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Réponse à un commentaire
En tant que nouvel enseignant, je crois que les commentaires formulés dans l’examen final de Gerry Dee (mars 2012) a fait la lumière sur des défis que j’ai dû relever en gestion de classe au secondaire. Au lieu de déterminer que la courte entrevue de M. Dee «glorifiait» un comportement inacceptable en classe, comme le fait M. Berish (juin 2012), les enseignants devraient promouvoir l’étude des médias et l’examen de tout divertissement d’un œil critique. Bien que le personnage de l’émission Mr. D représente un élément partiellement autobiographique, il ne s’agit pas là d’une expérience éducative authentique. La prestation humoristique de Gerry Dee englobe la satire et la parodie, deux genres qui rehaussent le programme-cadre d’anglais. Visionner l’émission en classe, examiner les raisons pour lesquelles les situations sont exagérées et comprendre comment cette technique est utilisée dans plusieurs formes médiatiques pourrait faciliter l’enseignement du programme-cadre de façon pertinente et captivante. Comme enseignant, nous devrions demander aux élèves d’évaluer pourquoi M. Dee se moque de la profession enseignante et comment la comédie dépasse les frontières culturelles.
Paul Crisostimo, EAO, enseigne le commerce et l’anglais à la Corpus Christi Catholic Secondary School du Halton Catholic District School Board.

Bouffonneries
Tout médecin qui regarde pour la première fois la série télévisée intitulée Scrubs aurait en horreur les bouffonneries qui y figurent. L’émission Mr. D n’a pas pour but d’éduquer les futurs enseignants. M. B. devrait apprendre à se détendre.
Victor J. Bishop, EAO, enseigne le français à la Markham District High School du York Region District School Board.
Vous prenez votre retraite?
Si vous prenez votre retraite cette année et ne prévoyez pas enseigner dans les écoles financées par la province, vous pouvez changer votre statut de membre dans le tableau public.
La discussion n’a pas souligné le manque d’appui aux nouveaux enseignants.
Rendez-vous à oeeo.ca ➔ Formulaires ➔ Avis de retraite et renvoyez-nous cet avis par télécopieur ou par la poste. Votre nom sera suivi du statut «à la retraite» dans le tableau au lieu de «suspendu pour non-paiement de la cotisation».
Téléphonez au 416-961-8800 ou sans frais en Ontario au 1-888-534-2222, pour recevoir le formulaire par la poste.
Souvenirs

J’étais dans la cuisine avec ma femme lorsqu’elle lève soudain les yeux de la revue qu’elle est en train de lire et me demande «M. Stern del’école Streetsville ne t’aurait-il pas déjà enseigné?»
«C’est grâce à lui si je suis devenu enseignant!», je lui réponds. C’est là qu’elle me tend votre article sur Lawrence Stern, l’enseignant remarquable de Zaib Shaikh (juin 2012).
Mon frère, Daniel King, jouait le rôle de Puck dans Le Songe d’une nuit d’été dont on parle dans l’article. Durant une scène difficile représentant un fantasme masculin (M. Stern n’aurait jamais supprimé une telle scène, car il aimait les défis), mon frère avait décidé d’apaiser la tension en ajoutant un coup de poing à l’épaule de l’autre acteur comme un gars costaud le ferait. Toute la salle a entendu M. Stern crier : «On n’improvise pas Shakespeare!» D’emblée, le public a éclaté de rire. M. Shaikh a raison, M. Stern savait certainement comment encourager ses élèves. C’était un homme très sérieux qui avait aussi un sens de l’humour fantastique.
J’ai abandonné mes études secondaires avant de finir ma 13e année. Je suis retourné à l’école un seul trimestre quelques années plus tard pour finir mes études (tout en travaillant à temps plein en soirée). Lawrence Stern était mon enseignant d’anglais. Il m’avait déjà enseigné et je lui avais causé bien des difficultés. Retourner aux études en tant que jeune adulte m’a donné une perspective différente sur lui et sur l’apprentissage en général. Ce trimestre-là, j’ai obtenu un A en anglais pour la première fois; ce fut les 80 pour cent les plus difficiles à obtenir de toute ma scolarité. L’expérience précédente qu’il avait de mon rendement ne l’avait pas mal disposé à mon égard. Il avait reconnu la voix d’un écrivain dans mon travail et m’avait encouragé. Vous n’avez pas idée de l’importance, pour un décrocheur, d’entendre un tel commentaire provenant d’un enseignant comme M. Stern. Quatre ans plus tard, j’ai obtenu un grade universitaire en anglais de l’Université de Guelph.
