Cette section présente les nouveautés à l’Ordre ainsi qu’une variété d’annonces, d’activités et de projets d’intérêt pour les membres de la profession.
Le Royaume-Uni ouvre ses portes
Le gouvernement britannique a récemment assoupli ses exigences en matière d’agrément pour certains pédagogues formés à l’étranger, ce qui pourrait augmenter les chances des enseignantes et enseignants de l’Ontario d’exercer leur profession au Royaume-Uni.
À compter de 2012, les pédagogues formés au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis pourront postuler des emplois permanents en enseignement, et ce, sans cours additionnels. Auparavant, les pédagogues de ces pays ne pouvaient enseigner au Royaume-Uni que pendant quatre ans avant d’avoir à suivre une formation supplémentaire pour obtenir l’agrément britannique.
Nombre de spécialistes sont toutefois d’avis que ce changement aura peu de répercussions sur les enseignants formés en Ontario puisque la majorité n’enseigne au Royaume-Uni que pendant une année ou deux. «Les écoles britanniques pourraient s’intéresser davantage aux enseignants de l’Ontario, car ces derniers ne seront plus restreints aux postes à court terme, affirme Simon Warren, directeur commercial à la Protocol Education, une des principales entreprises de recrutement et de placement d’enseignantes et d’enseignants au Royaume-Uni. Voici donc un obstacle de moins pour l’embauche permanente de pédagogues.»
Les représentants britanniques affirment que l’assouplissement des exigences ne tient pas lieu de solution au manque d’enseignants. Au contraire, le changement est conçu dans le but d’uniformiser le marché qui exempte actuellement les enseignants qualifié de l’Union européenne des exigences supplémentaires de certification.
Son entreprise place jusqu’à 300 enseignantes et enseignants canadiens par année, dont 80 pour cent viennent de l’Ontario. Selon M. Warren, les écoles du Royaume-Uni font appel à des agences comme la sienne pour remplir les postes vacants au quotidien. Une fois que l’enseignant prouve son efficacité dans le cadre d’affectations variées à court terme, il court de bonnes chances d’obtenir un poste à long terme.
«Les enseignants provenant de l’étranger font un excellent travail, dit M. Warren. Ils débordent d’énergie et d’enthousiasme.»
Chargé de surveiller le progrès des diplômés de l’Ontario sur le marché de l’emploi, Frank McIntyre, responsable de l’étude annuelle de l’Ordre sur la transition à l’enseignement, convient que la nouvelle approche britannique ne représente peut-être pas un changement important à court terme. Mais il ajoute que ce changement pourrait exercer un certain attrait aux yeux des pédagogues éprouvant des difficultés à trouver un emploi en Ontario. «De plus en plus d’enseignantes et d’enseignants cherchent un poste à l’extérieur de la province parce que le marché du travail local offre peu de possibilités», dit-il.
Selon M. McIntyre, le nombre d’enseignants formés en Ontario qui exerceront leur métier hors de la province durant leur première année d’enseignement a plus que doublé au cours des dernières années. Pendant l’année scolaire 2010-2011, 11 pour cent des plus récents diplômés employés ont obtenu un poste à l’extérieur de la province, par rapport à seulement 4 pour cent en 2008. Dans le sondage 2010 de l’Ordre, mené auprès des nouveaux diplômés de l’Ontario, 15 pour cent ont indiqué chercher un emploi à l’extérieur de la province et un enseignant sur cinq incluait la Grande-Bretagne dans ses critères de recherche.
Les représentants britanniques affirment que l’assouplissement des exigences ne tient pas lieu de solution au manque d’enseignants. Au contraire, le changement est conçu dans le but d’uniformiser le marché qui exempte actuellement les enseignants qualifiés de l’Union européenne de satisfaire aux exigences supplémentaires de certification.
Cependant, M. Warren souligne qu’il existe un besoin constant de suppléants dans les centres urbains, particulièrement dans les écoles élémentaires ainsi qu’en mathématiques et en sciences. «On n’en a jamais assez», ajoute-t-il.