Décrivez-vous à l’élémentaire.
Cultivé. Effrayé. Vieux.
Décrivez-vous au secondaire.
Rebelle. Effrayé. Curieux.
Quelle était votre matière préférée?
L’histoire, la géographie et l’anglais.
Leçons apprises au jardin d’enfants?
Qu’on ne peut pas tout avoir en pleurnichant, mais presque si on le fait bien.
Qu’est-ce qui vous a sauvé à l’élémentaire?
Le fait que ma mère enseignait à la même école.
Et au secondaire?
Le punk rock.
Que rêviez-vous de devenir?
Deux choses : écrivain et enseignant.
Personnages historiques préférés?
Winston Churchill, Louis Riel, Gabriel Dumont, Jeanne d’Arc, Jim Morrison et Kateri Tekakwitha; tous des rebelles.
Quelles œuvres littéraires avez-vous les plus aimées à l’école?
À l’élémentaire, c’est au roman The Outsiders que j’attribue mon désir de devenir écrivain. Au secondaire, j’aimais beaucoup Hermann Hesse, Jack Kerouac et Gabrielle Roy.
Parlez-nous de votre carrière d’enseignant.
J’enseigne au programme de maîtrise en beaux-arts à distance de l’Université de la Colombie-Britannique et j’ai enseigné pendant la majeure partie de ma vie adulte de l’éducation à la petite enfance aux classes en plein air, sans oublier le collège, l’université et les études supérieures. J’ai la chance, en tant qu’écrivain, de ne plus être obligé d’enseigner. Mais je veux le faire.
Pourquoi cette carrière?
Comme j’ai sept sœurs (dont trois demi-sœurs) qui ont toutes été enseignantes et que ma mère était elle-même une brillante enseignante, j’ai appris que l’éducation n’est pas seulement un tremplin pour faire autre chose, mais une manière d’être. L’élève que j’étais n’avait aucun mal à obtenir les meilleures notes dans toutes les matières. Mon but n’était pas de me rapprocher d’un diplôme ni de décrocher un emploi. Je me concentrais sur les choses qui enflammaient mon imagination. Et j’espère être la preuve vivante que chacun d’entre nous peut trouver sa voie s’il en a le temps et, surtout, s’il bénéficie de l’appui d’enseignantes et d’enseignants patients, compréhensifs et pleins de sagesse.
Nom : Joseph Boyden
- Né le 31 octobre 1966, il a grandi à Toronto
- Il s’identifie fortement à ses racines irlandaises, écossaises et métisses
- Son père est décédé lorsqu’il avait 8 ans, laissant dans le deuil son épouse et huit enfants
- Il a étudié à la Blessed Trinity Catholic School et au Brebeuf College School
- Il a étudié la création littéraire à l’Université York et à l’Université de la Nouvelle-Orléans (UNO) où il a obtenu sa maîtrise; il a enseigné au programme pour Autochtones du Northern College, la littérature canadienne et la création littéraire à l’UNO, et des cours de programmes d’études supérieures à l’Université de la Colombie-Britannique et à l’Institute of American Indian Arts à Santa Fe, où il est mentor
- Son premier roman, Three Day Road (2005), a été mis en lice lors du Canada Reads, a remporté l’Amazon.ca First Novel Award, le Rogers Writers’ Trust Fiction Prize et le McNally Robinson Aboriginal Book of the Year Award et s’est retrouvé parmi les finalistes pour le prix du Gouverneur général pour les romans et nouvelles
- Son deuxième roman, Through Black Spruce (2008), a remporté le Scotiabank Giller Prize
- Il a reçu des diplômes honorifiques de l’Université Nipissing et de l’Université Algoma
- The Orenda, en librairie en septembre, s’intéresse à la colonisation du Canada au XVIIe siècle et à ses effets sur les Premières Nations
- Il partage son temps entre le nord de l’Ontario et la Louisiane, où il est écrivain résident
PHOTO : BRYAN MCBURNY