La Cour
divisionnaire de lOntario maintient la décision de lOrdre
Le 21 février, trois juges de la Cour divisionnaire de lOntario
ont maintenu la décision de lOrdre de suspendre Laura Sclater,
enseignante de la région de Barrie, jusquà ce quelle participe
à au moins 20 séances dun programme de thérapie et de counselling,
à ses propres frais, et quelle en rende compte à lOrdre.
Cétait la première décision de lOrdre à se rendre en
appel à un tribunal. Cette décision a obtenu une couverture médiatique
importante partout en Ontario et ailleurs au Canada. Les audiences
et décisions du comité daptitude professionnelle ne sont pas
publiques en vertu de la Loi sur lOrdre des enseignantes
et des enseignants de lOntario, mais font partie du domaine
public une fois quon en appelle devant un tribunal de justice.
Les juges de la Cour divisionnaire ont souligné dans leur décision lexpertise
des membres du panel daptitude professionnelle de lOrdre, ainsi que leur
compréhension des fonctions dune enseignante ou dun enseignant et des
complexités de la profession. Les panels du comité daptitude professionnelle de
lOrdre se composent de deux membres élus et dun membre représentant le
public au conseil.
Dans linstance en appel, les membres du panel ont tenu compte de lavis
dexperts donné à laudience, mais ont cru justifié un recours plus poussé
pour garantir la protection du public et des enfants, en particulier. Les juges ont
reconnu que les membres du panel nétaient pas tenus de suivre à la lettre
lavis des experts.
La Cour divisionnaire a reconnu quà titre de profession autoréglementée, les
enseignantes et enseignants comprenaient exactement quelles étaient leurs fonctions et
responsabilités et quils devraient avoir la compétence, par lentremise de
leur ordre professionnel, de prendre les décisions nécessaires dans lintérêt
public.
AUDIENCE DE LORDRE
Sclater, âgée de 30 ans, a admis dans un énoncé des faits présentés
à laudience daptitude professionnelle de lOrdre et remis à la cour
dans les documents appuyant son appel avoir une relation qui comprenait une
correspondance abondante et inappropriée environ 64 documents et un
échange de cadeaux avec un jeune adolescent sous sa supervision.
Lopinion des experts présentée à laudience a mis en relief son manque de
maturité, labus de pouvoir et le manque de professionnalisme. Les membres du panel
ont aussi entendu lincidence néfaste possible sur lélève du comportement de
lenseignante.
Le panel a ordonné un programme de thérapie et de counselling, car Sclater avait
gravement outrepassé ses limites et des inquiétudes qui ont été soulevées sur sa
capacité dagir dans une situation de confiance et dexercer ses fonctions
denseignante. Sclater a été incapable de prouver sa connaissance du développement
psychosexuel, social et de la personne chez les enfants et adolescents dâge
scolaire.
En outre, les membres du panel ont indiqué quils nétaient pas convaincus
que Sclater reconnaissait pleinement le sérieux de son comportement et ses conséquences
néfastes possibles sur les élèves.
Le panel a déterminé des objectifs clairs pour le programme de thérapie
et de counselling de Sclater. Ainsi, elle doit fournir à la registrateure
la preuve quelle a suivi avec succès ce programme, puis subi
un examen psychiatrique avant de paraître à nouveau devant le comité
daptitude professionnelle. Le panel pourra alors décider sil
lève les conditions ou sil modifie son ordonnance.
Nouvelle affectation pour la
stabilisation de la cotisation
Le conseil de lOrdre a créé une affectation pour la stabilisation de la
cotisation de deux millions de dollars afin dappuyer le plan visant à maintenir la
cotisation de lOrdre à 90 $ pendant une période de temps plus longue.
Le conseil a approuvé cette mesure à sa réunion de février. Laffectation
représente un engagement à se servir des ressources actuelles en vue de maintenir la
cotisation telle quelle est.
Les états financiers vérifiés de lOrdre de 1999 montrent un excédent des
revenus en raison dune forte hausse des inscriptions à toutes les catégories.
Toutefois, une hausse du nombre de membres correspond toujours à une plus grande demande
de services. Le comité des finances de lOrdre a prévu un déficit pour 2001 si la
cotisation demeure à 90 $.
Daprès les états financiers de 1999, lun des autres responsables de cet
excédent des revenus inattendu est attribuable aux demandes dévaluation de
qualifications des personnes formées au Canada mais de lextérieur de
lOntario. Ces demandes sont plus nombreuses quen 1998 et sont presque aussi
nombreuses que celles provenant de personnes formées à lextérieur du pays.
Les revenus de publicité de Pour parler profession/Professionally Speaking et
lintérêt sur les placements sont en hausse, daprès les états financiers,
mais la rémunération du personnel et les dépenses du conseil et des comités dépassent
les prévisions budgétaires.
La cotisation annuelle de 90 $ a été établie lors de la création de lOrdre en
1997 et est la moins élevée dans lensemble des ordres professionnels en Ontario.
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