À la première réunion
du conseil, les finances et un moment historique
de Denys Giguère
Le conseil de
gestion et les invités ont célébré la fondation
de lOrdre des enseignantes et des enseignants
par des discours et des félicitations à
loccasion de la première réunion du conseil
tenue les 1er et 2 mai. Mais les membres du conseil ont bien vite dirigé leur
attention sur les affaires de lOrdre en
entreprenant un examen en profondeur de ses finances.
Lélection
des membres et des personnes qui assumeront la
présidence et la vice-présidence des sept comités
a également été un aspect important des
préparatifs du conseil dans la prise en charge de
lOrdre en vue de réglementer la profession
enseignante. On trouvera le résultat de ces
élections dans les Pages
bleues.
Pour assurer un
examen minutieux des états financiers et du budget
de 1997, les membres du conseil ont ajouté au
programme de la réunion une séance dune
journée, le 20 juin, pour permettre au comité des
finances dexaminer les finances de lOrdre
et de présenter un rapport au conseil.
«Une fois les
comités établis, les finances sont rapidement
devenues notre priorité, déclare Donna Marie Kennedy, présidente du
conseil. Bien sûr, le conseil prend les affaires
financières très au sérieux. Nous avons tous dû
apporter certains changements au cours des dernières
années pour restreindre les budgets, établir des
mécanismes de contrôle et surveiller les dépenses
de près. Avec un nouvel organisme comme le nôtre,
il faut prendre de bonnes habitudes dès le
départ.»
Les membres du
conseil ont particulièrement exprimé leurs
préoccupations au sujet de la cotisation de 90 $,
condition de la garantie du prêt consenti par le
ministre des Finances pour létablissement de
lOrdre. La garantie couvre la période de 1997
à 1999 et impose certaines limites à la
possibilité de modifier la cotisation durant cette
période. Les membres du conseil ont accepté
dexplorer les options possibles pour 1998 et
1999.
Le président
du comité des finances, Paul Charron, enseignant en
mathématiques à Sudbury, a loué la façon dont le
budget de lOrdre a été élaboré. «La
direction a vraiment réussi à recueillir les faits
et à bien les utiliser pour élaborer le budget des
dépenses, a-t-il dit. Les explications sont
convaincantes et nous savons que le budget constitue
un instrument raisonnable de gestion financière pour
lexercice en cours.»
Après un
examen détaillé du budget de fonctionnement de 11,8
millions de dollars et du budget des immobilisations
de 4 millions de dollars pour 1997, suivi dune
période de questions dirigée par M. Charron,
le conseil a accepté les états financiers de 1996
et le budget de 1997.
On trouvera les
états financiers de lexercice se terminant le
31 décembre 1996 dans les Pages
bleues.
Règlements
administratifs et règlements
Le conseil a
adopté un nouveau règlement qui permet à
lOrdre dassumer la responsabilité de
délivrer la compétence pour enseigner qui incombait
jusquici au ministère de lÉducation et
de la Formation (voir le règlement sur les
qualifications requises pour enseigner dans les Pages bleues). Il a de plus adopté
des règlements
administratifs établissant le contenu du
tableau de lOrdre, les formulaires à utiliser
et les renseignements que les membres doivent fournir
à lOrdre. Le conseil a également modifié un
règlement administratif pour éliminer les frais
exigés pour changer un nom inscrit au tableau de
lOrdre.
Comme la
expliqué Donna Marie Kennedy, «les membres du
conseil ont jugé quil convenait
déliminer ces frais puisque, dans notre
société, ce sont surtout les femmes qui doivent
changer leur nom. Cette mesure nous semble plus
juste.»
De plus, les
membres du conseil ont nommé les membres du comité
dexamen des élections à la séance du 20 juin
et ils ont adopté une résolution visant à créer
un comité de rédaction formé de trois membres
élus et de deux membres du public pour la revue Pour
parler profession.
Les discussions
du conseil au sujet du nouveau curriculum
de la 1re à la 8e année reflétaient les
inquiétudes exprimées par les membres de la
profession dans toute la province. Les membres du
conseil ont décidé dadresser une lettre au
ministre de lÉducation et de la Formation pour
lui faire part des préoccupations de lOrdre au
sujet de la mise en uvre du nouveau curriculum.
On trouvera une copie de cette lettre dans les Pages bleues.
Première
réunion, moment historique
La première
réunion du conseil était un moment historique pour
bon nombre des personnalités invitées qui ont
rappelé aux membres que lidée de créer un
ordre des enseignantes et des enseignants a vu le
jour il y a plus de trente ans.
Parmi les
personnalités invitées, mentionnons lancien
ministre de lÉducation et de la Formation du
gouvernement néo-démocrate, David Cooke; Bette
Stephenson, ministre de lÉducation au sein du
gouvernement de Bill Davis; la sous-ministre de
lÉducation et de la Formation, Veronica Lacey;
Ivor Sutherland, registrateur du
General Teaching Council for Scotland; Rod Sherrell
et Marie Kerchum, respectivement vice-président
et vice-registrateure du British Columbia College of
Teachers.
Mme
Stephenson a su divertir les membres et les invités
en racontant les hauts faits de ses batailles avec la
registrateure Margaret Wilson, alors présidente de
la Fédération des enseignantes et des enseignants
de lOntario. Elle a ajouté quelle avait
attendu longtemps pour voir enfin la création
dun ordre pour la profession enseignante en
Ontario.
«Dans ma
longue pratique comme médecin de famille et
obstétricienne, je puis vous dire que les périodes
de gestation mont toujours fascinée. Pour moi,
la naissance de lOrdre couronne une gestation
de 15 ans, et je dois vous le dire, même les
éléphants nont pas à attendre aussi
longtemps!»
M. Cooke, qui
était ministre au cours des premières étapes de la
mise en uvre de lOrdre, en 1994, a
souligné limportance de lOrdre dans le
monde de léducation.
«Tous ceux et
toutes celles dentre nous qui croyons au
système déducation public reconnaissons que
la seule façon dassurer la survie et
lessor de léducation publique,
cest dintensifier la confiance de la
population à son égard, a-t-il déclaré. Je suis
convaincu que lOrdre des enseignantes et des
enseignants est une initiative capitale qui saura
renforcer la confiance du public dans le système
scolaire.»
LOrdre a
reçu des salutations de tous les coins du monde,
daussi loin quen Nouvelle-Zélande, de
même quun cadeau très spécial du British
Columbia College of Teachers, le seul autre ordre de
la profession enseignante au Canada.
Il sagit
dun bâton traditionnel autochtone, appelé
bâton dorateur, décoré de quatre
représentations symboliques : le corbeau, symbole de
sagesse; lours, symbole de force; le castor,
symbole dapplication et dingéniosité
dans le travail; et laigle, symbole de
puissance, de prestige et de paix. Dans la culture
autochtone, le bâton dorateur sert à donner
le droit de parole pendant une réunion.
Le
représentant du General Teaching Council for
Scotland le tout premier ordre professionnel
des enseignants et enseignantes a offert à la
présidente un magnifique maillet, en lui souhaitant
toutefois de navoir à lutiliser que
très rarement pour rappeler lassemblée à
lordre.
«Ces trois
premiers jours de réunion ont été très fructueux,
a conclu la registrateure de lOrdre, Margaret
Wilson. Ce conseil est très dynamique et a donné le
ton à ce qui ne manquera pas dêtre une année
stimulante et productive. Jai la ferme
conviction que nous posons les jalons dun
projet qui ne pourra être quà lavantage
du personnel enseignant et du public.»