Juin 2000

Les Pages bleues

L'Ordre est en voie de réaliser son mandat
Nomination aux enquêtes et audiences
Accès électronique au tableau des membres
Modifications aux qualifications requises pour enseigner
La Cour divisionnaire maintient la décision de l'Ordre
Stabilisation de la cotisation
Processus d'agrément plus flexible
Proposition de règlement sur l'agrément
Les normes d'exercice font partie des règlements administratifs
Décision du comité de discipline
Sommaire du rapport annuel de 1999

 

La Cour divisionnaire de l’Ontario maintient la décision de l’Ordre

Le 21 février, trois juges de la Cour divisionnaire de l’Ontario ont maintenu la décision de l’Ordre de suspendre Laura Sclater, enseignante de la région de Barrie, jusqu’à ce qu’elle participe à au moins 20 séances d’un programme de thérapie et de counselling, à ses propres frais, et qu’elle en rende compte à l’Ordre.

C’était la première décision de l’Ordre à se rendre en appel à un tribunal. Cette décision a obtenu une couverture médiatique importante partout en Ontario et ailleurs au Canada. Les audiences et décisions du comité d’aptitude professionnelle ne sont pas publiques en vertu de la Loi sur l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario, mais font partie du domaine public une fois qu’on en appelle devant un tribunal de justice.

Les juges de la Cour divisionnaire ont souligné dans leur décision l’expertise des membres du panel d’aptitude professionnelle de l’Ordre, ainsi que leur compréhension des fonctions d’une enseignante ou d’un enseignant et des complexités de la profession. Les panels du comité d’aptitude professionnelle de l’Ordre se composent de deux membres élus et d’un membre représentant le public au conseil.

Dans l’instance en appel, les membres du panel ont tenu compte de l’avis d’experts donné à l’audience, mais ont cru justifié un recours plus poussé pour garantir la protection du public et des enfants, en particulier. Les juges ont reconnu que les membres du panel n’étaient pas tenus de suivre à la lettre l’avis des experts.

La Cour divisionnaire a reconnu qu’à titre de profession autoréglementée, les enseignantes et enseignants comprenaient exactement quelles étaient leurs fonctions et responsabilités et qu’ils devraient avoir la compétence, par l’entremise de leur ordre professionnel, de prendre les décisions nécessaires dans l’intérêt public.

AUDIENCE DE L’ORDRE
Sclater, âgée de 30 ans, a admis dans un énoncé des faits – présentés à l’audience d’aptitude professionnelle de l’Ordre et remis à la cour dans les documents appuyant son appel – avoir une relation qui comprenait une correspondance abondante et inappropriée – environ 64 documents – et un échange de cadeaux avec un jeune adolescent sous sa supervision.

L’opinion des experts présentée à l’audience a mis en relief son manque de maturité, l’abus de pouvoir et le manque de professionnalisme. Les membres du panel ont aussi entendu l’incidence néfaste possible sur l’élève du comportement de l’enseignante.

Le panel a ordonné un programme de thérapie et de counselling, car Sclater avait gravement outrepassé ses limites et des inquiétudes qui ont été soulevées sur sa capacité d’agir dans une situation de confiance et d’exercer ses fonctions d’enseignante. Sclater a été incapable de prouver sa connaissance du développement psychosexuel, social et de la personne chez les enfants et adolescents d’âge scolaire.

En outre, les membres du panel ont indiqué qu’ils n’étaient pas convaincus que Sclater reconnaissait pleinement le sérieux de son comportement et ses conséquences néfastes possibles sur les élèves.

Le panel a déterminé des objectifs clairs pour le programme de thérapie et de counselling de Sclater. Ainsi, elle doit fournir à la registrateure la preuve qu’elle a suivi avec succès ce programme, puis subi un examen psychiatrique avant de paraître à nouveau devant le comité d’aptitude professionnelle. Le panel pourra alors décider s’il lève les conditions ou s’il modifie son ordonnance.

Nouvelle affectation pour la stabilisation de la cotisation

Le conseil de l’Ordre a créé une affectation pour la stabilisation de la cotisation de deux millions de dollars afin d’appuyer le plan visant à maintenir la cotisation de l’Ordre à 90 $ pendant une période de temps plus longue.

Le conseil a approuvé cette mesure à sa réunion de février. L’affectation représente un engagement à se servir des ressources actuelles en vue de maintenir la cotisation telle qu’elle est.

Les états financiers vérifiés de l’Ordre de 1999 montrent un excédent des revenus en raison d’une forte hausse des inscriptions à toutes les catégories. Toutefois, une hausse du nombre de membres correspond toujours à une plus grande demande de services. Le comité des finances de l’Ordre a prévu un déficit pour 2001 si la cotisation demeure à 90 $.

D’après les états financiers de 1999, l’un des autres responsables de cet excédent des revenus inattendu est attribuable aux demandes d’évaluation de qualifications des personnes formées au Canada mais de l’extérieur de l’Ontario. Ces demandes sont plus nombreuses qu’en 1998 et sont presque aussi nombreuses que celles provenant de personnes formées à l’extérieur du pays.

Les revenus de publicité de Pour parler profession/Professionally Speaking et l’intérêt sur les placements sont en hausse, d’après les états financiers, mais la rémunération du personnel et les dépenses du conseil et des comités dépassent les prévisions budgétaires.

La cotisation annuelle de 90 $ a été établie lors de la création de l’Ordre en 1997 et est la moins élevée dans l’ensemble des ordres professionnels en Ontario.

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