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Mars 1998

frregist.jpg (4810 bytes) Le nouveau programme d’éducation secondaire soulève des questions

Les facultés devront aider les nouveaux venus et le personnel d’expérience à acquérir de nouvelles compétences pour répondre aux nouvelles demandes.

Mot de la registrateure

La profession-
nalisation de l'enseignement


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wilson.jpg (2687 bytes) de Margaret Wilson

Avec le nouveau programme d’études secondaires annoncé à la mi-janvier par le ministre de l’Éducation et de la Formation, Dave Johnson, de nouveaux défis s’offrent à la profession enseignante.

Le nouveau curriculum qui formera la base de la réforme n’a toujours pas été rédigé. Sa diffusion prévue pour l’hiver prochain devrait donner aux enseignantes et aux enseignants du palier secondaire un peu plus de temps pour se préparer à l’enseigner, ce à quoi leurs collègues du palier élémentaire ont eu droit cette année.

Toutefois, l’Ordre n’attendra pas tout ce temps pour tenter d’obtenir des réponses à des questions clés afin d’amorcer plus tôt la consultation auprès des facultés et des autres fournisseurs de formation à l’enseignement et ce, pour s’assurer que sera offerte aux enseignantes et aux enseignants la formation appropriée en temps opportun.

Le mentorat

Par exemple, que signifieront les responsabilités d’une enseignante ou d’un enseignant-guide dans le contexte de la formation à l’enseignement? Les rôles d’enseignant et de mentor peuvent différer considérablement et nécessiter des compétences différentes.

Les lignes directrices provinciales pour l’enseignante ou l’enseignant-guide aideront la profession à déterminer si les exigences de la formation initiale à l’enseignement aux cycles intermédiaire et supérieur devraient être modifiées et de quelle façon. Elles devraient également fournir l’orientation à donner aux programmes de perfectionnement professionnel.

Le comité d’agrément de l’Ordre devra étudier ces questions et bien d’autres soulevées par la réforme de l’éducation secondaire au moment où il commence à agréer les facultés d’éducation de l’Ontario au printemps.

L’annonce du nouveau processus de reconnaissance des acquis soulève également des questions. Les tests seront-ils élaborés à l’échelon provincial? Sinon, comment pourra-t-on évaluer la fiabilité du processus? Pour les enseignantes et enseignants, c’est là une question essentielle s’ils doivent intégrer les élèves qui «passent le test».

Le programme de reconnaissance des acquis sera-t-il intégré graduellement ou d’un seul trait dès l’automne 1999? La réponse à cette question saura intéresser les élèves et les parents qui tenteront tout pour éviter d’obtenir leur diplôme en 2003 avec deux fois plus d’élèves qu’à l’habitude.

Plus de flexibilité

Le ministre a promis que le cloisonnement serait plus flexible que par le passé et qu’il y aurait des programmes qui aideront les élèves à passer d’un niveau de difficulté à un autre.

Pour ceux qui s’en souviennent, cet élément est identique à une recommandation du rapport sur le projet de réforme de l’éducation secondaire du début des années 80.

Y aura-t-il un curriculum pour ces programmes? Autrefois, l’énoncé de politique qui régissait le fonctionnement des écoles secondaires – Les écoles de l’Ontario aux cycles intermédiaire et supérieur (EOCIS) – comprenait des dispositions au titre des cours de transition mais en règle générale, il n’y avait pas de curriculum pour ces cours qui, soit dit en passant, étaient rarement offerts dans la province.

Dans quelle mesure le jugement de l’enseignante ou de l’enseignant comptera-t-il dans la décision de faire passer un élève à un autre niveau? Quel programme de perfectionnement professionnel serait utile aux enseignantes et enseignants qui travaillent avec des élèves qui suivent des cours à un niveau de difficulté donné pendant des années et qui doivent dorénavant acquérir de nouvelles compétences?

Bon nombre des initiatives annoncées par le ministre étaient prévues. En fait, plusieurs d’entre elles sont issues du projet du début des années 80. Cependant, un débat nécessaire s’est déjà amorcé au sein de la profession entourant certaines des décisions prises par le ministère.

Et les cours obligatoires?

Dave Johnson a donné la possibilité aux élèves et au personnel de la Marc Garneau Collegiate Institute, où il a fait l’annonce de la réforme, de poser des questions sur le nouveau programme.

L’une des questions posées était en tout point appropriée pour une école portant le nom du premier Canadien dans l’espace.

«Un examen des 18 cours obligatoires indique qu’un élève peut obtenir son diplôme sans expérience en technologie ou en informatique. Quelle structure sera mise en place dans les écoles secondaires de l’Ontario pour nous assurer que la plupart des élèves, une fois leurs études secondaires terminées, auront acquis des compétences adéquates en informatique?»

Les membres de l’Ordre voudront connaître la réponse à cette question et à bien d’autres soulevées par la réforme. Néanmoins, il semble clair qu’au moment où nous nous préparons à mettre en œuvre le nouveau curriculum du secondaire qui fera de la réforme une réalité, les enseignantes et enseignants devraient s’assurer que leur perfectionnement professionnel est conçu pour leur donner les compétences requises pour s’adapter à tous ces changements.