covfre.jpg (4901 bytes)
Mars 1998

Sci-Tech 97
Sci-Tech 97

La profession-
nalisation de l'enseignement


Retour à notre
page d’accueil

Sci-Tech 97 : pour le renouvellement des sciences et
de la technologie

Les associations d’intérêt pédagogique en sciences et technologie ont organisé ensemble une conférence réussie. Sci-Tech 97 a fait la preuve de l’intérêt que peuvent susciter les sciences et la technologie, tant chez les élèves que chez les enseignants.

Les organisateurs de Sci-Tech étaient craintifs : personne n’assisterait à leur conférence. En une journée, il venait de tomber sur le sud ontarien l’équivalent d’un mois de neige. Contre toute attente en ce week-end enneigé de novembre, plus de 1 000 enseignantes et enseignants de partout en Ontario ont convergé vers un hôtel près de l’aéroport.

Et ils ont été bien servis! Les enseignantes et enseignants, ainsi que des élèves, ont pu circuler parmi les exposants, assister à des ateliers bondés où les seules places libres étaient... sur le plancher, se porter bénévoles lors de présentations, amasser une documentation utile et mettre en commun des idées avec leurs collègues.

Le thème de la conférence, Partners for Tomorrow, reflétait l’importance croissante de combiner la science et la technologie en éducation. Un tiers des 220 séances d’information portaient sur la science, un tiers sur la technologie et un tiers sur les deux.

Les conférencières et conférenciers venaient d’écoles élémentaires et secondaires, d’universités, de conseils scolaires, des médias, des musées et du secteur privé.

Pour la première fois, cette conférence annuelle a été organisée conjointement par la Science Teachers’ Association of Ontario (STAO), l’Ontario Technological Education Co-ordinators Council (OTECC), l’Ontario Technical Directors’ Association (OTDA), la Design and Technology Teachers of Ontario (DTTO) et l’Association franco-ontarienne en éducation technologique (AFOET).

Un astronaute canadien impressionne son public

Environ 250 enseignantes, enseignants et élèves étaient attentifs à ce conférencier de premier ordre, l’astronaute canadien Bjarni Tryggvason, qui en avait long à dire sur la science et la technologie et qui a montré des photos extraordinaires de notre planète.

«La télévision, des voitures plus sécuritaires et des pneus qui peuvent rouler pendant plus de 100 000 kilomètres, ce ne sont là que quelques exemples des progrès que l’on doit à la science et la technologie», a expliqué Tryggvason.

Il a aussi souligné que les gouvernements devaient appuyer davantage la science.

Les États-Unis, a-t-il expliqué, dépensent 50 dollars par année par personne pour leur programme d’exploration spatiale, tandis que le Canada ne dépense que 10 dollars par année par personne. Sans l’appui du gouvernement, la société ne peut bénéficier autant des découvertes scientifiques et technologiques.

Tryggvason a rendu hommage aux enseignantes et aux enseignants, leur disant, en parlant des élèves : «C’est vous qui leur inculquez la soif d’apprendre.»

Selon lui, ce sont les enseignantes et enseignants qui jettent les fondements dont la société a besoin pour appuyer les découvertes scientifiques.

En réponse à une demande de l’auditoire, Tryggvason a montré des diapositives de son voyage à bord de la navette spatiale Discovery.

D’une certaine façon, ses photos ressemblaient à celles prises lors de n’importe quel voyage, mais au lieu d’y admirer des édifices et paysages, on pouvait y voir les couches atmosphériques, une tempête de poussière quelque part à l’est de la Russie, ainsi que l’Islande, son pays natal. La photo classique «voici ma chambre...» le montre à son ordinateur, mais il est ni assis ni debout, mais plutôt en état d’apesanteur.

Les membres de l’auditoire étaient captivés par ces photos de la terre, prises depuis l’espace par quelqu’un qui était là, devant eux, et qui expliquait que la navette avait été secouée, lors du décollage, un peu comme un géant qui s’éveille.

L’aspect personnel des photos a rappelé aux membres de l’auditoire qu’un jour, ce serait peut-être un de leurs élèves qui se rendrait dans l’espace.

[p11 – captions]

John Thomas et Nigel White visitent un des exposants. Tous deux enseignent à la Upper Canada School à Toronto.