Enseigner peut parfois paraître austère et impersonnel, mais M. Stern représentait tout le contraire. J’aspire à en faire autant avec mes élèves.
Bien plus tard, quand j’ai commencé à enseigner, j’ai dit que M. Stern avait été un de mes mentors. J’enseigne maintenant depuis un certain nombre d’années et je me lance encore, à l’occasion, dans une diatribe à la Stern afin que les élèves puissent goûter à la passion et à la générosité. Enseigner peut parfois paraître austère et impersonnel, mais M. Stern représentait tout le contraire. J’aspire à en faire autant avec mes élèves. Quand j’ai affaire à un élève particulièrement difficile, je pense à un gars qui plaçait toujours la barre haut, mais qui encourageait ses élèves à atteindre leur plein potentiel, quel qu’il soit, sans jamais leur en garder rancune.
Il était réellement un enseignant exceptionnel. J’écris ces mots la larme à l’œil parce que je ne savais pas qu’il n’était plus parmi nous.
Timothy King, EAO, enseigne l’anglais, les médias et le génie informatique à la Centre Wellington District High School de l’Upper Grand District School Board.
À l’appui des nouveaux enseignants

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt l’article sur la transition à l’enseignement 2011 (mars 2012). Les lettres de Darrell Stoddart «Trop de diplômés», Jo-Anne Locke «Lettre ouverte aux diplômés» et Doug Wighton «La profession devrait faciliter davantage la transition» expriment des préoccupations importantes. Cependant, la discussion n’a pas souligné le manque d’appui aux nouveaux enseignants pendant leur formation dans les facultés d’éducation ni plus tard au début de leur carrière.
Les facultés d’éducation doivent consacrer plus de ressources à l’exploration de carrière. Dans certaines universités, ces départements n’existent même pas et, dans d’autres, de maigres ressources (notamment le personnel à temps plein) existent pour aider les étudiants. Savoir comment découvrir les possibilités d’enseignement et les exploiter représente un problème complexe qui exige la direction de professionnels chevronnés. Dans les quelques facultés qui consacrent des ressources suffisantes à l’orientation professionnelle, le personnel ne se contente pas d’aider les étudiants à rédiger des lettres de motivation et un curriculum vitæ. On présente aux nouveaux enseignants un large éventail de contacts au Canada et à l’étranger, et on les prépare pour les entrevues. Ces ressources sont axées sur l’enseignement et les professions connexes.
De plus, les conseils scolaires et les universités doivent faire davantage pour appuyer les nouveaux enseignants et leur confier des responsabilités appropriées. Point de discussion : redéfinir la «charge» d’un nouvel enseignant. Au lieu de leur assigner les classes les plus difficiles, ne serait-il pas mieux de limiter le nombre de cours qu’ils enseignent? Par exemple, une charge réduite et l’obligation d’observer un enseignant chevronné du département ou de l’école dans la première ou deuxième année pourrait rendre le début de carrière agréable. Cette démarche créerait plus de postes pour les nouveaux enseignants et contribuerait à réduire le nombre de jeunes découragés qui abandonnent la profession trois ans après leur formation.
Les nouveaux enseignants apportent de l’énergie et de la créativité dans les écoles, qualité dont a grandement besoin le personnel enseignant vieillissant. Nous devons faire plus d’efforts pour les appuyer dans leur recherche d’emploi et au cours des premières années de transition à l’enseignement.
Paul Elsley, EAO, nouvellement retraité, était le doyen de la faculté et du curriculum à la Trinity College School de Port Hope, en Ontario.Non! Vraiment?

Je suis déçue de constater que Pour parler profession ressent le besoin de consacrer sa couverture à des fournitures scolaires – quoique je ne veuille pas les voir ailleurs, non plus.
Des enseignantes et enseignants auraient recommandé d’acheter ces fournitures pour ma classe. Bien que frustrée de constater que l’ordre professionnel dont je suis membre attribue un certain mérite à un tel article, j’enrage à l’idée que l’Ordre publie un reportage suggérant que j’approvisionne ma salle de classe des fournitures illustrées et, j’imagine, que j’en assume le coût. Oui, la petite boîte incrustée no 19 est jolie; la petite boîte argentée no 10 est charmante; les ciseaux colorés no 7 sont cool sans oublier les règles multicolores et les effaces épatantes. Et ne me demandez pas ce que je pense de l’iPad!
