
Cette remarque a été lancée par un parent de London – clairement au nom de nombreuses autres personnes – dans le cadre d’une des séances de discussion organisées par l’Ordre dans toute la province, en collaboration avec des parents et des membres de l’Ordre.
Les conclusions de ces discussions viennent renforcer celles du rapport LeSage.
En août 2011, l’Ordre a demandé à l’ancien juge en chef de l’Ontario Patrick LeSage d’effectuer un examen détaillé et approfondi de ses pratiques et politiques disciplinaires. Dès le début de son travail, M. LeSage a soulevé des questions sur les communications de l’Ordre à l’intention du public et sur ses efforts pour mieux faire connaître son rôle.
M. LeSage et l’avocate principale K. Lynn Mahoney se sont demandés si le public connaissait le rôle de l’Ordre dans les enquêtes concernant les fautes professionnelles, l’incompétence ou l’incapacité, et s’il était possible de le sensibiliser davantage.
L’Ordre est presque entièrement inconnu du grand public en Ontario.
Parmi les 49 recommandations du rapport LeSage, la première préconisait l’élaboration d’une stratégie de communication visant à mieux faire connaître l’Ordre au public et à l’informer davantage au sujet de son mandat. Le conseil de l’Ordre a accepté cette recommandation.
Nous reconnaissons que la population ontarienne serait mieux servie si elle connaissait le rôle de l’Ordre et ce que cela signifie exactement pour elle. Dans notre profession, nous nous autoréglementons dans l’intérêt du public, mais l’utilité de notre rôle se perd si les gens n’en ont pas conscience.
L’Ordre existe depuis 16 ans et personne ne le sait. Je crois fermement qu’un organisme, comme toute autre chose, se fait connaître quand il devient pertinent.
La plupart des gens ne devraient donc pas avoir besoin de connaître la raison d’être de l’Ordre. Nos nouveaux membres ont communiqué avec l’Ordre pour la première fois quand ils ont soumis une demande pour obtenir l’autorisation d’enseigner au début de leur carrière.
Ceux et celles dont les dossiers ont été transférés à l’Ordre par le Ministère pensent probablement à l’Ordre une fois par an en janvier, au moment de payer la cotisation annuelle. Pourquoi donc nous attendons-nous à ce que la population en général sache ce que nous faisons?
En qualité de membre de la profession, croyez-vous qu’il y va de l’intérêt du public de savoir que nous existons? C’est ce que M. LeSage recommande que nous fassions d’abord et avant tout.
Lorsque j’ai été élue au conseil de l’Ordre, on m’a dit que l’Ordre était «inconnu au bataillon». Je n’ai réellement compris le sens de cette remarque que lorsque j’ai commencé à examiner le rapport de l’ancien juge en chef.
Dès lors, je me suis mise à regarder l’Ordre dans une optique différente, du point de vue du public.
Quand on entre dans la profession enseignante, il est difficile de s’habituer à être scruté à la loupe : par les parents, les élèves, les collègues et les employeurs. Comme nous offrons un service public, nous faisons l’objet de critiques, de questions et parfois même de conjectures non fondées.
Malgré tout, l’autoréglementation est un privilège que nous voulons conserver.
Par conséquent, nous devons faire de notre mieux pour promouvoir notre raison d’être.
Récemment, le conseil a tenu une séance de planification stratégique dans le but de définir les paramètres entourant la stratégie de communication que le personnel de l’Ordre s’apprête à déployer.
Je vous encourage à trouver, vous aussi, des moyens de contribuer à cette promotion. Je vous invite, par exemple, à montrer vos diplômes et qualifications aux parents de vos élèves en septembre prochain. Affichez votre certificat de qualification et d’inscription dans votre classe ou invitez les parents et les élèves à chercher votre nom sur le site de l’Ordre, à oeeo.ca, section Trouver un membre.
Ils seront impressionnés par ce qu’ils y verront!
