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Mars 1998

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Courrier des lecteurs

La profession-
nalisation de l'enseignement


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Pour parler profession vous invite à écrire des lettres et des articles sur des domaines d’intérêt pour la profession. Nous nous réservons le droit d’abréger une lettre. Pour être publiée, une lettre doit être signée et donner le numéro de téléphone de jour de son auteur. Envoyez votre lettre à : Éditeur, Pour parler profession, 121, rue Bloor Est, Toronto ON M4W 3M5; courriel : revue@oct.ca

J’aimerais faire quelques commentaires sur l’article «Jetons un autre coup d’œil aux résultats de nos élèves en sciences» (Pour parler profession, décembre 1997).

Je reconnais qu’il faut tenir compte du contexte en interprétant les résultats des tests; cependant, l’article renferme des généralisations et des inexactitudes assez remarquables dans le cas de la TEIMS.

L’article s’appuie le fait que des pays qui ont obtenu de meilleurs résultats que le Canada et l’Ontario à la TEIMS (Bulgarie, Corée et Singapour, entre autres) ne soumettaient que certains élèves au test parce que «la répartition sélective et l’exclusion de groupes particuliers sont des pratiques courantes dans certains pays» et que le rendement des élèves ontariens aurait été supérieur «si on éliminait les plus pauvres et les plus faibles de notre système d’éducation». Les données sur l’inscription des élèves de 6 à 23 ans ont été utilisées pour démontrer la répartition sélective, ainsi que pour montrer que ces autres pays «instruisent beaucoup moins de personnes que nous.»

Le défaut de cet argument, c’est que même si les chiffres indiquent une baisse des inscriptions de certains pays aux programmes du secondaire supérieur et tertiaires, l’article ne cite aucun chiffre sur les effectifs aux premières années du secondaire et à l’élémentaire, où les inscriptions sont élevées dans tous les pays.

Les trois premiers ensembles de données sur la TEIMS, en 1996 et 1997, indiquaient le rendement des élèves de 9 et 13 ans (les populations 1 et 2, respectivement). À mon avis, ces résultats sont comparables étant donné que presque tous les élèves des pays participants étaient inscrits. Par exemple, en Bulgarie et en Corée, l’instruction est obligatoire jusqu’à l’âge de 14 et 15 ans, respectivement, et même s’il n’y a pas de période d’instruction obligatoire à Singapour, chaque enfant reçoit au moins dix années d’instruction générale, y compris six années d’enseignement primaire et quatre années d’enseignement secondaire.

De toute évidence, la comparaison du rendement des élèves faisant partie de la population 3 aux fins de la TEIMS (les élèves à leur dernière année du secondaire) est plus difficile, à cause des pratiques de répartition sélective de certains pays à ce niveau. L’un des buts énoncés de la TEIMS est de fournir des renseignements sur le taux de réussite des systèmes d’éducation à faire instruire l’ensemble de leur population, et non pas seulement l’élite. Pour tenir compte de cette difficulté dans le cas de la population 3, la TEIMS fera rapport séparément sur le rendement en mathématiques et en sciences des élèves «généralistes» et de ceux ayant reçu une formation avancée en mathématiques et en physique. Les résultats de la TEIMS sur la population 3 devraient être connus en février 1998.

J’espère que ces commentaires seront utiles aux éducatrices et aux éducateurs à l’analyse des résultats des tests internationaux comme la TEIMS.

Richard Jones
Richard Jones est chef des indicateurs nationaux, internationaux et scolaires à l’Office de la qualité et de la responsabilité en éducation.

Je viens de lire avec un vif intérêt le numéro de décembre de Pour parler profession dans lequel votre Ordre fait état du retrait, par le gouvernement, des dispositions du projet de loi 160 concernant les intervenants non qualifiés en éducation. L’Association des traducteurs et interprètes de l’Ontario applaudit cette victoire et félicite votre Ordre pour son intervention énergique dans cet important dossier.

L’ATIO est tout à fait d’accord avec l’argument que votre Ordre a servi au gouvernement Harris dans le débat entourant le projet de loi 160. En effet, il est impératif, pour nos professions respectives, qu’une distinction claire soit établie entre une personne qui possède un certain niveau de compétence et une autre qui a été formée à cette fin, qui est certifiée par son organisme professionnel et qui doit «adhérer à des normes d’exercice et à un code d’éthique».

