de Margaret
Wilson
L’élaboration du nouveau curriculum (français, anglais et
mathématiques) au palier élémentaire par le
ministère de l’Éducation et de la Formation
était presque terminée quand l’Ordre a
officiellement assumé la responsabilité de la
délivrance de la compétence pour enseigner et des
normes d’exercice de la profession à la fin de
mai.
Cependant,
l’annonce faite par le ministre a soulevé un
bon nombre de questions sur le rôle de l’Ordre
quand vient le temps de s’assurer que nos
membres ont accès au perfectionnement professionnel
approprié pour mettre en œuvre un nouveau
curriculum ou une nouvelle politique.
Vous trouverez
dans les Pages
bleues
une copie de la lettre de Donna Marie Kennedy
adressée au ministre concernant l’annonce
entourant le curriculum et ses commentaires sur notre
rencontre avec M. Snobelen dans sa chronique.
Pas un
livre de recettes
Le nouveau
curriculum n’est pas un livre de recettes rempli
d’orientations précises. Les méthodes
pédagogiques à utiliser ne sont pas indiquées.
Dans de nombreux domaines, ce sont encore les
enseignantes et enseignants et les conseils scolaires
qui déterminent ce que les élèves apprennent et
quand ils l’apprennent.
En outre, il en
reviendra à chaque enseignante et enseignant,
pendant la mise en œuvre de ces documents, de
déterminer ce qui fonctionne pour ses élèves et ce
qu’il faut revoir. En nous aidant à transmettre
au Ministère vos commentaires sur cette expérience,
vous jouerez un rôle important dans les futures
consultations auprès de l’Ordre sur la mise en
œuvre des documents actuels et ceux à venir.
Le nouveau
curriculum de la 1re à la 8e
année soulève toute une série de questions pour
l’Ordre.
Un examen du
matériel de plus en plus complexe que les
enseignantes et enseignants doivent enseigner remet
en questions certaines choses, notamment s’il
est raisonnable de s’attendre à ce qu’une
personne puisse avoir toutes les connaissances
requises pour aider les enfants à apprendre dans
chaque matière.
Si un
enseignant de 8e année doit accomplir un
excellent travail dans l’enseignement d’un
concept clé en géométrie, comme le théorème de
Pythagore, autrefois une exigence du secondaire, quel
niveau d’études en mathématiques cet
enseignant devrait-il avoir terminé? Et quel niveau
d’études devrait-on exiger pour
l’enseignement des sciences, du français ou de
l’histoire en fonction des exigences du
curriculum?
L’enseignement
en équipe est-elle la réponse?
Comment une
enseignante ou un enseignant peut-il répondre aux
attentes du curriculum dans toutes les matières?
Faut-il s’attarder à nouveau au concept
d’enseignement en équipe ou par groupe de
matières? Quelle est l’incidence de cette
méthode sur l’intégration appropriée du
curriculum?
Les études
démontrent que l’enseignement en équipe ou par
groupe de matières tend à favoriser l’examen
par les enseignantes et enseignants de nombreuses
questions sur le curriculum et les méthodes, ainsi
qu’une prestation du curriculum plus orientée
sur les besoins de l’élève.
Or,
l’expérience montre aussi qu’il est
extrêmement difficile de bien travailler en équipe
ou de maintenir une qualité élevée du travail; il
est encore difficile donc de répondre à cette
question.
D’autres
changements
Nous devrons
élaborer un moyen systématique de répondre aux
changements apportés au curriculum, car il est
toujours en voie de modification.
À titre
d’enseignantes et d’enseignants, notre
expertise se fonde sur la maîtrise de la langue et
des techniques d’explication, ainsi que sur la
connaissance des matières. Peu importe à quel point
changent les exigences du curriculum, le personnel
enseignant de la province, attendu qu’il a
accès à des programmes de perfectionnement
professionnel de qualité et à du matériel et de
l’équipement pédagogique raisonnables,
continuera à accomplir un excellent travail pour les
élèves.
