
Articles
Insuffler vie aux mots
L'Ordre espère que ses nouvelles QA liées aux langues autochtones auront un effet concret.
d'Helen Dolik
Bruce Beardy, EAO, intitule son dessin à main levée (ci-dessus) Connections. Illustré au moyen de couleurs primaires, on y voit des personnes qui symbolisent les étapes de la vie, un wigwam qui représente la communauté, de même qu’un arbre, un orignal, un poisson et un aigle qui évoquent la nature et la faune. «Tout est holistique dans une communauté, affirme M. Beardy, coordonnateur du programme de formation à l’enseignement des langues autochtones de la faculté d’éducation de l’Université Lakehead. J’ai conçu ce dessin pour représenter l’approche holistique de l’éducation.»
M. Beardy, rédacteur principal des lignes directrices des cours menant aux QA Enseignement de l’ojibwe et Enseignement de l’ojicree, a créé plusieurs dessins pendant qu’il élaborait ces lignes. Il a communiqué le nouveau contenu du cours – dessin et texte – au Symposium sur les langues autochtones, qui s’est tenu à l’Ordre le 28 janvier dernier.
Connections s’inspire des pensées échangées lors d’une série de cercles de conversation coanimés par l’Ordre et tenus un peu partout dans la province. Ces conversations visaient à discuter de l’élaboration des lignes directrices des cours menant aux QA liées aux Premières Nations. Des membres de la communauté des Premières Nations, des aînés, des enseignants de langue et des conférenciers ont participé à ce processus.
«C’est la langue qui façonne la culture, soutient M. Beardy. Là où existe une langue se trouve également une communauté. C’est pourquoi il est essentiel de préserver et de renforcer diverses langues.»
Durant le symposium, les rédacteurs principaux ont communiqué des renseignements au personnel de l’Ordre sur le nouveau contenu de cinq lignes directrices de cours menant à une QA : Enseignement du cayuga, Enseignement du mohawk, Enseignement de l’oneida, Enseignement de l’ojibwe et Enseignement de l’ojicree. Deux jours plus tard, les rédacteurs rencontraient le comité des normes d’exercice de la profession et d’éducation pour présenter leurs travaux.
«Historiquement, les Premières Nations, les Inuits et les Métis ne faisaient pas partie des décisions en matière d’éducation publique. Par conséquent, ils prennent très au sérieux leur participation à l’élaboration de lignes directrices, a déclaré Gale Dores, EAO, présidente du comité des normes d’exercice de la profession et d’éducation. Pendant le processus d’élaboration des QA liées aux langues autochtones, on a pu observer un niveau élevé de participation communautaire et de respect pour les idées et les besoins de tous les intéressés.
«Pour les membres des Premières Nations, jouer un rôle dans le façonnement de l’éducation de leurs enfants est un moyen de favoriser les débouchés pour les prochaines générations tout en préservant la culture autochtone. La participation de membres de la communauté et d’aînés appuie l’élaboration de QA en langues autochtones.»
Les textes des documents sur les cours menant à une QA tendent à être lourds et, selon Mme Dores, l’emploi de symboles, d’art et de dessins traditionnels est un changement tant bienvenu que rafraîchissant. Elle aimerait que ce type de représentations figure sur la plupart des prochaines lignes directrices menant à une QA.
Déirdre Smith, EAO, chef des Normes d’exercice de la profession et d’éducation de l’Ordre, affirme que les cours serviront à appuyer le programme de formation à l’enseignement aux personnes d’ascendance autochtone et le rayonnement de la langue.
L’école Six Nations Polytechnic d’Oshweken, près de Brantford, a collaboré avec l’Ordre à la rédaction du processus d’élaboration relatif à l’enseignement du cayuga et du mohawk. L’école souhaite devenir fournisseur de ces cours et collabore avec l’Ordre à cette fin.
Les ébauches des lignes directrices seront affichées dans le site web de l’Ordre. Vos observations sont les bienvenues.