Septembre 1997

Une longueur d’avance
Une longueur d’avance

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Les élèves d’Etobicoke prennent une longueur d’avance

Des ordinateurs portatifs de pointe permettent aux élèves du primaire de devenir des as de l’informatique... et de l’apprentissage

 

de Dwight Klassen

L’idée d’un milieu d’apprentissage distribué n’est pas nouvelle. Depuis des siècles, les enseignantes et enseignants encouragent les élèves à explorer le monde qui les entoure.

Ce qui est nouveau, c’est la technologie qui permet aux élèves modernes de prendre l’information qu’ils trouvent autour d’eux et de l’intégrer immédiatement dans le programme de base.

À la John D. Parker Junior Public School d’Etobicoke, la classe, la bibliothèque, le laboratoire, la maison et la communauté sont maintenant considérés comme un seul milieu d’exploration, de découverte et d’apprentissage.

En mai et juin, quatre classes ont commencé à intégrer l’utilisation de l’ordinateur portatif eMate 300 de Apple Canada aux travaux scolaires. Le eMate de Apple, qui permet aux écoles d’améliorer le ratio élèves-ordinateur dans la classe, complète l’ensemble des ordinateurs personnels de l’école John D. Parker.

Le eMate a été conçu pour accompagner les ordinateurs sur support Mac OS ou Windows. Il fonctionne à partir du système d’exploitation Newton, et est muni de Newton Works, un ensemble d’applications intégrées comprenant un logiciel de traitement de texte, des programmes de dessin, un chiffrier et une calculatrice.

Partout, en tout temps

«Le but de l’apprentissage distribué est de faire en sorte que la technologie devienne un véritable outil que les élèves peuvent utiliser partout, en tout temps, explique Gordon McKye, qui s’occupe de technologie informatique au Conseil de l’éducation d’Etobicoke. En élargissant la portée de l’apprentissage, nous encourageons les élèves à créer, à communiquer et à collaborer comme jamais auparavant. Et parce que les eMate coûtent beacoup moins cher que les ordinateurs traditionnels, il nous sera plus facile de doter chaque classe d’outils technologiques.»

L’automne dernier, Gordon McKye et un de ses collègues ont découvert le eMate 300 lors d’une conférence en éducation et ont proposé un projet pilote faisant appel à la participation du ministère de l’Éducation et de la Formation, du Conseil de l’éducation d’Etobicoke, de l’Université York et d’Apple Canada. Le projet pilote d’un an vise à doter 18 classes dans sept écoles intermédiaires d’Etobicoke de plus de 400 ordinateurs eMate. On prévoit faire la même chose à d’autres niveaux d’ici peu.

Bien que les ordinateurs portatifs aient été distribués seulement huit semaines avant la fin de l’année scolaire, le projet a immédiatement atteint son objectif d’accroître à la fois la qualité et la quantité des compositions des élèves.

L’écriture est plus facile

«Les élèves ont tellement plus de facilité à écrire avec le eMate, insiste Kevin Fisher dont la classe mixte de 4e et 5e année participe au projet pilote. Ceux et celles à qui il fallait une heure pour rédiger deux phrases en rédigent maintenant une demi-page. Et leur travail est de meilleure qualité que jamais auparavant. De plus, parce que les élèves collaborent à des travaux et apprennent des choses les uns des autres, mon rôle est en train de changer : je deviens davantage un animateur qu’un enseignant.»

Avant l’arrivée de l’eMate, les élèves de M. Fisher se succédaient à l’ordinateur de la classe. Mais dans une classe de 29 élèves, l’accès était limité à une demi-journée sur une période de quelques semaines, ce qui laissait peu de temps pour faire des travaux approfondis. Aujourd’hui, chaque élève possède son propre eMate qu’il utilise pour préparer des compositions, réaliser des expériences scientifiques et prendre des notes lors d’excursions sur le terrain dans le cadre du cours de sciences naturelles.

«L’avènement de l’ordinateur m’a peut-être fait changer mes méthodes d’enseignement, explique M. Fisher, mais il n’a pas éliminé cette lumière de la découverte qui illumine le visage des enfants et qui constitue la raison d’être des enseignantes et enseignants. Et il n’a pas remplacé le papier et le crayon. Ce n’est qu’un outil d’apprentissage et de découverte de plus.»

Dwight Klassen enseigne dans les écoles du Conseil de l’éducation d’Etobicoke depuis 30 ans. Après avoir passé 23 ans à Hollycrest Middle School, il travaille maintenant comme professeur d’informatique au département du conseil qui s’occupe du programme Technology Across the Curriculum. On peut communiquer avec lui par courriel à l’adresse dklassen@interhop.net