
Le taux de chômage des enseignantes et enseignants en première année de carrière a de nouveau augmenté en 2012. Davantage de diplômés de l’Ontario que par le passé ont quitté la province en quête d’un poste en enseignement. Par ailleurs, les écoles privées de l’Ontario offrent une voie d’accès de plus en plus prisée à une carrière en enseignement pour les nouveaux diplômés.
D’après les résultats du dernier sondage sur la transition à l’enseignement, le taux de chômage des enseignants en première année de carrière est passé de 7 p. cent en 2008 à 37 p. cent en 2012. Un diplômé sur 3 en deuxième année de carrière qui s’est trouvé un emploi comme enseignant pendant l’année scolaire 2011-2012 dit avoir été sous-employé, n’ayant souvent décroché qu’une place sur les listes de suppléance.
Je cherche activement un emploi dans un conseil scolaire depuis trois ans. J’ai postulé auprès de cinq conseils scolaires, mais on ne m’a même pas téléphoné pour une entrevue en vue d’une inscription sur une liste de suppléants. J’étais consciente que le marché de l’emploi était difficile pour les enseignantes et enseignants, mais la situation est tout simplement ridicule.
Diplômée de 2009, région du Grand Toronto
Les diplômés des programmes en français continuent d’avoir plus de succès sur le marché du travail que leurs pairs des programmes en anglais. Cependant, le sondage de 2012 a révélé que leur situation d’emploi s’est détériorée. Plus de la moitié des diplômés de 2011 des programmes de l’Université Laurentienne et de l’Université d’Ottawa ont affirmé qu’ils étaient sans emploi (22 %) ou sous-employés (33 %) pendant l’année scolaire 2011-2012. De plus, seulement 1 sur 7 d’entre eux a trouvé un poste régulier en enseignement au cours de sa première année dans la profession.
Parmi les enseignants anglophones et francophones en première année de carrière, 1 sur 8 vivait à l’extérieur de l’Ontario au moment du sondage. Toutefois, ceux qui ont quitté la province ont beaucoup mieux réussi que les autres, comme en fait foi le taux de postes réguliers beaucoup plus élevé.
Un diplômé sur 10 enseigne dans une école privée. De ce groupe, il y en a plus qui ont réussi à décrocher un poste régulier que ceux qui enseignent dans le système scolaire financé par les fonds publics de l’Ontario.
J’ai envoyé plus de 300 demandes pour enseigner les sciences, les mathématiques et le français langue seconde partout au Canada, y compris dans les régions plus nordiques.
Diplômée de 2011 d’un programme de formation à l’enseignement en français spécialisée en sciences et sous-employée, est de L’Ontario
Plus du quart des nouveaux diplômés ontariens ont trouvé du travail hors de la province ou dans une école privée de l’Ontario.
Et près de la moitié ont trouvé un poste régulier à l’extérieur du système scolaire financé par les fonds publics de la province.
Les taux de chômage et de sous-emploi sont élevés pour les enseignants de tous les cycles. Seule une poignée d’enseignants en première année de carrière décroche un poste régulier. Ceux qualifiés pour enseigner aux cycles primaire et moyen font face au marché de l’emploi le plus engorgé, 50 p. cent d’entre eux n’ayant même pas pu trouver de la suppléance quotidienne durant la première année.
Au fur et à mesure que le marché de l’emploi en enseignement s’est resserré, plus de diplômés ont trouvé du travail dans d’autres domaines. Près de 1 enseignant sur 3 en première année de carrière et 2 enseignants sur 3 n’ayant pu se trouver un poste en enseignement ont déclaré avoir un emploi dans un autre domaine.
Les résultats du sondage de 2012 ont révélé que les pédagogues en début de carrière attendent encore plus longtemps pour décrocher un poste en enseignement. Ainsi, 7 enseignants sur 10 en première année de carrière ont indiqué qu’ils étaient sans emploi ou sous-employés durant l’année scolaire 2011-2012. Plus de la moitié des pédagogues en troisième année de carrière ont affirmé qu’ils n’avaient pas enseigné autant qu’ils l’auraient voulu. Même en cinquième année de carrière, 1 enseignant sur 3 a affirmé être toujours sous-employé.
La situation s’est détériorée pour les enseignants néo-canadiens. Près de 4 sur 5 d’entre eux ont rapporté qu’ils n’avaient pu trouver d’emploi, pas même de la suppléance à la journée.

À propos du sondage
Le sondage sur la transition à l’enseignement a été mené auprès des nouveaux diplômés en enseignement au cours de l’année scolaire 2011-2012 et porte sur l’intégration et l’expérience des diplômés des programmes en enseignement de 2002 à 2011 et des enseignants nouvellement arrivés en Ontario qui ont été formés à l’extérieur de la province et ont obtenu l’autorisation d’enseigner en 2010 et en 2011. Un sondage en ligne a été distribué à de larges échantillons de ces groupes d’enseignants. En tout, 4 717 membres ont répondu au sondage. Les taux de réponse ont varié entre 20 et 34 p. cent, soit un taux de réponse moyen de 28 p. cent. Les marges d’erreur du sondage sont de 2,6 à 5 points de pourcentage, soit un taux d’exactitude de 19 fois sur 20.
Le sondage sur la transition à l’enseignement a été rendu possible grâce à une subvention du ministère de l’Éducation de l’Ontario. Ce rapport ne reflète pas nécessairement les politiques, opinions et exigences du Ministère.
Les rapports du sondage de 2012, y compris le rapport sur les diplômés des programmes en français, sont affichés dans notre site à oeeo.ca.