Septembre 1997

Première réunion du conseil
Première réunion du conseil

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À la première réunion du conseil, les finances et un moment historique

de Denys Giguère

Le conseil de gestion et les invités ont célébré la fondation de l’Ordre des enseignantes et des enseignants par des discours et des félicitations à l’occasion de la première réunion du conseil tenue les 1er et 2 mai. Mais les membres du conseil ont bien vite dirigé leur attention sur les affaires de l’Ordre en entreprenant un examen en profondeur de ses finances.

L’élection des membres et des personnes qui assumeront la présidence et la vice-présidence des sept comités a également été un aspect important des préparatifs du conseil dans la prise en charge de l’Ordre en vue de réglementer la profession enseignante. On trouvera le résultat de ces élections dans les Pages bleues.

Pour assurer un examen minutieux des états financiers et du budget de 1997, les membres du conseil ont ajouté au programme de la réunion une séance d’une journée, le 20 juin, pour permettre au comité des finances d’examiner les finances de l’Ordre et de présenter un rapport au conseil.

«Une fois les comités établis, les finances sont rapidement devenues notre priorité, déclare Donna Marie Kennedy, présidente du conseil. Bien sûr, le conseil prend les affaires financières très au sérieux. Nous avons tous dû apporter certains changements au cours des dernières années pour restreindre les budgets, établir des mécanismes de contrôle et surveiller les dépenses de près. Avec un nouvel organisme comme le nôtre, il faut prendre de bonnes habitudes dès le départ.»

Les membres du conseil ont particulièrement exprimé leurs préoccupations au sujet de la cotisation de 90 $, condition de la garantie du prêt consenti par le ministre des Finances pour l’établissement de l’Ordre. La garantie couvre la période de 1997 à 1999 et impose certaines limites à la possibilité de modifier la cotisation durant cette période. Les membres du conseil ont accepté d’explorer les options possibles pour 1998 et 1999.

Le président du comité des finances, Paul Charron, enseignant en mathématiques à Sudbury, a loué la façon dont le budget de l’Ordre a été élaboré. «La direction a vraiment réussi à recueillir les faits et à bien les utiliser pour élaborer le budget des dépenses, a-t-il dit. Les explications sont convaincantes et nous savons que le budget constitue un instrument raisonnable de gestion financière pour l’exercice en cours.»

Après un examen détaillé du budget de fonctionnement de 11,8 millions de dollars et du budget des immobilisations de 4 millions de dollars pour 1997, suivi d’une période de questions dirigée par M. Charron, le conseil a accepté les états financiers de 1996 et le budget de 1997.

On trouvera les états financiers de l’exercice se terminant le 31 décembre 1996 dans les Pages bleues.

Règlements administratifs et règlements

Le conseil a adopté un nouveau règlement qui permet à l’Ordre d’assumer la responsabilité de délivrer la compétence pour enseigner qui incombait jusqu’ici au ministère de l’Éducation et de la Formation (voir le règlement sur les qualifications requises pour enseigner dans les Pages bleues). Il a de plus adopté des règlements administratifs établissant le contenu du tableau de l’Ordre, les formulaires à utiliser et les renseignements que les membres doivent fournir à l’Ordre. Le conseil a également modifié un règlement administratif pour éliminer les frais exigés pour changer un nom inscrit au tableau de l’Ordre.

Comme l’a expliqué Donna Marie Kennedy, «les membres du conseil ont jugé qu’il convenait d’éliminer ces frais puisque, dans notre société, ce sont surtout les femmes qui doivent changer leur nom. Cette mesure nous semble plus juste.»

De plus, les membres du conseil ont nommé les membres du comité d’examen des élections à la séance du 20 juin et ils ont adopté une résolution visant à créer un comité de rédaction formé de trois membres élus et de deux membres du public pour la revue Pour parler profession.

Les discussions du conseil au sujet du nouveau curriculum de la 1re à la 8e année reflétaient les inquiétudes exprimées par les membres de la profession dans toute la province. Les membres du conseil ont décidé d’adresser une lettre au ministre de l’Éducation et de la Formation pour lui faire part des préoccupations de l’Ordre au sujet de la mise en œuvre du nouveau curriculum. On trouvera une copie de cette lettre dans les Pages bleues.

Première réunion, moment historique

La première réunion du conseil était un moment historique pour bon nombre des personnalités invitées qui ont rappelé aux membres que l’idée de créer un ordre des enseignantes et des enseignants a vu le jour il y a plus de trente ans.

Parmi les personnalités invitées, mentionnons l’ancien ministre de l’Éducation et de la Formation du gouvernement néo-démocrate, David Cooke; Bette Stephenson, ministre de l’Éducation au sein du gouvernement de Bill Davis; la sous-ministre de l’Éducation et de la Formation, Veronica Lacey; Ivor Sutherland, registrateur du General Teaching Council for Scotland; Rod Sherrell et Marie Kerchum, respectivement vice-président et vice-registrateure du British Columbia College of Teachers.

Mme Stephenson a su divertir les membres et les invités en racontant les hauts faits de ses batailles avec la registrateure Margaret Wilson, alors présidente de la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’Ontario. Elle a ajouté qu’elle avait attendu longtemps pour voir enfin la création d’un ordre pour la profession enseignante en Ontario.

«Dans ma longue pratique comme médecin de famille et obstétricienne, je puis vous dire que les périodes de gestation m’ont toujours fascinée. Pour moi, la naissance de l’Ordre couronne une gestation de 15 ans, et je dois vous le dire, même les éléphants n’ont pas à attendre aussi longtemps!»

M. Cooke, qui était ministre au cours des premières étapes de la mise en œuvre de l’Ordre, en 1994, a souligné l’importance de l’Ordre dans le monde de l’éducation.

«Tous ceux et toutes celles d’entre nous qui croyons au système d’éducation public reconnaissons que la seule façon d’assurer la survie et l’essor de l’éducation publique, c’est d’intensifier la confiance de la population à son égard, a-t-il déclaré. Je suis convaincu que l’Ordre des enseignantes et des enseignants est une initiative capitale qui saura renforcer la confiance du public dans le système scolaire.»

L’Ordre a reçu des salutations de tous les coins du monde, d’aussi loin qu’en Nouvelle-Zélande, de même qu’un cadeau très spécial du British Columbia College of Teachers, le seul autre ordre de la profession enseignante au Canada.

Il s’agit d’un bâton traditionnel autochtone, appelé bâton d’orateur, décoré de quatre représentations symboliques : le corbeau, symbole de sagesse; l’ours, symbole de force; le castor, symbole d’application et d’ingéniosité dans le travail; et l’aigle, symbole de puissance, de prestige et de paix. Dans la culture autochtone, le bâton d’orateur sert à donner le droit de parole pendant une réunion.

Le représentant du General Teaching Council for Scotland – le tout premier ordre professionnel des enseignants et enseignantes – a offert à la présidente un magnifique maillet, en lui souhaitant toutefois de n’avoir à l’utiliser que très rarement pour rappeler l’assemblée à l’ordre.

«Ces trois premiers jours de réunion ont été très fructueux, a conclu la registrateure de l’Ordre, Margaret Wilson. Ce conseil est très dynamique et a donné le ton à ce qui ne manquera pas d’être une année stimulante et productive. J’ai la ferme conviction que nous posons les jalons d’un projet qui ne pourra être qu’à l’avantage du personnel enseignant et du public.»