation. Les changements de grande envergure reflètent l’évolution du milieu de l’éducation et les besoins de nos membres en matière de perfectionnement professionnel.»
Les applaudissements nourris et les larmes de joie ne sont pas des réactions auxquelles l’Ordre s’attendait, mais elles indiquent à quel point le nouveau règlement est important.
«Grâce à cette initiative, dit Mme Papadopoulos, nous avons apporté des changements en profondeur qui touchent divers aspects de la profession et, surtout, nos membres.»
Pour en savoir plus sur les certificats et le nouveau règlement, consultez www.oeeo.ca.
À Brampton, durant une séance d’information, les nouveaux membres de l’Ordre, formés à l’étranger, sont heureux d’apprendre l’abolition des 194 jours d’expérience obligatoires en Ontario. |