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Une transition difficile
Frank McIntyre explique que la situation ne s’est pas améliorée pour les nouveaux pédagogues. («Transition à l’enseignement», mars 2013). Je présume que ce n’est pas facile pour les nouveaux venus dans presque toutes les professions. Je n’ai pas d’études pour appuyer mes dires, mais je sais que, dans les domaines que mes enfants ont choisis, il y a aussi des gens sans emploi ou sous-employés dans leurs premières années de carrière. Mon fils est acteur, il est donc dans un domaine où il est en général difficile de percer. Mais ma fille, qui a préféré les études en bibliothéconomie à l’enseignement, a finalement trouvé un contrat à temps partiel de bibliothécaire presqu’un an après avoir obtenu son diplôme. Ses camarades de classe sont dans une situation similaire. Les nouveaux enseignants ne devraient donc pas se sentir les seuls à éprouver des difficultés à trouver du travail à temps plein en Ontario ou ailleurs.
– Susan Bunting, EAO, suppléante au Peterborough Victoria Northumberland and Clarington Catholic District School Board, à Peterborough.
Transition L'Enseignement
À la lecture du numéro de mars, j’ai constaté avec déception que l’Ordre continue d’accorder l’agrément à certains programmes de formation à l’enseignement. Les pages 40 et 41 expliquent la situation de plus en plus difficile que vivent de nombreux nouveaux pédagogues lorsqu’ils entrent sur un marché du travail déjà saturé. Pourtant, on voit à la page 57 que l’Ordre accorde l’agrément à quatre programmes de l’Université Lakehead. Même si j’accepte l’idée que la concurrence permet parfois aux meilleurs candidats de trouver un emploi, je trouve inacceptable qu’on permette à tant de gens de choisir une carrière qui est pour nombre d’entre eux inaccessible. Pourquoi l’Ordre et le Ministère continuent-ils de permettre à un trop grand nombre de personnes de choisir une carrière, en y consacrant beaucoup d’efforts et d’argent, où il y a peu de débouchés? Serait-il possible que les avantages économiques que représente aujourd’hui l’agrément d’enseignants l’emportent sur la nécessité évidente de réduire le nombre de diplômés?
– Shawn Chaplin, EAO, agréé en enseignement de l’histoire aux cycles intermédiaire-supérieur.

Parents agressifs
J’ai trouvé l’article «Parents agressifs» du numéro de décembre 2012 très rafraîchissant. Nous avons tous rencontré ce type de parents et quelqu’un a finalement trouvé des moyens de gérer de telles situations et de mettre en lumière le fait que, oui, tous les enseignants DEVRONT éventuellement gérer ce type de parents. Les suggestions proposées ont été utiles, et réitérer le fait qu’il existe une voie hiérarchique ainsi que des politiques et procédures à ce sujet a été une source de réconfort. Finalement, c’est un article qui peut être utile pour tout le monde.
– Whitney Aziz, EAO, enseignante d’anglais et d’éducation physique et santé au Dr. Norman Bethune Collegiate Institute, à Scarborough.
Errata : Dans la section «Techno logique» du numéro de mars, nous aurions dû mentionner que Chantal St-Amour, EAO, enseigne le cours Itinéraire au marché du travail (IMT), et non pas qu’elle l’a créé. Nous nous excusons de cette erreur.
Fausse publicité
Je vous écris parce que je suis préoccupée par le programme d’apprentissage électronique de l’Ontario offert à nos élèves du secondaire. La Stratégie d’apprentissage électronique de l’Ontario a été élaborée par le ministère de l’Éducation, et elle est un mauvais exemple des moyens technologiques beaucoup plus évolués qui existent déjà dans les collèges et les universités.
L’éducation numérique ne répond pas aux besoins de nos élèves. Les élèves inscrits à l’apprentissage électronique ne bénéficient pas du même suivi que ceux qui sont dans une salle de classe. De nombreux pédagogues du programme d’apprentissage électronique enseignent toute la journée dans des classes traditionnelles, ce qui signifie que les élèves du programme d’éducation numérique pourraient ne pas recevoir la rétroaction nécessaire et devoir ainsi passer à d’autres travaux scolaires sans avoir obtenu de soutien.
Apprentissage électronique Ontario n’est pas interactif. Les enseignants ne retournent pas les travaux ni les examens, et ils ne commentent pas les progrès des élèves. Les notes sont publiées en ligne. Le contenu de la Banque de ressources éducatives de l’Ontario, une ressource offerte par le ministère de l’Éducation, est inadéquat. Les manuels scolaires seraient utiles, mais ils ne sont pas fournis dans tous les cours numériques. On s’attend à ce que les élèves d’Apprentissage électronique Ontario soient autonomes, ce qui les amène à se sentir dépassés et à être à risque d’échec.
Le site du ministère de l’Éducation induit aussi les parents en erreur. «Les parents peuvent avoir l’esprit tranquille, car ils savent que : les cours […] ont été élaborés et révisés par des enseignantes et des enseignants qualifiés de l’Ontario; des enseignantes et des enseignants dévoués interagissent en ligne avec les élèves aussi souvent que nécessaire et surveillent continuellement leurs progrès; la plupart des ressources accessibles par l’entremise de la BRÉO sont conformes aux attentes des programmes-cadres de l’Ontario.» La Stratégie d’apprentissage électronique de l’Ontario indique que «[l]’éducation et la réussite des élèves sont des hautes priorités […]. L’accès à un soutien en ligne de haute qualité grâce à Apprentissage électronique Ontario est un élément clé pour assurer la réussite de tous les élèves.»
Rien de tout cela n’est vrai.
– Laurel Karry, EAO, (à la retraite) enseignante d’anglais, de français et d’ALS pour l’Hamilton-Wentworth District School Board.
Enseigner jusqu’à 75 ans?
Je trouve un peu ironique que, dans un récent numéro de Pour parler profession, il y ait un article sur l’ancien juge en chef de l’Ontario Patrick LeSage, lui-même relativement âgé, qui a effectué un examen de l’Ordre pour savoir si les enseignantes et enseignants âgés devraient prendre leur retraite pour céder la place à la relève.
En vertu de la Constitution canadienne, un juge d’une cour supérieure de justice peut occuper son poste jusqu’à l’âge de 75 ans. Pourrait-on suggérer que les membres de la profession enseignante puissent, eux aussi, travailler jusqu’à cet âge?
La Charte garantit que tous ont droit au même bénéfice de la loi, quel que soit l’âge. Qu’ont-ils de si particulier, les pédagogues, pour qu’on leur refuse leurs droits garantis par la Charte?
L’idée voulant que de récents diplômés et de jeunes membres de la profession enseignante puissent apporter des perspectives nouvelles à la profession enseignante semble miner le concept de l’éducation permanente. Il serait possible d’exiger que, pour maintenir son inscription à l’Ordre, les enseignants doivent suivre un nombre minimal d’heures de formation continue reconnue, comme des cours menant à une QA, à un diplôme supérieur ou autre.
Un des principes fondamentaux de l’éducation veut que la formation donne aux gens les outils nécessaires pour faire face aux défis de la vie. Un diplôme en enseignement peut sûrement aider les personnes qui ne trouvent pas d’emploi en enseignement à se recycler facilement dans un domaine où les possibilités d’emploi sont meilleures.
– Peter Woof, EAO, directeur, Canada Zibo Secondary School, province du Shandong, République populaire de Chine.