LLa sécurité des élèves est une responsabilité partagée qui exige la collaboration et la participation de toute la communauté. De leur côté, les pédagogues doivent assumer leur rôle de leadership pour assurer aux élèves une expérience sécuritaire dans tous les milieux et contextes d’apprentissage.

C’est ce que prescrit l’Ordre dans sa quatrième recommandation professionnelle : La sécurité dans les milieux d’apprentissage : une responsabilité partagée.

Cette recommandation présente les 4 R de la sécurité : reconnaître, répondre, rapporter et réfléchir, comme cadre pour influencer le jugement des membres de la profession afin d’assurer la sécurité des élèves.

«Cette recommandation aidera nos membres à réfléchir, à agir et à collaborer dans le but d’assurer la sécurité des élèves, affirme le registraire adjoint Joe Jamieson, EAO, qui a supervisé le projet. Elle oriente le jugement professionnel et nous rappelle que la sécurité des élèves relève de la responsabilité de chacun d’entre nous.

«L’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario a une obligation légale et morale envers le public de sensibiliser ses membres», rappelle M. Jamieson. Les recommandations professionnelles précédentes portaient sur la faute professionnelle liée aux mauvais traitements d’ordre sexuel et à l’inconduite sexuelle, l’utilisation des moyens de communication électroniques et des médias sociaux, et les qualifications additionnelles.

La plus récente recommandation se veut un guide pour aider les membres à reconnaître leurs responsabilités et les risques éventuels, à agir de façon professionnelle, à signaler adéquatement les incidents et à réfléchir aux incidents et situations afin de prévenir d’autres cas semblables. Des lecteurs critiques et des experts du secteur de l’éducation ont approuvé la recommandation. Celle-ci reflète également une consultation poussée effectuée auprès des membres de l’Ordre et des membres de la société ontarienne en général.

Lors de sa réunion des 4 et 5 avril dernier, le conseil de l’Ordre a approuvé à l’unanimité cette quatrième recommandation professionnelle, La sécurité dans les milieux d’apprentissage : une responsabilité partagée.

Reconnaissant que le sujet est vaste, M. Jamieson souligne que la recommandation encourage toute la communauté, y compris les agents de police, les parents et les fournisseurs de services sociaux, à se conscientiser et à se parler.

«Nous sommes déterminés à faire de la sécurité des élèves dans tous les milieux et contextes d’apprentissage une priorité pour tous nos membres et pour la communauté en général», affirme la présidente du conseil, Liz Papadopoulos, EAO.

Selon un sondage effectué par l’Ordre auprès de ses membres en 2012, environ 80 p. cent des répondants ont affirmé avoir soigné des élèves grièvement blessés (p. ex., des fractures ou une commotion cérébrale). La plupart d’entre eux (70 p. cent) ont dit qu’ils se sentaient prêts à faire face à des situations posant un risque pour la sécurité des élèves. Aussi, 78 p. cent ont affirmé avoir mis un terme à un cours ou à une activité qui posait un risque pour la sécurité des élèves, et 66 p. cent ont modifié une activité en raison de risques.

Le document La sécurité dans les milieux d’apprentissage : une responsabilité partagée fournit des conseils aux pédagogues et puise dans les normes d’exercice et de déontologie de la profession enseignante. Il rappelle aussi aux lecteurs qu’il existe de nombreux exemples de lois et de politiques, normes et lignes directrices des employeurs qui régissent les actions des enseignantes et enseignants agréés de l’Ontario (EAO) relativement à la sécurité des élèves.

Faisant écho à la recommandation, M. Jamieson souligne que les pédagogues devraient pouvoir affirmer avec assurance qu’ils traitent les élèves avec empathie, respect, confiance et intégrité, qu’ils connaissent les paramètres juridiques qui orientent l’exercice de leur profession, qu’ils connaissent les politiques et procédures d’urgence de leur employeur en ce qui a trait à la sécurité des élèves et, enfin, qu’ils réfléchissent aux incidents passés et surveillent les situations actuelles afin d’être prêts à faire face aux imprévus.

La sécurité des élèves est une responsabilité partagée qui exige la collaboration et la participation de toute la communauté.

«La sensibilisation aux questions de sécurité est indispensable au bien-être des élèves et à la confiance du public, ajoute Mme Papadopoulos. La recommandation vise à susciter la réflexion, la discussion et la collaboration de tous afin que les élèves soient en sécurité dans tous les milieux d’apprentissage.»

Vous pouvez lire la version imprimée de la recommandation professionnelle, incluse avec le présent numéro de Pour parler profession, ou la lire en ligne à oeeo.ca.

La sécurité avant tout

Voici certains exemples de conseils donnés dans la recommandation pour aider les enseignantes et enseignants à minimiser les risques liés à la sécurité :

Diffuser la nouvelle

En route vers : Toronto, Ottawa, London et Thunder Bay.

Pour le lancement de sa recommandation sur la sécurité, l’Ordre a organisé des symposiums dans des écoles de quatre villes de l’Ontario vers la fin mai.

Joe Jamieson, EAO, le registraire adjoint de l’Ordre, a donné des séances de trois heures afin de présenter la recommandation et de souligner son importance pour la profession enseignante de l’Ontario. Les séances comprenaient aussi un survol de la recherche dans le domaine des mesures de confinement barricadé, de la prévention de la violence et de l’utilisation des médias sociaux en cas de situations de crise dans les écoles. Stu Auty, président du Canadian Safe School Network (réseau canadien pour la sécurité dans les écoles), a donné un aperçu complet des mesures en place dans les écoles de l’Ontario pour assurer la sécurité des élèves.

Tous les participants ont pu donner leur point de vue afin de partager la responsabilité de la sécurité des élèves dans leur domaine respectif : enseignantes et enseignants, administrateurs, fédérations, représentants du gouvernement, des services de police et des services de lutte contre les incendies, ainsi que des agences communautaires.