Septembre 1997

 

L’Ordre entame le dialogue

L’ordre professionnel du corps enseignant prend les mesures nécessaires pour bien vous représenter en matière de questions professionnelles.

Mot de la présidente

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de Donna Marie Kennedy

Une nouvelle année scolaire s’amorce. Et comme à l’habitude, elle nous réserve de nouveaux défis. Cette année, le personnel enseignant des écoles élémentaires fera face à un défi particulier : la mise en œuvre du nouveau curriculum de la 1re à la 8e année.

Je ne doute aucunement qu’en tant que professionnels, nous nous mettrons à la tâche malgré l’annonce tardive, la mise en œuvre immédiate et les nouvelles attentes. Nous ferons ce qu’il faut, et nous le ferons bien. Comme toujours.

Selon la registrateure de l’Ordre, Margaret Wilson, quand le ministre de l’Éducation et de la Formation annonce une nouvelle politique, l’Ordre devrait se charger de l’importante responsabilité de l’informer des conditions nécessaires à l’application efficace de cette politique.

L’annonce par le ministre en juin a soulevé chez les membres de la profession des questions entourant l’offre de séances de formation et de matériel d’appui appropriées pour le personnel enseignant au palier élémentaire.

Les discussions qui ont eu lieu à la réunion du conseil du 20 juin témoignaient de ce malaise, et j’ai souligné les préoccupations de l’Ordre dans une lettre à M. Snobelen. (Cette lettre est reproduite intégralement dans les Pages bleues.)

Quelques semaines plus tard, Margaret Wilson et moi-même avons rencontré le ministre pour discuter des répercussions de sa décision sur l’Ordre et sur nos membres.

Mandat du Ministère

Nous avons d’abord établi bien clairement que l’Ordre des enseignantes et des enseignants reconnaît qu’il appartient au ministre d’élaborer la politique en matière de curriculum; c’est là son mandat. Cependant, il importe que l’Ordre participe à toutes les étapes de l’élaboration des curriculums pour pouvoir s’acquitter de son propre mandat, surtout en matière d’agrément et de normes d’exercice de la profession.

Nous avons convenu d’élaborer une série de protocoles qui guideront les futures consultations entre l’Ordre et le ministère de l’Éducation et de la Formation. Le ministre est d’accord avec nous pour conclure que le résultat le plus important de toute consultation sera l’élaboration, pour toute nouvelle politique annoncée, d’une stratégie qui permettra aux enseignantes et enseignants de la mettre en œuvre efficacement.

Qualifications requises pour enseigner

Le ministre a publiquement soulevé la possibilité de remplacer un certain nombre de postes exigeant actuellement des qualifications pour enseigner par des postes qui seraient occupés par des personnes ne détenant pas la compétence pour enseigner. Il a demandé à la Commission d’amélioration de l’éducation de le conseiller à ce sujet.

La question soulève de graves inquiétudes pour la profession. L’Ordre élabore actuellement des normes d’exercice. La profession assume la très lourde responsabilité de réglementer ses membres dans l’intérêt du public.

Les parents et le public se tournent maintenant vers l’Ordre pour qu’il garantisse la qualité de l’enseignement dans les classes. Ils devraient pouvoir compter sur le fait que les personnes qui enseignent à leurs enfants sont des enseignantes et des enseignants qualifiés qui répondent aux exigences entourant la compétence pour enseigner et qui respectent les normes d’exercice de la profession attendues des membres de l’Ordre.

Le ministre a accepté de rencontrer des représentantes et représentants de l’Ordre, au début de septembre, pour discuter des qualifications requises pour enseigner, une fois que la Commission aura présenté son rapport et ses recommandations.

Pas de surprises

Nul ne s’étonnera d’apprendre que le ministre et moi étions également d’accord pour prédire que l’Ordre ne sera sans doute pas toujours d’accord avec les énoncés de politique du gouvernement et que le ministre ne sera pas toujours d’accord avec nous. Mais il importe de discuter franchement des questions controversées et d’adopter des positions respectives en nous fondant sur des données solides.

L’Ordre doit veiller à ce que les besoins professionnels des enseignantes et des enseignants soient satisfaits. Nous avons fait quelques pas en ce sens en établissant un dialogue avec le Ministère.

Pour bien représenter les intérêts de ses membres, l’Ordre a besoin de communiquer efficacement, non seulement avec les organismes et les ministères, mais d’abord et avant tout avec ses membres. J’espère qu’au cours des prochains mois, surtout en cette première année, nous aurons la chance de vous entendre. Il importe que nous recevions vos observations, vos critiques et vos conseils sur les grands enjeux qui touchent notre profession.