Septembre 1997

Trente élèves et un ordinateur toujours occupé!
Trente élèves, un ordinateur

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Des idées pratiques pour les classes ne comptant qu’un ordinateur.

de Mary Storey

Pour bon nombre d’enseignantes et d’enseignants, il est difficile d’utiliser pleinement le ou les deux ordinateurs de la classe. Or, il est prouvé qu’une classe comptant un seul ordinateur peut fonctionner.

Il est préférable de n’avoir qu’un élève à l’ordinateur pour le traitement de texte ou faire un dessin à l’aide d’un logiciel graphique. Chaque élève garde la propriété de ses idées; en outre, il est difficile de réunir deux ou trois élèves pour écrire une histoire ou faire un dessin. Le deuxième ou le troisième élève peut se servir de l’ordinateur pour apporter des changements à l’histoire ou évaluer le dessin.

On optimise l’utilisation d’un logiciel de simulation, comme ceux utilisés en histoire, en sciences ou en géographie, en rassemblant deux ou trois élèves à l’ordinateur. Un élève peut être au clavier, un autre lire à voix haute le contenu à l’écran et le troisième prendre des notes, remplir une fiche de travail ou rédiger un journal des décisions prises ou des événements survenus pendant l’utilisation du logiciel.

Si les élèves changent de rôle aux dix minutes, le travail écrit se fait à trois et chaque élève peut travailler au clavier.

Idées de remue-méninges

L’ordinateur aide les élèves à apprendre à faire un remue-méninges; cette nouvelle habileté rend plus efficace l’utilisation du matériel. Étant donné qu’un bon nombre d’élèves sont plutôt faibles en dactylographie, ils ont besoin de plus de temps pour écrire leurs idées. Toutefois, ils se reprennent au moment de la révision. Cette étape est beaucoup plus rapide au traitement de texte qu’en écrivant au crayon ou au stylo une deuxième copie.

Essayez d’organiser les activités en classe de manière que différents élèves utilisent le logiciel pour différentes unités et que chaque élève passe une période de temps plus longue et plus efficace à l’ordinateur, plutôt qu’un court moment chaque jour. Il est préférable que l’élève passe plus de temps à l’ordinateur qu’une période de temps plus courte non reliée au programme.

Il est impossible qu’un élève utilise tous les logiciels; les élèves peuvent maintenir une liste de ce qui a été fait et afficher cette liste au-dessus de l’ordinateur. L’autre tiers ou l’autre moitié de la classe utilise un autre logiciel pour la prochaine unité et utilise ainsi d’une manière équitable l’ordinateur.

Quand les élèves font une recherche et qu’ils entrent des données dans une base de données ou dans la création d’un jeu, bon nombre utilisent l’ordinateur pendant une courte période de temps pour créer un produit collectif. Cette méthode fonctionne aussi pour la création d’un bulletin en poésie ou sur un pays étudié en classe dans lequel chaque élève rédige une partie du produit final.

L’enseignante ou l’enseignant peut s’adresser à la classe en plaçant l’ordinateur en face de la classe, en faisant asseoir les élèves sur un tapis autour de l’ordinateur et en faisant une démonstration d’un nouveau logiciel. Toute la classe apprend au moyen de l’ordinateur pendant que l’enseignante ou l’enseignant est au clavier. Ici, on présente une leçon pratique avant que les élèves travaillent avec le même logiciel en petits groupes pendant la durée de l’unité.

Chaque fois qu’on demande aux élèves de travailler au crayon ou au stylo, l'un d’entre eux peut travailler à l’ordinateur, par exemple : exercice d’orthographe, dictée, exercice de grammaire, rapport de science, réaction à un roman, à un vidéo ou aux actualités. On peut imprimer le travail de l’élève et l’insérer dans le cahier approprié. Grâce à cette méthode, quatre à cinq élèves par jour peuvent utiliser l’ordinateur.

Envoyez toujours les élèves à l’ordinateur pour leur faire exécuter une tâche particulière dont le produit sera évalué. Utiliser l’ordinateur pour que les élèves fassent leurs travaux ou pour jouer ne justifie pas sa présence dans la classe.

Mary Storey a 25 années d’expérience en enseignement à l’élémentaire et a reçu un prix du premier ministre pour l’excellence dans l’enseignement des sciences, de la technologie et des mathématiques. Depuis sept ans, elle est conseillère en informatique au Conseil de l’éducation de la région de York.