Jodi Richardson, EAO, n’a pas hésité à s’inscrire à la conférence de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario, Inspirer la confiance au public, où les leaders du monde de l’éducation et de la réglementation ont discuté de sujets d’actualité stimulants et touchants.

«Cette conférence a été l’une des meilleures auxquelles j’ai assisté, a affirmé Mme Richardson, de retour à Toronto depuis peu après avoir enseigné à Taïwan et à Dubaï. Les séminaires étaient intéressants et instructifs. Les conférenciers connaissaient bien leur matière et ont proposé des nouvelles perspectives sur un éventail de thèmes. Étant donné que l’organisme qui nous représente avait choisi les orateurs, c’était l’occasion rêvée de me renseigner sur les tendances actuelles et les changements en éducation dans la province.»

Mme Richardson a continué de se perfectionner en suivant des cours menant à une qualification additionnelle. Néanmoins, elle cherchait un autre type de renseignements : des réponses et des conseils qu’on ne peut trouver dans internet. «Stephen Lewis a prononcé un discours des plus inspirants sur les droits de la personne, l’environnement et le pouvoir qu’ont les enseignantes et enseignants de faire une différence. Son discours m’a rappelé la raison pour laquelle j’ai choisi de faire carrière en enseignement; “L’union fait la force”.»

Mme Richardson a rencontré des personnes formidables provenant de partout au Canada avec qui elle a échangé des renseignements, des connaissances et des conseils précieux. «Je remercie l’Ordre d’avoir organisé une conférence aussi bien réussie. J’ai hâte de participer à la prochaine, en 2014», a-t-elle ajouté.

La conférence de l’Ordre, qui a eu lieu du 21 au 23 novembre à l’hôtel Sheraton Centre de Toronto, a mis en vedette Stephen Lewis, commentateur sur les affaires sociales et les droits de la personne parmi les plus influents au Canada, et Wendy Mesley, journaliste et animatrice primée de la télévision.

La conférence a réuni 235 participants provenant de partout au Canada, et même du Japon et de l’Angleterre. Des 24 ateliers organisés, six ont été présentés en français et 18, en anglais. Les conférenciers ont abordé les trois thèmes suivants : réglementation professionnelle, agir dans l’intérêt du public, et recherches et pratiques efficaces en matière de formation à l’enseignement.

Ateliers divers

Les ateliers suivants ont été les plus populaires : Rapport LeSage : Recommandations pour une autoréglementation efficace et transparente; Quand le Boom fait face à son Écho; And Nobody Came to the Funeral: The Quiet Death of the B.C. College of Teachers (1988–2011); et On Thin Ice: Maintaining Professional Boundaries.

En mars dernier, l’Ordre a accueilli Nana Kodama, professeure adjointe de l’Université Shiga, au Japon. Mme Kodama mène une recherche sur la formation à l’enseignement dans le contexte multiculturel de l’Ontario. Elle est revenue en novembre pour participer à la conférence. «Je suis particulièrement intéressée à la façon dont le système d’éducation canadien et les enseignants acceptent les élèves de milieux culturels différents. Dans les écoles du Japon, le nombre d’élèves provenant de familles immigrées augmente rapidement, a expliqué Mme Kodama. J’ai grandement apprécié la conférence.» L’atelier Diversité, équité et inclusion : les pierres d’assise d’une école pour tous lui a permis d’explorer une nouvelle théorie sur l’inclusion dans la salle de classe.

Des participants ravis

Rachel Dubsky, enseignante britannique, est venue d’Angleterre pour prendre part à la conférence et pour recueillir des renseignements pour sa thèse doctorale sur les limites professionnelles dans les relations entre élèves et enseignants. Elle est arrivée le mercredi et a repris l’avion trois jours plus tard, son cahier plein de notes sténographiées. A priori, l’atelier On Thin Ice: Maintaining Professional Boundaries avait attiré son attention sur la conférence. «Je suis très heureuse d’être venue. Cela en a valu vraiment la peine!», a affirmé Mme Dubsky.

