DÉFI Permettre aux élèves de la 10e à la 12e année de cultiver leur passion pour le design architectural et industriel, le graphisme et l’animation.

SOLUTION Exploiter la puissance qu’offrent les logiciels de design les plus sophistiqués et donner vie, en trois dimensions, à la créativité des élèves. Les élèves de Mike Santolupo, EAO, utilisent la technologie de pointe du design assisté par ordinateur pour faire germer leurs idées, puis impriment leurs résultats à l’aide d’une imprimante tridimensionnelle Cimetrix. «Je tente de reproduire un studio de design professionnel, affirme M. Santolupo. Je donne aux élèves ces outils de design avancés et les résultats sont prodigieux.»

LEÇONS RETENUES Les élèves de 10e année de M. Santolupo utilisent d’abord AutoCAD (autodesk.com/autocad) et conçoivent une manette de contrôle à distance pour téléviseur. «Ils commencent avec des croquis au crayon de plomb. Ils utilisent ensuite AutoCAD pour dessiner leur modèle en deux, puis en trois dimensions. On imprime le tout à l’aide de l’imprimante tridimensionnelle pour qu’ils aient en main un modèle à pleine échelle et une bonne évaluation de l’ergonomie.»

Je donne aux élèves des outils de design avancés et les résultats sont prodigieux. Ils utilisent très efficacement les logiciels.

En 11e année, les élèves créent une voiture concept avec Alias (autodesk.com/alias). «Toutes les compagnies professionnelles d’automobiles utilisent Alias pour leur travail de design, mais nous sommes la seule école secondaire à le faire, déclare M. Santolupo, ancien ingénieur chez General Motors. Même certaines universités ne l’utilisent pas, car elles le trouvent trop difficile.»

En 12e année, les élèves créent des extra-terrestres et d’autres créatures originales à l’aide de Mudbox (autodesk.com/mudbox), un logiciel pour designers d’animation et de jeux vidéo. Le projet final consiste à concevoir un jeu d’échecs complet, où chaque pièce est imprimée en trois dimensions. «Les jeunes ont des idées très différentes des jeux d’échecs traditionnels», raconte M. Santolupo. Un de ses élèves a récemment fabriqué un jeu d’échecs dont les pièces sont sphériques. «Cet élève suivait aussi le cours de construction, alors il a fabriqué la planche de jeu en classe. Chacune des cases était une demi-sphère encavée pour que les pièces tiennent comme dans un bol. C’était aussi une bonne activité interdisciplinaire.»

OBSERVATIONS Les logiciels et l’équipement informatique sophistiqués permettent aux élèves d’exprimer des idées qui, autrement, resteraient peut-être prisonnières de leur imagination. Cela permet aux élèves créatifs qui n’ont pas nécessairement les habiletés requises en dessin ou en sculpture de concrétiser leur modèle. «Si ces jeunes n’avaient pas accès à une imprimante tridimensionnelle, je ne crois pas que leurs idées prendraient forme de la sorte. Maintenant, ils n’ont pas besoin d’avoir des habiletés artistiques extraordinaires. Si j’avais demandé à ces élèves de fabriquer des figurines d’échecs, je ne sais même pas quelle sorte de matériau je leur aurais donnée.»

M. Santolupo dit que la facilité avec laquelle les élèves utilisent la technologie ne le surprend plus. «Je fais tout mon possible pour obtenir les tout derniers logiciels, alors nous utilisons les mêmes que les professionnels. Et les élèves utilisent les logiciels beaucoup plus efficacement que vous ne le penseriez.»

À VOUS DE JOUER!

Il faut

Du matériel informatique à jour, un logiciel de design et une imprimante tridimensionnelle (si possible).

Étapes :

  1. Consultez le site de l’Autodesk Education Community (students.autodesk.com) pour savoir si votre école peut obtenir des versions gratuites.
  2. Commencez avec les programmes les plus simples et encouragez vos élèves à expérimenter avec les fonctions plus avancées.
  3. Explorez la possibilité d’obtenir une imprimante tridimensionnelle; les produits Cimetrix se vendent à partir de 10 000 $, mais vous pouvez aussi les louer (M. Santolupo a reçu la sienne en don).

CONSEILS PRATIQUES M. Santolupo recommande aux pédagogues de partager idées et ressources : «Je travaille avec plusieurs enseignants en Ontario, et même avec certains aux États-Unis. Il suffit de trouver des gens et des écoles qui partagent votre passion.»