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Why the
Information Highway?
Lessons from
Open & Distance Learningde Erin M. Keough et
Judith M. Roberts
Trifolium
Books Inc., Toronto, 1995
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Critique de Laura
Sheehan
Quest-ce
que linforoute? Demandez à dix personnes et
vous obtiendrez dix réponses différentes. Une chose
est sûre : léducation à distance occupera
une place importante sur lautoroute
électronique. Les cours en ligne et les modes de
prestation alternatifs connaissent une croissance
sans précédent au pays.
Pendant que les
enseignantes et enseignants parcourent
linforoute, il est bon de se rappeler que nous
avons encore besoin de lart denseigner
pour bien prévoir quels seront les modes de
prestation appropriés aux apprenants de tout âge.
Why the
Information Highway? Lessons from Open & Distance
Learning examine léducation à distance
dans le contexte canadien. Cest là une
ressource inépuisable pour les enseignantes et
enseignants qui cherchent une perspective nationale.
Les auteures se
servent de méthodes reconnues et dexpériences
pratiques appuyées par la recherche pour étudier
les défis à relever en enseignement et en
apprentissage grâce aux nouvelles technologies.
Roberts et Keough divisent le livre en trois sections
: les nouvelles tendances, les études de cas et une
analyse de la nouvelle politique.
Les études de
cas portent sur les sujets suivants :
- les
apprenants en milieu de travail
- léducation
à distance et la transformation de
léducation élémentaire et secondaire
- les
apprenants autochtones, besoins et méthodes
- les
francophones au Canada : un réseau global
- réalités
virtuelles ou fantasmes ? La technologie et
le futur de léducation à distance.
Roberts et
Keough concluent que les principaux facteurs qui
contribuent au succès canadien en éducation à
distance sont une infrastructure hautement
développée, une solide tradition de la pédagogie
en apprentissage à distance et la volonté des
gouvernements à favoriser et à subventionner le
développement de léducation à distance.
Why the
Information Highway? Lessons from Open &
Distance Learning fournit un programme riche et
une ouverture au dialogue professionnel aux
enseignantes et enseignants qui sintéressent
au monde en ébullition de léducation à
distance. Ce livre saura plaire aux éducatrices et
éducateurs et aux spécialistes en politique.
Lecture agréable et tour dhorizon complet.
Laura
Sheehan est agente de programme à lUnité
dagrément de la Division des questions
professionnelles de lOrdre. Elle recommande
deux sites web aux personnes intéressées par
léducation à distance au Canada : celui de
lAssociation canadienne pour
lenseignement à distance (www.cade-aced.ca) et celui du Réseau
déducation à distance de lOntario
(REDO) (www.redo.on.ca/)
Leadership for
the Schoolhouse
How is it
different? Why is it important?de Thomas J. Sergiovanni
Jossey-Bass
Publishers, San Francisco
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Critique de David
McPhail
On entend
souvent que de nos jours, la seule constante,
cest le changement. Ce constat en effraie plus
dun dans le monde de léducation, qui
craint linconnu et où, trop souvent, le
changement est une source dincertitude.
Pourquoi en
est-il ainsi? Probablement parce que nous avons subi
de nombreux changements exécutés sans
planification, sans principes de base ni recherches
cohérentes fondées sur des faits. Pour les
collectivités et surtout pour les élèves, le
changement nest donc pas une bonne chose.
Louvrage
de Thomas J. Sergiovanni, intitulé Leadership for
the Schoolhouse, est une véritable lueur
despoir au milieu des bouleversements que nous
traversons. Il propose la trame dune réforme
fondée sur des recherches et véhicule des principes
à la fois raisonnables et réalisables.
Tout au long du
livre, lauteur expose une foule didées
que les éducatrices et éducateurs voudront
connaître et peut-être même appliquer. Les sujets
quil explore, tels que les meilleures mesures
à prendre pour les élèves et les racines du
leadership scolaire, sont captivants au point où
lon cherche à les appliquer à son travail.
M. Sergiovanni
cite étude après étude pour étayer ses dires. Il
préconise non pas de petites classes, mais de
petites écoles. Ainsi, il soutient que les écoles
élémentaires et secondaires devraient avoir un
nombre maximum délèves à ne pas dépasser,
et il montre comment créer, en quelque sorte, de
petites écoles à lintérieur de très grands
établissements.
Comparant
léducation à de grandes entreprises, comme
General Motors et IBM, il démontre que lécole
ainsi que les résultats du processus
dapprentissage séloignent
considérablement des modèles dentreprise
reconnus.
Tout au long de
son ouvrage, M. Sergiovanni expose deux grands
thèmes. En premier lieu, il croit que lécole
devrait se donner des principes moraux. Daprès
ces principes, le leadership devient une tâche que
se partagent tous les membres du milieu scolaire qui
prennent des engagements communs. La communauté se
donne ainsi un ensemble dobjectifs, de valeurs
et dengagements.
En second lieu,
M. Sergiovanni accorde beaucoup dimportance au
développement dun sentiment
dappartenance, que ce soit en classe, dans
toute lécole ou dans la communauté. Cette
théorie séloigne de lhabilitation, qui
met laccent sur les droits, la latitude et la
liberté, et met en valeur les engagements,
obligations et devoirs de chacun à légard des
autres et de lécole.
Ainsi, la
communauté scolaire est une équipe dont les membres
sont unis par des liens moraux obligations
mutuelles, traditions communes, liens normatifs
desquels naît ce sentiment
dappartenance.
Lauteur
met toujours lélève au premier plan, que ce
soit dans les projets et ouvrages quil propose,
dans les renvois à des notions théoriques ou dans
les changements quil suggère.
Cest un
livre à recommander à toute personne qui
sintéresse de près ou de loin à
léducation. À lapproche des changements
qui attendent le monde de léducation en
Ontario, les propos de Thomas Sergiovanni sont
matière à réflexion pour tous les dirigeants, à
tous les paliers du système déducation. Pour
paraphraser M. Sergiovanni, chaque nouvelle
génération acquiert son sens moral à la maison, au
sein de sa famille. Il faut à nouveau reconnaître
quen mettant un enfant au monde, nous nous
engageons non seulement à lui fournir les
nécessités de la vie, mais également à lui
inculquer des principes moraux et à former son
caractère.
Ce livre
séloigne de la théorie des «droits
individuels» et préconise un équilibre entre
lindividualisme et ladoption de valeurs
communautaires. Lisez Leadership for the Schoolhouse de Thomas J. Sergiovanni; vous ne le regretterez pas.
David
McPhail est directeur de la Lansdowne Public School
à Sarnia.