Les membres du conseil Marie-Louise Chartrand, Mary Lou Mackie, EAO, et Monique Châteauvert ont également assisté à la conférence. «J’ai souvent l’occasion de participer à de telles conférences et elles comblent rarement mes attentes à ce point, a affirmé Mme Châteauvert. Le choix des conférenciers et des thèmes ainsi que la qualité de la planification ont été tels que je me souviendrai avec plaisir de cet événement informatif et stimulant.»

Denis Chartrand, EAO, chef régional (Ottawa) du ministère de l’Éducation de l’Ontario, a suivi des ateliers en français et en anglais. Selon lui, la conférence a été menée avec brio et suffisamment de temps a été accordé pour favoriser le réseautage. «L’Ordre mérite des félicitations. Dès mon arrivée au bureau des inscriptions, on m’a parlé en français. L’Ordre prend toujours soin de communiquer avec ses membres en français et en anglais. On se sent bienvenus», a indiqué M. Chartrand, directeur de l’éducation et ancien enseignant ayant 37 ans d’expérience en éducation.

Conseillère scolaire au Simcoe County District School Board à Orillia et participante à la conférence pour la première fois, Debra Edwards a vécu une excellente expérience. «J’ai parlé avec plusieurs participants, des enseignants et des administrateurs. Quelle journée enrichissante!»

Des représentants de divers organismes de réglementation de l’Ontario et du Canada se sont rencontrés à la conférence. «C’était l’occasion de partager maintes opinions et idées sur la réglementation avec d’autres professionnels», a déclaré Bill Hill, chef des affaires réglementaires de l’Institute of Chartered Accountants of Saskatchewan.

Camille Naranjit, EAO, enseignante pour l’Hamilton-Wentworth District School Board, a assisté à la conférence pour en savoir plus sur le rapport LeSage, la réglementation et les méthodes d’enseignement efficaces. «Je tiens énormément à rester informée dans l’exercice de ma profession, dit-elle. Je suis venue faire du réseautage et rencontrer des pédagogues des quatre coins de la province.» Elle encourage les autres professionnels de l’enseignement à participer à la conférence pour y puiser de nouvelles idées.

Joe Jamieson, EAO, registraire adjoint de l’Ordre et président de la conférence, a clôturé la conférence en disant : «Au plaisir de vous revoir en 2014.»

Changer le monde

Stephen Lewis

Humanitaire de renom, Stephen Lewis a prononcé un discours stimulant à la conférence de l’Ordre. Ancien diplomate, M. Lewis a parlé avec éloquence et conviction de l’importance des écoles pour les enfants, de la valeur de la profession enseignante, de la lutte pour l’égalité des sexes, de la pauvreté et des changements climatiques.

Un parcours exceptionnel

M. Lewis est professeur émérite de l’Université Ryerson, à Toronto. Il est président du conseil de la Fondation Stephen Lewis au Canada, vouée à faire reculer le VIH/sida en Afrique. Il a été ambassadeur du Canada aux Nations Unies et émissaire spécial des Nations Unies pour le VIH/sida en Afrique.

Dans les années 1990, M. Lewis a coordonné une étude sur les conséquences des conflits armés sur les enfants. «Ce qu’un enfant désire le plus, qu’il soit dans un conflit ou qu’il en sorte, c’est une école, a-t-il dit. C’était fascinant! Partout où nous sommes allés, du Cambodge au Rwanda et de la Colombie aux Balkans, c’est ce que les enfants nous ont dit.»

Il a parlé de la force et de la valeur de l’enseignement, et ce que signifient les écoles pour les enfants. «Ils veulent aller à l’école non seulement parce qu’ils aiment apprendre, mais aussi parce qu’ils y trouvent un sentiment de solidarité avec leurs camarades.»

De 1963 à 1978, M. Lewis a été membre élu de l’Assemblée législative de l’Ontario. En 1970, il est devenu le chef du Nouveau Parti démocratique de l’Ontario et, quelques années plus tard, a dirigé l’Opposition officielle. Il a été nommé compagnon de l’Ordre du Canada, le plus grand honneur soulignant l’œuvre d’une vie au Canada.

Des conseils pour l’Ordre

Pendant son discours, M. Lewis a encouragé l’Ordre à accroître sa présence et à unir sa voix à celle des autres pour se faire entendre. «Il serait très bon pour l’Ordre d’avoir une voix très respectée et de mousser son image : être controversé, mais à bon escient; pas antagoniste, pas comme moi; seulement persuasif.»