Pascal Sabourin
Pascal Sabourin est président de l’ATIO et traducteur agréé.

L’article «Résolution de l’Ordre sur le projet de loi 160» (décembre 1997) me préoccupe. Selon l’article, sept membres du conseil de l’Ordre ont voté contre une résolution demandant le retrait des dispositions du projet de loi 160 qui permettaient l’utilisation d’intervenants non qualifiés.

Je crois qu’il est essentiel de savoir comment chaque membre du conseil a voté.

Je ne comprends pas que quelqu’un qui s’intéresse réellement à l’éducation puisse se prononcer en faveur de l’utilisation d’intervenants non qualifiés en Ontario.

Joe Simpson
Joe Simpson enseigne l’histoire et la géographie à la Listowel District Secondary School.

C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai lu «Se prendre en main, Le défi de l’agrément volontaire» (Pour parler profession, décembre 1997).

Je n’avais jamais entendu parler d’agrément d’école jusqu’à ce que je déménage au Kenya en 1974 pour enseigner à la Rift Valley Academy, une école agréée aux États-Unis. Étant habitué au système ontarien, j’avais, au début, de sérieux doutes sur toute la question de l’agrément, jusqu’à ce que je me rende compte qu’il faut que les écoles privées aient des comptes à rendre à quelqu’un. Je suis maintenant tout à fait d’accord avec le processus d’agrément, même s’il peut être très stressant pour le personnel des écoles privées.

David C. Penney
David C. Penney enseigne à la Calvary Christian School à Woodbridge.

Merci d’avoir distribué Pour parler profession gratuitement aux membres en règle de l’Ordre. J’ai lu les deux derniers numéros d’un bout à l’autre. Il est merveilleux que les enseignantes et enseignants ontariens soient ainsi «branchés».

Je fais de la suppléance depuis de nombreuses années et je serais très heureuse que l’Ordre publie des annonces de poste pour nous tous qui devons payer 90 $ par année.

Je sais que de nombreux ordres professionnels offrent ce service à leurs membres pour faciliter la recherche d’un emploi.

Esther Garber
Esther Garber fait de la suppléance au Conseil scolaire du district d’Ottawa-Carleton.

Le public est sur le qui-vive devant l’hésitation du gouvernement provincial à faire connaître ses véritables intentions en ce qui concerne la réforme de l’éducation.

Je propose que l’on ouvre immédiatement la voie à un débat public avec tous les membres de la société.

Il est fort possible que les écoles à charte soient au cœur d’une révolution, mais pas une révolution dont je veux faire partie. Le débat entourant cette question révélera l’interdépendance des composantes de notre société et du mal qu’on lui inflige en établissant des écoles à charte.

Les écoles à charte incitent la société à la discrimination et à l’égoïsme. Déjà, elles revendiquent l’importance de l’efficacité chez les élèves. À quelle fin? Le concept d’exclusivité qui caractérise les écoles à charte se rapproche trop de la pensée néo-conservatrice qui veut qu’une composante de la société, dont l’objectif prédominant – l’obtention d’une part du marché – permettra l’avancement des autres composantes de la société. Cet avancement n’est jamais qualifié. Laissons donc les élèves faire un apprentissage plus vaste tandis qu’il en est encore temps.

Je n’ai aucune objection à ce que l’on enchâsse dans la loi un retour à une société plus attentionnée, ce que nous désirons tous. Les réformes en cours et à venir, notamment les écoles à charte, ne s’inscrivent aucunement dans la tradition de la démocratie, ni par leur contenu ni par leur mise en œuvre.

Dites-nous exactement ce que vous comptez faire et en particulier, la raison de ces changements.

Ron Hall
Ron Hall est un enseignant à la retraite de Toronto.

Félicitations à vous, à votre personnel, ainsi qu’à tous ceux et celles qui travaillent en coulisses à la préparation d’une revue attrayante, informative et utile. J’ai lu les deux derniers numéros d’un bout à l’autre, ce qui n’est pas peu dire! Le ton me semble très professionnel, sans être trop sévère. L’Ordre semble avoir plein de projets en cours. J’espère en voir les résultats d’ici un an.

Katrina Hall
Katrina Hall enseigne l’immersion française au jardin d’enfants à la Humbercrest Public School à Toronto.