Steve Spangler, présentateur populaire de la Regis University, fait une démonstration avec l’aide de Sharolyn Kenworthy, élève aux CPO de la Newmarket High School. Il y avait bien de l’eau dans le verre, mais Kenworthy est demeurée au sec.

[p11 – sidebar #1]

Passer de «Les sciences, non merci» à
«Les sciences, pourquoi pas»

d’Angela Monaghan

«Moi, enseigner les sciences? J’en suis incapable.»

C’est comme cela que je me sentais avant d’assister à la conférence Sci-Tech 97.

Je suis en formation initiale à l’Université Brock et je me prépare à enseigner toutes les matières de la 4e année à la 10e année. Je me concentre particulièrement sur la musique et les sciences sociales, et j’estime n’avoir aucune connaissance en sciences.

Même si les sciences m’intimident, Joe Engemann, mon professeur de sciences, m’a encourage à assister à cette conférence.

Ma réticence s’est envolée. Les ateliers étaient très conviviaux et je me suis tout de suite sentie plus confiante.

L’intégration des matières est importante, non seulement parce qu’il faut s’assurer de présenter le matériel nécessaire en une période limitée, mais aussi parce qu’il faut illustrer les liens entre les matières.

À mon avis, Sci-Tech a permis à tous, de l’expert au néophyte, d’en apprendre plus long sur les mathématiques, la science et la technologie, et de voir comment enseigner ces matières ou les intégrer.

J’en savais plus que je ne le croyais, et j’ai pu enrichir mes connaissances, notamment sur les forêts tropicales et la conservation des coraux et sur l’effet de ces régions éloignées sur le Canada; sur les dangers de l’interaction entre les humains et la nature; sur la physique du son et la façon de l’enseigner; sur l’utilisation des ordinateurs pour faire des modèles tridimensionnels; sur la technologie comme processus plutôt que comme produit; sur les façons d’empêcher les parents de réaliser les travaux de science de leurs enfants; et sur l’organisation d’un comité scientifique.

Parmi d’autres sujets non scientifiques qui ont aussi été explorés figurent, notamment comment obtenir des ressources pour un rien et savoir quoi en faire; l’illustration de concepts; les tendances globales et leurs effets anticipés; comment préparer une rubrique intéressante; où trouver plus d’information; comment inciter les élèves à faire leurs devoirs; les plans de leçon et les techniques d’évaluation; la préparation de feuilles de travail et la création de centres d’apprentissage; comment favoriser la participation des élèves et l’évaluer; et l’enseignement par équipe.

Sci-Tech 97 a été d’une grande utilité.

L’enseignement des sciences par les non-scientifiques

J’ai parlé à Fay Trimble du Conseil de l’éducation de Halton de la capacité des personnes n’ayant aucune expérience scientifique à enseigner les sciences. Elle m’a raconté que le professeur de musique de son école travaille étroitement avec elle et avec d’autres collègues à la préparation des cours de sciences.

Trimble explique que l’initiative du professeur de musique à poser des questions et à faire de la recherche pour préparer ses cours en font un meilleur professeur de science.

L’enseignement des sciences figurerait-il dans mon avenir, moi une musicienne?

On devrait encourager l’ensemble des enseignantes et enseignants à assister aux conférences de la STAO. C’est une très bonne façon d’apprivoiser la science.

Pour ma part, j’ai appris que moi aussi, je peux enseigner les sciences!

Angela Monaghan est en formation initiale à l’Université Brock.

[[p12 – sidebar #2]

Euréka! Innovation et entrepreneurship

de Keith Gibbons

Qu’est-ce qui assure le succès d’un atelier à la conférence Sci-Tech 97? Participation du public, humour, questions stimulantes, documentation utile et idées novatrices. Dans mon cas, c’est l’étude des inventions qui m’a attiré dans l’atelier Eureka! Innovation and Entrepreneurship.

L’animatrice Susan White, du Canadian Industrial Innovation Centre de Waterloo, commence sa présentation simplement : casse-tête, horloges, dates de naissance, taille, taille du pouce, et j’en passe. Elle attire ensuite notre attention sur une cannette de boisson gazeuse et nous pose plusieurs questions sur son origine et son évolution.

Si vous croyez avoir une idée qui peut répondre à un besoin pressant, Susan White peut soumettre votre produit à des tests rigoureux, et s’occuper de son développement, sa protection et son marketing. Les réponses à des questions essentielles font ressortir les forces et les faiblesses d’une invention et permettent de l’améliorer.

