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Les normes d’exercice envoient un message :
un cours de survie de six semaines ne peut suffire
à la formation des enseignants d’aujourd’hui

Les enseignantes et enseignants disposent d’un outil qui aide à expliquer les complexités de notre profession aux personnes qui proposent des solutions simplistes et à court terme à la pénurie d’enseignantes et d’enseignants.

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de Margaret Wilson

La section à conserver sur les Normes d’exercice de la profession enseignante qui se trouve dans les pages du présent numéro de Pour parler profession vous invite à participer à la discussion déjà en cours chez le personnel enseignant de nombreux territoires de compétence comme l’Alberta, l’Écosse, l’Angleterre, l’Australie et maintenant, l’Ontario.

Les normes d’exercice, qui passent maintenant à l’étape de l’examen critique, décrivent ce qui donne le caractère unique à la profession enseignante. En d’autres mots, ce que cela signifie être une enseignante ou un enseignant. Nous espérons que ces normes, une fois raffinées par vos commentaires et ceux du public pendant l’examen critique, nous fourniront un outil de base pour expliquer en langage simple les compétences, connaissances et valeurs de base de notre profession à un public bombardé jusqu’au cynisme de messages négatifs sur la profession enseignante et ses membres.

Le comité des normes d’exercice de la profession et d’éducation, qui a élaboré le document, ne s’attend pas à ce que vous puissiez marcher sur l’eau. Les normes sont exhaustives mais il n’est pas question que l’on s’attende à retrouver chez chaque enseignante et enseignant toutes les caractéristiques, en tout temps.

PAS SI SIMPLE

Néanmoins, vous serez d’accord avec moi quant à la nécessité de clairement décrire la complexité de notre profession. Trop réduire et simplifier donne d’autres munitions aux fanatiques pour qui n’importe qui avec une éducation peut enseigner. Et dans une période où l’on compte à peine suffisamment d’enseignantes et d’enseignants, cette idée devient une tentation pour les personnes au pouvoir en éducation qui parlent du besoin d’avoir simplement quelqu’un devant une classe d’élèves.

L’Ordre prévoit utiliser les normes pour dialoguer avec le public sur le fait que l’enseignement n’est pas seulement le déversement de connaissances dans des contenants vides. Vous aussi pourrez vous en servir pour discuter avec les parents de la façon de gérer l’apprentissage de 30 à 180 élèves ou plus par jour, d’évaluer les besoins de cours d’appoint, de gérer les changements de curriculum, de survivre quand les curriculums arrivent sans les manuels de l’enseignant (ou qu’on puisse les effacer!) et ainsi de suite. En d’autres mots, voilà un document qui se veut utile pour la profession et ce, aux yeux du public.

Il est important de noter que bon nombre au sein de la profession passent à côté du fait que les Normes d’exercice de la profession s’adressent à ce qui se vit en classe et à l’extérieur de la classe. Elles visent l’ensemble de la profession : directrices et directeurs d’école, conseillères et conseillers pédagogiques, surintendantes et surintendants, ainsi que directrices et directeurs de l’éducation.

UN DOCUMENT OPPORTUN

L’élaboration des normes est tout à fait opportune. Les dix prochaines années verront des changements considérables en enseignement, semblables à ce qu’ont connus ceux qui se sont joints à la profession dans les années 60. Nous devons demeurer vigilants devant ceux qui proposent les solutions simplistes des années 60 pour fournir le nombre d’enseignantes et d’enseignants dont nous avons besoin.

Un cours de six semaines de formation à l’enseignement est certainement insuffisant dans les années 90.

Il n’y a qu’à regarder les attentes sans cesse croissantes des parents et du public envers le corps enseignant, les besoins très différents d’un corps étudiant à la diversité sans bornes, les attentes du Ministère et des districts scolaires en matière de curriculum et d’évaluation des élèves pour se rendre compte qu’il est impossible de s’en remettre au passé où la formation à l’enseignement correspondait à un cours en accéléré sur les techniques de survie.

Dans le Mot de la présidente, Donna Marie Kennedy mentionne la bonne nouvelle de l’augmentation des demandes d’admission dans les facultés d’éducation à la suite de la solide couverture médiatique de l’étude de l’Ordre sur l’offre et la demande du personnel enseignant. Cette augmentation des demandes s’observe à tous les cycles et dans la plupart des matières aux cycles intermédiaire et supérieur.

Cela signifie que l’intérêt pour la profession est encore bien présent si les candidats croient qu’il y a du travail à la fin des études. Cela soulève aussi la question chez tous ceux qui, avec bonheur, ont fait carrière à titre d’enseignante ou d’enseignant ou encore à des postes de leadership. À quand remonte la dernière fois où vous avez suggéré à une ou un élève qu’il ferait une bonne enseignante ou un bon enseignant?