Cette section présente les nouveautés à l’Ordre ainsi qu’une variété d’annonces, d’activités et de projets d’intérêt pour les membres de la profession.
Enseigner les langues autochtones
Larry Beardy, EAO, nous raconte la puissance de sa langue maternelle, l’ojicree, et la force qu’il en puise.
«La langue et le cœur ne font qu’un, dit-il en se touchant la poitrine. On ne peut l’ignorer.»
M. Beardy comptait parmi les 60 participants qui ont formé le cercle conversationnel Nourishing the Teaching Spirit, dont le but était d’explorer l’élaboration des lignes directrices du cours menant à la qualification additionnelle (QA) Langues autochtones. L’Ordre et l’Université Queen’s ont mené la discussion sur l’enseignement des langues autochtones à la Six Nations Polytechnic d’Ohsweken, près de Brantford, les 28 février et 1er mars derniers.
Préserver leurs langues
Les aînés autochtones, les membres de groupes culturels et linguistiques, des enseignantes et enseignants de langues autochtones et d’autres pédagogues occupaient les sièges du grand cercle dans la salle de l’école. Le chef onondaga Arnie General et le chef adjoint cayuga Leroy Hill figuraient parmi les participants. Sharon Young Kipp, EAO, et Clyde Glasgow, membres du comité des normes d’exercice de la profession et d’éducation de l’Ordre étaient également présents.
Bon nombre d’invités ont expliqué avec passion l’importance de sauvegarder les langues autochtones, y compris M. Beardy, enseignant en affectation spéciale pour le Keewatin-Patricia District School Board et enseignant de la langue ojicree. «Vous êtes sur la bonne voie? Vos démarches seront appréciées», a-t-il dit.
Huit groupes linguistiques étaient représentés, dont le cayuga, le cri, le delaware/lenapi, le mohawk, l’ojibwé, l’ojicree, l’oneida et l’onondaga.
«Avoir une classe d’élèves et d’enseignants de langue onondaga sur les lieux pour discuter avec les membres de l’Ordre d’étapes positives à l’appui de l’enseignement de l’onondaga pourrait représenter un moment historique, puisque très peu de personnes s’expriment en onondaga. En fait, selon l’étude Contemporary Linguistic Analysis, moins de 50 personnes le parlent au Canada», déclare Kate Freeman, coordonnatrice par intérim du programme de formation à l’enseignement destiné aux Autochtones à l’Université Queen’s.

Le chef onondaga Arnie General (à gauche) et le chef adjoint cayuga Leroy Hill (debout) ont ouvert la discussion à la Six Nations Polytechnic d’Ohsweken.
Élaboration de QA
Cet événement a fait partie d’une série de conversations menées en collaboration avec l’Ordre pour traiter des lignes directrices de cours menant à une QA destinée aux membres des Premières Nations. «Nous vous remercions d’avoir créé pendant deux jours un cercle de partage aussi ouvert et encourageant, dit Leslee White-Eye, EAO, agente d’éducation du bureau de l’éducation autochtone du ministère de l’Éducation à London. Vous avez procuré l’espace et le temps nécessaires pour présenter les préoccupations liées à l’élaboration des politiques en général et les problèmes associés au développement des QA en particulier.
Qualifications additionnelles
Cercle conversationnel
Kate Freeman, coordonnatrice par intérim du programme de formation à l’enseignement destiné aux Autochtones à l’Université Queen’s, parle de l’onondaga, une langue parlée par très peu de personnes : «Certaines sources au sein des communautés autochtones suggèrent qu’à peine une vingtaine de personnes connaissent l’onondaga. Passer quelques moments avec des personnes qui maîtrisent cette langue est un vrai privilège. La présence des aînés, d’autres pédagogues et locuteurs autochtones reconnus provenant de divers groupes de langues de la province souligne l’urgence et l’importance des discussions sur les façons appropriées et efficaces d’appuyer les langues des Premières Nations.
Leslee White-Eye, EAO, agente d’éducation du bureau de l’éducation autochtone du ministère de l’Éducation à London, a apprécié la cercle conversationnel : «La rencontre a été satisfaisante autant sur le plan professionnel que personnel. Être témoin d’un débat critique dans la langue même représente une réussite gratifiante.»
Perspectives et recommandations
L’Ordre s’engage à faire appel aux communautés des Premières Nations dans l’élaboration initiale des lignes directrices afin que les cours menant à une QA respectent les façons d’apprendre des Premières Nations tout en reflétant leurs langues, leurs cultures et leurs traditions.
«Des perspectives et des recommandations importantes sont ressorties de ce dialogue, souligne Déirdre Smith, EAO, chef de l’Unité des normes d’exercice de la profession et d’éducation. Ce processus aide à appuyer des perceptions partagées, à établir des relations et à donner un nouveau point de vue à l’Ordre.»Les participants ont reçu les remarques rédigées par chacun des groupes de langue autochtone présents dans le cercle conversationnel, ainsi que la liste des préoccupations et étapes suivantes. Ils ont recommandé que l’Ordre continue les discussions avec les communautés et les organismes des Premières Nations.
Vingt-et-un cours menant à une qualification additionnelle sont liés à la formation à l’enseignement destinée aux Autochtones, et 13 touchent l’enseignement des langues autochtones. Les cours portant sur les langues autochtones sont les suivants : langues autochtones (cycle intermédiaire), langues autochtones (cycle supérieur) de l’annexe A; enseignement de l’ojibwe, enseignement de l’ojicree, enseignement de l’oneida, enseignement du cayuga, enseignement du cri, enseignement du delaware, enseignement du mohawk de l’annexe C; langues autochtones (1re partie, 2e partie et spécialiste) de l’annexe D; études supérieures – langues autochtones de l’annexe E.