De fait, depuis 1976, le centre a évalué plus de 12 000 produits au coût de 345 $ par demande. Cet organisme a relevé quatre facteurs clés assurant le succès d’un produit : son aspect technique, sa production, sa gestion et les risques associés.

Cet atelier très amusant portait sur l’évaluation des inventions. De véritables produits ont été évalués selon la faisabilité technique, la sécurité, les coûts de production, les marchés visés, la concurrence existante et l’aspect légal.

Et le Ratapult?

Des produits tels que le Ratapult, le Gopher Sucker Upper, l’Easybagger et l’Easy Jug nous ont permis de constater à quel point il est difficile d’inventer un produit viable, susceptible d’obtenir la faveur du public. Les écueils sont nombreux.

Stephane Lewis du Conseil de l’éducation de Simcoe fait remarquer qu’un produit peut toujours être mal utilisé, alors avis aux imbéciles!

Mon groupe et moi avons examiné un support à brouette. Nous ne l’avons pas recommandé, car nous doutions qu’il réponde à un besoin légitime et le trouvions peu pratique. Essayez donc de garer votre voiture dans votre garage avec cet engin sur le mur.

Mais cela m’a certainement donné le goût de laisser aller ma créativité. Moi, inventeur? J’en doute.

Keith Gibbons enseigne à la Catholic Central High School de London.

 [[p12 – sidebar #3]

La preuve et les extraterrestres

de Rosemarie Bahr

Avec un titre comme Science and the Paranormal : UFOs, Dowsing and Spontaneous Human Combustion, on s’attend à attirer les curieux, à raison d’ailleurs!

Toutes les places dans la petite pièce sont occupées dix minutes avant même le début de la présentation. On s’entasse partout.

Doug Fraser, vêtu d’un T-shirt arborant un extraterrestre sous sa veste de tweed, commence plus tôt que prévu, en indiquant qu’il est inutile d’attendre étant donné qu’on fait déjà salle comble.

La science, explique Fraser, consiste en l’acquisition de connaissances; c’est la recherche de la vérité, au meilleur de nos capacités. Les enseignantes et enseignants rappellent aux élèves qu’il faut tenir compte de la qualité de la preuve, et non pas de la quantité. Mais souvent, ils ne leur fournissent que des preuves valables. «On ne dit pas aux élèves qu’il s’agit d’une preuve nulle dans le vrai monde. Et c’est même très rare qu’on leur donne des preuves carrément mauvaises», déclare-t-il.

L’enseignant de Haileybury, lui, donne sciemment à ses élèves de mauvaises preuves, pour qu’ils puissent différencier ce qui est bon de ce qui ne l’est pas. «Et ce ne sont pas les mauvaises preuves qui manquent», ajoute-t-il.

Fraser expose les résultats d’un sondage, effectué auprès de 100 élèves du secondaire, à qui il a demandé s’ils avaient déjà entendu parler d’enlèvements par des extraterrestres, de combustion vive, de sourciers et de rhabdomancie, et de perception extrasensorielle, et si ces phénomènes étaient réels. Au total, 45 pour cent des élèves des dernières années du secondaire croyaient aux enlèvements par des extraterrestres et à la combustion vive. Les trois quarts d’entre eux croyaient aux sourciers et à la rhabdomancie. Et 90 pour cent d’entre eux croyaient à la perception extrasensorielle, tandis que seulement le quart croyait à l’astrologie.

«L’astrologie n’est plus à la mode», a ajouté Fraser, en faisant remarquer que la société a toujours eu ses mythes.

Le mysticisme

«Posez cette question à vos élèves, indique Fraser. Si quelqu’un vous disait avoir vu un extraterrestre, le croiriez-vous? Et si mille personnes l’avaient vu? Si vous croyez mille personnes, vous devez aussi croire aux lutins et aux fées, car ce sont là d’autres phénomènes dont des témoins sincères affirment l’authenticité. Le problème, c’est la preuve.»

Fraser illustre plusieurs façons d’aider les élèves à évaluer la preuve.

«Les tests pour déterminer la perception extrasensorielle, la télépathie et la clairvoyance sont simples. Il s’agit de comprendre les statistiques et les probabilités», affirme-t-il. Et avec l’aide d’un bénévole, il utilise un paquet de cartes pour «prouver» qu’il a un don de perception extrasensorielle.

