Courrier des lecteurs

Pour parler profession vous invite à écrire des lettres et des articles sur des domaines d’intérêt pour la profession. Nous nous réservons le droit d’abréger vos textes. Pour être considérée aux fins de publication, une lettre doit comporter le numéro de téléphone de jour de son auteur. Envoyez votre texte à revue@oeeo.ca ou à Rédaction, Pour parler profession, 101, rue Bloor Ouest, Toronto (Ontario) M5S 0A1.

Un bon conseil

Au sujet des parents agressifs

J’ai lu l’article «Parents agressifs» (déc. 2012) avec un vif intérêt. Fort de mes quelque 37 années d’expérience en enseignement dans des écoles élémentaires, j’aimerais ajouter deux suggestions :

  1. Lorsque les parents sont agressifs, dans leurs manières ou leurs discours, je leur demande de m’accompagner dans un endroit de l’école où d’autres membres du personnel peuvent être témoins de la conversation.
  2. Je réponds toujours par téléphone aux courriels que m’adressent les parents et jamais par courriel, car 80 pour cent de notre communication passe par le langage corporel, 10 pour cent par la voix, et 10 pour cent par les mots. Dans la communication électronique, 90 pour cent de la communication est absente.

Miguel Prohaska, EAO, enseignant à la Our Lady of Fatima Catholic School du Toronto Catholic District School Board


Certains retraités ont besoin de travail

Au sujet de la lettre de Joshua Blank (déc. 2012)

Pourquoi un enseignant à la retraite qui fait de la suppléance est-il jugé par ses confrères? Pourquoi certains d’entre nous jugent-ils leurs confrères tout court? Pour des raisons financières, un pédagogue à la «retraite» peut avoir besoin de travailler. Bon nombre de nos collègues n’ont pas obtenu les prestations de congé de maternité qui existent de nos jours et ne peuvent compter sur une pension généreuse. Certaines personnes ont des problèmes médicaux qui les empêchent de travailler à temps plein; la suppléance est donc idéale pour eux. Je connais un pédagogue à la retraite qui souffre d’arthrite rhumatoïde et un autre de sclérose en plaques, et ils doivent travailler au jour le jour, ce qui n’est pas possible avec un poste régulier. Ce que vous estimez être un cumul des prestations de retraite sert en fait à payer les factures, ce dont profite également la recrue nouvellement employée pour remplacer le pédagogue à la retraite. Je suis dans la trentaine et j’ai l’intention de faire de la suppléance pendant quelques années en fin de carrière avant de prendre ma retraite définitive. Le bénévolat, aussi louable soit-il aux yeux de certains enseignants à la retraite pour garder un lien avec les élèves, ne paie pas les factures. Ces collègues ont besoin de travailler, et non d’être jugés.

Jennifer Tobin, EAO, enseignante de 4e année à la West Lynde Public School du Durham District School Board


Avec ou sans viande

Au sujet de notre article sur la nutrition

Certaines évidences n’ont pas besoin d’être enseignées : la viande provient de la mort violente et prématurée d’un animal. Or, chacun des plats de cafétéria que vous proposez dans l’article «Parlons nutrition» (déc. 2012) en contient. En aucun cas vous n’avez fait l’effort d’améliorer ces plats en y retirant la viande.

Vous avez fait fi des besoins et valeurs des élèves végétaliens et végétariens de la province. Pire encore, vous avez omis de remettre en question la leçon qui est inhérente à chacun de ses plats : que la violence, y compris celle à l’échelle industrielle, est un moyen acceptable de parvenir à une fin. Voilà une leçon que je ne veux pas inculquer à mes élèves. Comment est-ce possible que mon organisme de réglementation, lui, soit à l’aise avec cette idée?

David Regan, EAO, enseignant d’anglais
(en congé de un an) au William Lyon Mackenzie Collegiate Institute du Toronto District School Board