D’après la fable sur le leadership intitulée Getting Naked (Se mettre à nu) de Patrick Lencioni, on devrait davantage se montrer vulnérable ou, comme il dit, se mettre à nu.

L’auteur dit qu’au lieu de toujours vouloir projeter de l’assurance, de la force et de la confiance, des qualités que la société approuve, nous devrions laisser nos collègues nous voir «suer» de temps en temps et nous montrer tels que nous sommes avec nos faiblesses, nos lacunes et nos incertitudes.

Cela me fait penser au conte d’Andersen Les Habits neufs de l’empereur, dans lequel l’empereur est convaincu que les autres le perçoivent comme il le veut (élégamment habillé) et non comme il est réellement (nu).

Il faut du courage pour s’ouvrir, pour laisser paraître ses faiblesses, pour être transparent. Ceux et celles qui nous connaissent bien, les membres de notre famille comme nos collègues proches, nous voient tels que nous sommes. Être honnête avec eux leur fait honneur et valorise leur opinion. Mais il faut être courageux et savoir s’investir pour construire et renforcer nos relations professionnelles.

Qu’est-ce qui donne le courage d’être vulnérable et transparent? Je crois que c’est la confiance. Avoir confiance que les autres comprendront combien il est difficile d’être vulnérable et qu’ils voudront vraiment nous aider à nous améliorer.

L’un des fondements d’un organisme de réglementation comme l’Ordre est la transparence. Pour inspirer confiance au public, il faut lui donner accès à l’information. C’est ainsi que notre tableau public inspire confiance puisque les parents, les élèves et le public peuvent voir que les membres de notre profession sont hautement qualifiés.

Il est aussi question de transparence quand l’Ordre ouvre une audience disciplinaire au public et donne accès à la décision. Le public a l’assurance que, les rares fois où un membre omet de respecter les normes, l’Ordre prendra des mesures pour protéger les élèves.

Cependant, la transparence ne signifie pas avoir accès à toute l’information en tout temps. Dans le contexte de notre travail, cela signifie donner accès à l’information à nos membres et au public pour qu’ils aient confiance en notre capacité de protéger l’intérêt du public et de veiller à ce que les élèves soient en sécurité et aient la possibilité d’apprendre.

La transparence favorise la confiance, laquelle influe sur le besoin de transparence. Plus la confiance est grande, moins on s’inquiète des questions de transparence. Qu’il s’agisse d’une relation de confiance entre l’Ordre et le public ou entre un enseignant et un parent, le principe est le même.

Pour accorder facilement sa confiance, un parent doit avoir suffisamment d’information de la part de l’enseignant pour savoir que le bien-être de son enfant est assuré. Les enseignantes et enseignants rassurent les parents par les soins qu’ils manifestent quotidiennement et par des communications officielles et informelles avec les parents. De même, pour que le public accorde sa confiance à l’Ordre en tant que gardien de l’intérêt du public, il doit être rassuré par l’information et les communications qui sont mises à sa disposition.

Le niveau de transparence requise est proportionnel au degré de confiance que nous accordent nos membres et le public. Une fois que l’on fait confiance à une personne ou à un organisme, nous n’avons pas besoin d’autant d’informations, de surveillance et de preuves pour savoir que notre confiance est justifiée.

L’Ordre s’est engagé à être transparent. Nous nous engageons aussi à prodiguer confiance, empathie, respect et intégrité, les quatre pierres d’assise de nos normes de déontologie.

Confiance et transparence forment une combinaison explosive qui exige un effort continu. Et tout le monde y gagne.

Ontario of College Teachers