Pour conclure, il a souligné l’importance de l’enseignement. «Je ne peux imaginer d’activité plus noble que l’enseignement et l’éducation. Il s’agit, en définitive, de l’élément vital d’une société.»

Un message qui tombe à point nommé

Son discours a suscité un tonnerre d’applaudissements. «Il est foncièrement honnête, incroyablement éloquent, énormément respectueux et entièrement accessible : une grande source d’inspiration, a déclaré Michelle Cader, EAO, productrice de ressources pédagogiques en ligne.

«En fin de compte, il nous a conseillé vivement de nous renseigner et de renseigner nos élèves sur les enjeux les plus urgents : l’égalité des sexes, la pauvreté et les changements climatiques. Bref, un appel à l’action.»

Une question de confiance

La confiance : En qui avons-nous confiance? Qui l’a perdue? Pourquoi espérer la rétablir?

Wendy Mesley

Journaliste et animatrice primée de la télévision, Wendy Mesley a tissé habilement un fil de confiance dans la trame de son allocution de clôture à la conférence de l’Ordre. Les enseignants, les organismes de réglementation et les journalistes occupent une place spéciale et privilégiée, a-t-elle déclaré. «Le public nous a accordé sa confiance, à la condition que nous nous appliquions à suivre les règles de déontologie, à agir de façon professionnelle et à nous en montrer dignes. Nous avons intérêt à collaborer aux vérifications faites sur notre autorité.»

Mme Mesley anime l’émission de nouvelles primée The National de CBC-TV, diffusée le dimanche. Elle a aidé à créer l’émission Undercurrents de CBC, qu’elle a animée et qui examine le monde des médias et du marketing, et a également été coanimatrice de l’émission primée Marketplace de CBC News. Mme Mesley a gagné trois prix Gémeaux pour son travail à Marketplace et Undercurrents.

Vive d’esprit et franche, elle a raconté des anecdotes touchant des enjeux personnels et mondiaux : la corruption en politique, les marketeurs qui ciblent et sexualisent les adolescents et le scandale de la presse en Grande-Bretagne.

«La confiance est brisée dans presque toutes les institutions», a déclaré Mme Mesley. Nommant des éditeurs, des prêtres, des politiciens et des athlètes. Toutes ces institutions nous ont déçus.

«Nous voulons revivre les jours où l’on pouvait faire confiance à son voisin. Nous voulons faire confiance aux institutions sur lesquelles nous comptons… Comme vous le savez, vous êtes l’une de ces institutions.»

Mme Mesley a discuté de son diagnostic de cancer du sein et de sa décision d’en parler en public. Elle a été surprise d’apprendre que 90 à 95 p. cent des cancers du sein n’ont aucun lien génétique et a souligné que «le cancer n’est pas une maladie de personnes âgées».

Joan Rossitter, EAO, enseignante au secondaire pour le Dufferin-Peel Catholic District School Board, est d’avis que le mot de la fin de Mme Mesley était rafraîchissant et franc. «Son allocution était divertissante, tout en étant sincère et intense, a-t-elle dit. Selon moi, on ne peut être enseignant à moins de faire preuve d’intégrité.»

Mme Rossitter a dit qu’elle a beaucoup appris sur l’Ordre à la conférence. «La conférence m’a aidée à comprendre qu’il sert et protège les membres de la profession, le public et les enfants dont nous avons la responsabilité. Il faut partir d’une conférence avec le sentiment d’avoir été inspiré, avec des idées neuves et convaincu de sa mission. C’est ce que je ressens aujourd’hui.»

Une approche gagnante

Un directeur adjoint d’Ottawa, convaincu que chaque enfant est destiné à de grandes choses, s’est rendu à la conférence de 2012, Inspirer la confiance au public, où l’Ordre a reconnu ses réalisations.

Joe Jamieson, EAO, registraire adjoint de l’Ordre (à gauche) félicite Philip Capobianco, EAO

Philip Capobianco, EAO, directeur adjoint à la Notre Dame High School d’Ottawa, est le premier lauréat du prix Inspirer la confiance au public. Le prix, d’une valeur de 1 000 $, a été présenté à une personne qui œuvre dans le secteur de l’éducation publique en Ontario et qui a grandement favorisé la confiance du public dans le système d’éducation de la province.

