Échos de la profession

Cette section présente les nouveautés à l’Ordre ainsi qu’une variété d’annonces, d’activités et de projets d’intérêt pour les membres de la profession.

Sauver des vies

Apprendre la RCR par vidéo

Des élèves de 9e année peuvent-ils sauver des vies? Certainement! C’est ce que déclarent les chefs d’un projet pilote de réanimation cardio-respiratoire actuellement à l’essai auprès de 320 élèves de six écoles de la région du Grand Toronto. «Il s’agit d’un âge parfait pour apprendre la RCR», de dire Blake Hurst, coordonnateur de la recherche pour CPR Anytime, Any School.

Les organismes qui appuient le projet, notamment l’hôpital St. Michael’s de Toronto et la faculté de médecine de l’Université de Toronto, souhaitent sauver des vies grâce à l’intervention préhospitalière. Surtout, ils veulent augmenter le nombre de personnes qui fournissent de l’aide en RCR pendant une crise cardiaque à l’extérieur d’un hôpital.

Comparativement à d’autres villes nord-américaines, Toronto affiche un taux de survie des personnes ayant eu un arrêt cardiaque à l’extérieur d’un hôpital particulièrement maigre : 5,5 pour cent comparé à 16,3 pour cent à Seattle. «La différence est que peu de témoins peuvent fournir de l’aide au moment d’un arrêt cardiaque, affirme M. Hurst. Des centaines de vies pourraient être sauvées.»

Laurie Morrison, leader mondiale dans les soins d’urgence à l’extérieur des hôpitaux et urgentologue à l’hôpital St. Michael’s, ajoute : «Le taux de réponse des témoins au moment d’un arrêt cardiaque au Canada est extrêmement faible. Il n’y a aucune bonne raison pour ne pas apprendre la RCR.»

Mme Morrison est directrice de Rescu, un groupe de recherche ontarien qui se voue aux soins d’urgence à l’extérieur des hôpitaux. L’American Heart Association et une fondation norvégienne ont versé une subvention de 50 000 $ à Rescu afin qu’il offre un programme autonome de formation en RCR par vidéo à l’intention des élèves de 9e année. Chaque élève reçoit un DVD et un mannequin pour s’exercer.

On peut suivre la composante RCR du programme en 22 minutes; il faut de 3 à 4 heures pour la suivre en salle de classe. Étant donné que les élèves suivent les consignes d’un instructeur en regardant la vidéo, le programme CPR Anytime, Any School ne nécessite pas de personnel qualifié en RCR sur les lieux.

Bien que la formation en RCR soit requise, maintes écoles ne peuvent l’offrir de façon appropriée en raison de contraintes de temps et de ressources professionnelles. Le projet pilote est un succès s’il réussit à «éliminer les obstacles qui existent pour que toutes les écoles offrent une formation en RCR», affirme M. Hurst.

Un programme similaire a été mis à l’essai sur des adultes et a remporté beaucoup de succès. On espère obtenir les mêmes résultats avec les élèves de 9e année. En avril, les organisateurs du programme retourneront dans les écoles qu’ils ont visitées en novembre – deux écoles privées de Toronto et quatre écoles publiques de la région de Halton – et évalueront dans quelle mesure les élèves se rappellent les techniques apprises.

M. Hurst déclare : «Si ce programme fait que les jeunes pensent à la RCR et sont capables d’en appliquer les techniques, ils le feront pour le reste de leur vie. Si davantage de témoins d’un arrêt cardiaque sont poussés à agir, par conséquent, le taux de survie augmentera d’autant.»

Pour plus de renseignements, communiquez avec la Dre Morrison à morrisonl@smh.ca.

Les ados sauvent des vies : Dre Laurie Morrison, urgentologue, aide les élèves de 9e année à apprendre la réanimation cardio-respiratoire grâce au programme de formation en RCR par vidéo offerte dans la région du Grand Toronto.