Il raconte ensuite une expérience en rhabdomancie qu’il fait avec ses élèves. Ces derniers utilisent une baguette de sourcier, tige de métal pliée à angles droits (les deux tiers d’un cintre), qui repose dans des contenants utilisés par les fleuristes, semblables à des éprouvettes, pour déterminer quel contenant contient de l’eau.

«Avec un peu de pratique, explique Fraser, certains élèves trouvent l’eau.» Il rappelle à l’auditoire que sous environ 97 pour cent de la surface du sol se trouve de l’eau. Difficile, donc, de ne pas la trouver!

Fraser présente ensuite un film célèbre montrant l’autopsie d’un extraterrestre. Il y relève un panneau indiquant le mot DANGER qui ne serait apparu qu’environ 20 ans après que l’autopsie a soi-disant été exécutée.

Fraser a aussi mentionné des faits qui contredisent la preuve d’incidents de combustion vive.

Il a remis à l’auditoire une longue liste d’ouvrages de référence et de vidéos, ainsi que des idées pour susciter l’intérêt des élèves.

Enfin, en ce qui concerne les enlèvements par des extraterrestres, Fraser conclut en disant : «On en parlera toujours, peut-être pour éviter d’avoir à étudier la densité. De toute façon, c’est de la biologie.»

[[p13 – sidebar #4]

Lien entre connaissance et compréhension

de Christina Clancy

Si nous pouvions nous assurer que les élèves connaissent et comprennent les sciences et la technologie, nous aurions accompli notre devoir. C’est que ce lien entre les connaissances et la compréhension devrait être automatique. C’est ce message que nous a livré Ursula Franklin.

Franklin est une conférencière très populaire auprès des enseignantes et enseignants de sciences. Elle est reconnue pour sa capacité à décrire, avec beaucoup d’éloquence, la nature des problèmes socio-économiques modernes et leur incidence sur l’apprentissage des sciences. Elle est aussi perspicace, habile et généreuse de ses suggestions et réflexions.

Franklin enseigne le génie mécanique à l’Université de Toronto depuis de nombreuses années. Elle s’est présentée à la conférence de 1997 avec un message clair et inspirant sur notre mission : il faut protéger la qualité de l’éducation.

Les enseignantes et enseignants, parents et autres personnes intéressées par l’éducation associent peut-être à tort la quantité de connaissances à la qualité de l’éducation, mais si les élèves sont incapables d’appliquer ces connaissances à l’extérieur de la classe, leur éducation s’avère inutile.

Elle déplore le fait que, dans les pays en voie de développement, par exemple, les membres d’une communauté reconnaissent d’instinct les problèmes et les solutions possibles, mais ne possèdent pas les connaissances nécessaires pour mettre en œuvre des solutions viables.

Conserver l’intérêt

Franklin a décrit comment assurer le lien entre les connaissances et la compréhension. En ce qui concerne l’utilisation de la technologie pour améliorer l’apprentissage des sciences, elle insiste sur l’importance de veiller à conserver l’intérêt des élèves pour les sciences.

Elle a raconté une anecdote de sa jeune enfance. À l’âge de sept ans, elle se trouvait sur une plage en Allemagne. Des mouettes volaient dans le ciel. Soudain, elle a eu une révélation si forte qu’elle est restée figée sur place : elle voyait l’ombre de la mouette se déplacer sur le sable et elle comprit, dès cet instant, la perspective des ombres.

Franklin avoue n’avoir eu que quelques «flashs» scientifiques dans sa vie, mais c’est ce qui lui a permis de faire le lien entre la compréhension et les connaissances. Elle a rappelé aux enseignantes et aux enseignants qu’il, devaient toujours s’efforcer d’ouvrir la voie à des moments d’illumination comme ceux-là.

Ses réflexions et son humour délicieux ont vite fait d’inspirer l’auditoire.

Greg Howard, enseignant à la Loyola Catholic Secondary School à Mississauga, qui assistait pour la première fois à une conférence de Franklin, a été très impressionné par son talent d’oratrice : «Chaque mot est pesé», a-t-il conclu.

Franklin a terminé en louant le courage et la persévérance de ceux et celles qui travaillent en éducation. En guise de conclusion, elle a offert quelques conseils pour relever le défi de la réforme de l’éducation tout en veillant à la qualité de l’éducation.

