Rapport sur l’Éducation de la petite enfance

L’Ordre demande des précisions

L’Ordre souhaite obtenir des éclaircissements sur la façon dont le gouvernement provincial compte mettre en œuvre les recommandations du rapport sur l’éducation de la petite enfance de Charles Pascal, ancien sous-ministre de l’Éducation.

Le rapport intitulé Dans l’optique de notre meilleur avenir : Mise en œuvre de l’apprentissage des jeunes enfants en Ontario recommande une approche efficace et polyvalente à l’égard des services de garde et de l’éducation de la petite enfance.

«Le rapport Pascal vise essentiellement à mettre en pratique la théorie de l’éducation de la petite enfance, dans l’intérêt de nos plus jeunes élèves, explique Liz Papadopoulos, présidente du conseil de l’Ordre. Les enseignantes et enseignants – nos membres – possèdent des qualifications exceptionnelles, acquises pendant leur formation professionnelle menant à un baccalauréat en éducation et les cours menant à une qualification additionnelle qu’ils ont suivis, et ils sont prêts à aider les enfants en milieu scolaire la vie durant.»

Dans une lettre adressée à la ministre de l’Éducation, Kathleen Wynne, Mme Papadopoulos précise que : «la recherche montre clairement que l’éducation de la petite enfance permet aux élèves de mieux réussir et profite à l’ensemble de la société. C’est pourquoi l’Ordre a récemment révisé ses lignes directrices de programmes menant à une qualification additionnelle pour les enseignants agréés, et a remplacé le cours Maternelle et jardin d’enfants en une partie par un cours de spécialiste en trois parties. Armés de connaissances plus poussées, les enseignants agréés et qualifiés de l’Ontario seront en mesure de mieux répondre aux besoins des enfants ontariens.

«Il faut toutefois souligner certaines questions fondamentales sur le programme. Par exemple, le rapport propose que, pendant les heures de classe, le personnel comprenne des enseignants agréés et des éducateurs de la petite enfance. Il nous serait utile de vraiment comprendre à quoi ressemblera cette combinaison.» Le conseil poursuivra les discussions, une fois que la ministre aura analysé le rapport.

Le premier ministre de l’Ontario, Dalton McGuinty, s’est dépêché de consacrer 500 000 $ en fonds de démarrage pour encourager la fusion des services de garde, des jardins d’enfants et des maternelles afin de venir en aide aux enfants et aux familles.

Le rapport Pascal propose que les enfants âgés de quatre ans au 31 décembre suivent le programme de deux ans d’éducation de la petite enfance à temps plein offert par les conseils scolaires, si leurs parents le désirent. Les conseils scolaires devraient également offrir des activités avant et après les heures de classe, notamment des activités artistiques et sportives.

Le rapport Pascal envisage «un seul programme ayant une seule approche pédagogique et du curriculum, élaboré et enseigné par des éducateurs qualifiés qui partagent un espace et des ressources». Le programme pourra aussi être utilisé dans les milieux francophones avec une adaptation. Il préconise que les conseils scolaires demandent au personnel de promouvoir les postes d’éducateurs de la petite enfance (EPE) à temps plein, ces derniers ayant une classification particulière.

Le rapport recommande d’élaborer le nouveau système selon un cadre stratégique de la petite enfance et d’en assurer la direction par une nouvelle division de la petite enfance du ministère de l’Éducation. M. Pascal a évalué des coûts d’exploitation et de main-d’œuvre de 790 à 990 millions de dollars, soit 430 millions en salaires du personnel et de 360 à 560 millions de dollars en coûts d’exploitation.

En outre, 130 millions de dollars supplémentaires seront nécessaires annuellement pour construire ou modifier des bâtiments afin d’accommoder le programme.

Le rapport recommande entre autres que :

  • des équipes d’enseignants agréés et d’éducateurs de la petite enfance fassent partie du personnel du programme d’éducation de la petite enfance, et que les conseils scolaires demandent au personnel de faire la promotion de postes d’éducateurs à la petite enfance (EPE) à temps plein; «Il devrait y avoir une certaine souplesse à l’échelle locale, mais il y a deux conditions non négociables : des éducateurs de la petite enfance qualifiés et une stratégie solide et efficace de participation des parents.»    
  • l’Ordre exige que tous les pédagogues qui veulent enseigner l’éducation de la petite enfance et qui n’ont pas les connaissances requises suivent un cours menant à une qualification additionnelle en éducation de la petite enfance (ou un cours équivalent) dans les cinq ans suivant le début de leur emploi. 
  • le ministère de la Formation et des Collèges et Universités, en consultation avec le ministère de l’Éducation, mette sur pied un programme de baccalauréat spécialisé en éducation de la petite enfance, avec concentration en enseignement aux enfants âgés de 8 ans ou moins.

M. Pascal explique que le programme d’éducation de la petite enfance «n’est pas la journée d’école typique avec service de garde pendant laquelle les enfants alternent entre deux programmes distincts, avec des adultes différents, de deux à quatre fois par jour.

«Meilleur départ (un centre de ressources inauguré en 2004 qui coordonne des services communautaires) a préparé le terrain pour le programme que je propose, mais il faut plus que de simples ressources et de la bonne volonté pour que de vrais changements se produisent. S’il n’y a pas de changements fondamentaux dans la formule de prestation ni dans la restructuration nécessaire pour intégrer les services à quelque chose de nouveau, l’Ontario continuera de simplement améliorer la coordination, et cela nuirait aux vrais changements requis.»

Haut de la page