Marché du travail concurrentiel

«Le resserrement du marché du travail est en grande partie attribuable à des facteurs démographiques et à l’économie», affirme Terry Price, EAO. M. Price, qui a enseigné les sciences à temps plein au York Region District School Board, a pris sa retraite en juin 2005, mais il continue d’enseigner une vingtaine de jours par année.

Président du district 16 de la Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l’Ontario (FEESO) de la région de York, section des suppléants, M. Price est un membre élu du conseil de l’Ordre. «Il y a un surplus de pédagogues sur le marché du travail aujourd’hui, dit-il. Non seulement il y a moins de départs à la retraite qu’il y a dix ans, mais aussi moins d’élèves dans les écoles. Il s’agit d’un simple constat démographique. En plus, il y a dix ans, nous avons vu le facteur 90 être remplacé par le facteur 85.»

En d’autres termes, le facteur d’admissibilité a changé; la somme de l’âge et des années admissibles est tombée à 85, soit cinq ans de moins, incitant ainsi beaucoup de pédagogues à prendre leur retraite. «Du coup, un nombre anormalement élevé de postes étaient disponibles», se remémore M. Price.

De nos jours, peu de pédagogues prennent leur retraite au moment d’atteindre le facteur 85. «Les contrecoups du marché boursier ont affecté durement les épargnes et les investissements, ajoute-t-il. Bon nombre d’enseignantes et d’enseignants n’ont pas les moyens de prendre leur retraite en raison de la baisse considérable de leur portefeuille de retraite. Cela a également contribué à garder les vétérans de l’enseignement plus longtemps en salle de classe.»

Résultat : les récentes recrues se disputent un nombre restreint de postes. Ceux qui figurent en tête des listes de suppléance s’estiment chanceux de faire de la suppléance à la journée et d’autres croient avoir gagné le gros lot s’ils décrochent un contrat de suppléance à long terme.