Christina Clancy enseigne à la Loyola Catholic Secondary School à Mississauga.

[p13 – captions]

(Ci-dessus) Cheryl Lovell, Virgil Parvu et Doug Patillo jouent des instruments de musique fabriqués par leurs élèves. Lovell enseigne à 2 494 élèves de 7e et 8e année à Design 2000 dans le comté d’Essex. Parvu enseigne le design et la technologie à la Centennial Secondary School à Welland et Patillo a récemment pris sa retraite de Design 2000. (En haut à droite) L’astronaute canadien Bjarni Tryggvason. (En bas à droite) Rick Lemmens enseigne le volet technologie dans le cadre d’un cours intégré sur l’aviation à la Huron Heights Secondary School à Newmarket. Son collègue, Barry Hart, enseigne le volet sciences.

[[p14 – sidebar #5]

Que retenez-vous de la conférence Sci-Tech 97?

«Dans la section des exposants, j’ai vu un programme fascinant intitulé Moon Link où les enfants peuvent voir l’espace comme dans la réalité.»
—Irene Krytiuk, Josyf Cardinal Slipyj, Toronto

«Le volume d’eau qu’une couche peut contenir? Après le projet de loi 160 qui m’avait tant déprimée, cette conférence m’a permis de retrouver mon enthousiasme.»
— Darlene Holyoake, Armour Heights Public School, Peterborough

«Des idées pour les olympiques scientifiques.»
—Althea Brown, Diefenbaker Public School, Toronto

«Utilisons la technologie interactive pour déstructurer la salle de classe.»
—Oksana Baczynsky, R.H. King Academy, Toronto

«Tout va de plus en plus vite de nos jours. En fait, ce qui a changé, ce n’est pas le volume d’information, mais le nombre des moyens de la diffuser aux élèves.»
— Benjamin Lawton, Chatham-Kent Secondary School, Chatham

«Enseigner la théorie du chaos, c’est possible.»
—Chris Nokes, professeur à la formation initiale, IEPO/UT

«Je m’intéresse aux liens créés par l’intégration de la science et de la technologie dans les ateliers et chez les exposants, mais aussi aux liens entre les diverses années d’études, de même qu’aux défis à relever. J’y trouve beaucoup de plaisir.»
—Lynda Bachynski, conseillère régionale de la STAO, St. Patrick High School, Thunder Bay

[[p14 – sidebar #6]

Une conférence à ne pas manquer

de Roxanne Le Blanc-Lemieux

La magie et les démonstrations de Steve Spangler, la présentation songée sur l’unité de recherche indépendante au CPO de chimie de Carl Twiddy ou encore l’innovation de Sciences et technologie 10 de Christina Clancy et Malisa Mezenberg. Voilà autant de raisons qui ont fait de Sci-Tech 97 une conférence passionnante.

Cet événement réunissait plus de 300 conférenciers dynamiques en sciences et technologie, plus de 100 exposants de matériel d’appui et beaucoup d’enseignantes et d’enseignants avides d’idées, de ressources et d’échanges.

L’enthousiasme était contagieux. Aux enseignantes et enseignants de l’élémentaire, on a présenté la technologie des jouets, la robotique, l’intégration de la technologie au curriculum et 60 autres séances. Les ressources d’appui abondent : trousses, matériel, livres (en anglais pour la plupart, hélas). De quoi vouloir expérimenter et découvrir soi-même!

Les universités, les partenaires dans le projet éducatif scientifique comme Science Nord, le Centre des sciences de l’Ontario et Shad Valley et les chercheurs de l’approche internationale sur l’enseignement des sciences étaient tous attentifs aux questions et soucis des enseignants.

Même la séance plutôt frustrante d’un représentant du ministère de l’Éducation et de la Formation reflétait bien le rythme époustouflant des changements en matière d’enseignement des sciences.

La conférence de 1998 promet des présentations stimulantes et innovatrices qui faciliteront la mise en œuvre du nouveau curriculum en sciences et technologie à l’élémentaire et des nouvelles lignes directrices pour le secondaire. C’est donc un rendez-vous à Toronto du 6 au 8 novembre.

Roxanne Le Blanc-Lemieux enseigne au Collège catholique Samuel-Genest à Ottawa.