M. Capobianco s’est dit honoré et privilégié d’accepter ce prix. «Je fonde ma philosophie de leadership sur la conviction que chaque enfant inscrit dans une école de l’Ontario exploitera son plein potentiel. En tant que leaders en éducation, nous avons l’obligation d’aider ces jeunes gens à accomplir de grandes choses, a-t-il affirmé. La directrice de mon école et les enseignants chevronnés de la Notre Dame High School m’inspirent tous les jours. Grâce à leurs gestes, les relations sont saines, des pratiques réparatrices sont adoptées, l’enseignement est précis, l’apprentissage est engageant et le progrès de tous les élèves est évident. J’accepte ce prix au nom des enseignantes et enseignants ontariens de toute la province.»

M. Capobianco a reçu le prix de la conférence de l’Ordre le 22 novembre dernier, à l’hôtel Sheraton Centre de Toronto. L’auditoire a visionné une vidéo sur l’influence qu’a eue M. Capobianco sur les élèves et le personnel de l’école. Jetez-y un coup d’œil à bit.ly/118hSvW.

Réalisations personnelles et professionnelles

M. Capobianco incarne les valeurs du prix dans sa vie personnelle et professionnelle.

Il y a quatre ans, il a sauvé la vie d’un élève de 15 ans. Kayetan avait été heurté par une automobile alors qu’il doublait un autobus sur sa bicyclette. M. Capobianco s’est précipité vers la scène de l’accident et, en gardant l’élève éveillé jusqu’à l’arrivée des services médicaux d’urgence, il lui a épargné des blessures potentiellement fatales. Heureusement, Kayetan n’a subi que des blessures mineures. Le service de police d’Ottawa a rendu hommage à M. Capobianco en lui décernant un certificat de mérite.

Dans son rôle de directeur adjoint, M. Capobianco a travaillé très fort pour étendre la littératie à l’ensemble du curriculum – une de ses plus importantes réalisations. Pendant plusieurs années, il a présidé la Cross-Curricular Literacy Professional Learning Community, ce qui a contribué à un engagement soutenu de l’école et à de meilleurs résultats aux examens de l’OQRE.

M. Capobianco rencontre des enseignants et l’équipe de réussite des élèves afin de générer des idées pour responsabiliser les apprenants à risque. La mère d’un garçon autiste a dit que son fils a maintenant suffisamment confiance en lui pour poursuivre une carrière dans le cinéma. Elle a remercié M. Capobianco pour sa patience, son enthousiasme et son leadership remarquable.

Les fins de semaine, M. Capobianco s’arrête chez Tim Hortons pour prendre les pâtisseries de la veille et les livrer à l’Ottawa Mission, organisme caritatif qui donne de la nourriture aux plus démunis. En 2009, il a reçu le Prix de bâtisseur communautaire de Centraide (Ottawa). Il appuie également l’initiative Adoptez une route en encourageant les élèves à garder le quartier propre et sécuritaire. Les ordures ont presque entièrement disparu des rues.

«Proposer un modèle d’équité, de transparence et d’honnêteté; honorer la dignité humaine; promouvoir la justice sociale; agir de façon responsable, morale et professionnelle : ce sont là les piliers de l’enseignement en Ontario, a affirmé Joe Jamieson, EAO, registraire adjoint de l’Ordre. Les normes que les professionnels de l’enseignement respectent et auxquelles s’attend le public.»

Écoutez Stephen Lewis

«On veut aller à l’école!»

C’est ce que des enfants de pays en guerre d’un bout à l’autre du monde ont dit à l’humanitaire Stephen Lewis, qui a prononcé l’allocution d’ouverture de la conférence de l’Ordre l’automne dernier. Mais leurs raisons sont probablement différentes de celles auxquelles vous songez. Écoutez ce que ces enfants ont dit à M. Lewis et ce qu’il avait à dire sur l’éducation publique, les controverses et le rôle de l’Ordre. Visitez le http://youtu.be/mZh5QocKLec.