Dans mon conseil scolaire, on doit passer notre commande de fournitures par le bureau de notre entrepôt; j’ai un budget très limité qu’il faut étirer à l’infini. Je ne pense pas y trouver la règle Splat!, no 13 ni le cadre mosaïque à 24,50 $. Quant à l’iPad, je doute qu’on le garde en stock; même s’il y en avait, personne n’approuverait un tel achat! De toute façon, cet article dépasse le budget alloué à ma classe. Bien que les étiquettes à personnaliser Mab el’s seraient cool, le marqueur noir Sharpie est beaucoup plus utile.
J’ai déjà dépensé suffisamment de mon propre argent pour ma classe et je subventionne déjà amplement le système d’éducation sans avoir à approvisionner ma salle de classe avec des fournitures décoratives et quelque peu inutiles. Mon employeur doit fournir une horloge à ma salle de classe (ce qu’il a fait), je ne vois donc pas le besoin d’en acheter une à 20 $.
Que diriez-vous d’un article intitulé «Faire plus avec moins – Suggestions de fournitures scolaires dans une économie fragile»? J’ai bien hâte de le lire…
Marilyn Beaton, EAO, enseigne à la maternelle et au jardin d’enfants à la June Rose Callwood Public School du Thomas Valley District School Board.
Choix et retraite
Je ne suis pas du tout d’accord pour qu’on dise que les enseignants retraités ne devraient pas faire de la suppléance.
Personne ne devrait se trouver dans l’obligation de justifier son désir de faire de la suppléance ni subir le jugement de ses collègues.
Les enseignants qui prennent une retraite anticipée, à 54 ou 55 ans, créent des emplois, car ils pourraient facilement continuer de travailler à temps plein (bon nombre de pédagogues restent au poste au-delà du facteur 85). Ceux qui continuent de travailler à temps plein au-delà du facteur 85 volent-ils les emplois des jeunes? Alors, pour quelle raison le retraité qui fait de la suppléance devrait-il être jugé négativement? Je ne suis pas d’avis qu’un enseignant à la retraite qui choisit de faire de la suppléance devrait être mal vu. Cet enseignant aurait pu garder son poste indéfiniment et accumuler une rente encore plus grosse.
On décide de prendre sa retraite selon sa situation personnelle. Il y a trois ans, j’ai décidé à contrecœur de prendre ma retraite parce que j’adorais mon travail. J’ai pris cette décision pour des raisons personnelles, car je ne pouvais plus consacrer les heures qu’exigeait mon poste. J’aurais pu garder mon emploi et faire un travail médiocre, mais ma conscience ne me l’aurait pas permis. Personne ne devrait se trouver dans l’obligation de justifier son désir de faire de la suppléance ni subir le jugement de ses collègues.
Je fais de la suppléance depuis trois ans et j’en raffole : j’ai une raison d’être et, sans doute, l’expérience que j’apporte à ce poste profite aux élèves.
Je suis reconnaissante que le conseil scolaire m’ait permis de continuer à œuvrer en éducation. Grâce à ma connaissance des langues étrangères, j’aurais sans doute pu trouver un emploi à temps partiel, mais l’enseignement est ma passion.
Mary LaGrotteria, EAO, retraitée, était directrice de la St. Francis Catholic Secondary School pour le Niagara Catholic District School Board.
Félicitations à nos cinq gagnantes!
Dans l’article «Fournitures recherchées» de notre numéro de juin dernier, nous invitions nos lecteurs à courir la chance de gagner un sac rempli de fournitures scolaires simplement en cliquant sur «J’aime» dans notre page Facebook. Des centaines d’entre vous ont répondu à l’invitation! Voici les cinq gagnantes du tirage :
- Carole Hacker, EAO, Enseignante-ressource à l’école élémentaire Saint-Ambroise, Conseil scolaire de district des écoles catholique du Sud-Ouest
- Bernadette Glover, EAO, Enseignante d’éducation coopérative au Parkdale Collegiate Institute, Toronto District School Board
- Shauna Press, EAO, Enseignante d’éducation de l’enfance en difficulté à la Grapeview Public School, Niagara District School Board
- Lisa Irwin, EAO, Enseignante de maternelle à la Ridpath Junior Public School, Kawartha Pine Ridge District School Board
- Leah Hewlett, EAO, Suppléante à long terme à la Gordon B. Attersley Public School, Durham District School Board
Erratum :
Dans l’article «Fournitures demandées» du numéro de juin, nous aurions dû mentionner le site canadien de la compagnie School Specialty (schoolspecialty.ca) au lieu du site américain. Nous nous excusons de cette erreur.