«Avant tout, sois loyal envers toi-même; et, aussi infailliblement que la nuit suit le jour,
tu ne pourras être déloyal envers personne.»

William Shakespeare a écrit ces conseils sages, que Polonius a donnés à son fils Laertes, dans Hamlet. Lorsque je les ai lus pour la première fois dans le cours d’anglais de 13e année de M. Lawless, j’ai été frappé par la simplicité de cet appel à l’intégrité.

L’intégrité – l’une des quatre normes de déontologie de l’Ordre – est soulignée dans plusieurs ressources (disponibles en ligne à Membres → Ressources), lesquelles explorent les normes de déontologie et démontrent leur valeur par le biais de dilemmes éthiques, d’études de cas et de cadres de travail pour la prise de décisions éthiques.

L’intégrité est une valeur qui se ramifie comme les nombreuses branches d’un arbre : l’honnêté, la crédibilité, la fiabilité et l’honneur, entre autres. Ces valeurs sont le fondement de la pratique éthique et le pilier de la pratique professionnelle. Elles représentent également les qualités qui inspirent la confiance des élèves et des parents envers les membres de la profession, et constituent l’une des contributions de l’éducation et de la scolarité à une société civile qui prise des valeurs telles que l’intégrité, le respect, l’empathie et la confiance.

Cela me rappelle un grand moment de fierté dans mon cheminement scolaire lorsque j’ai reçu, à la fin de la 3e année, le certificat de civisme. Bien qu’à l’époque j’aurais préféré le certificat de mérite ou d’athlétisme, je comprends aujourd’hui ce que signifie le civisme et pourquoi cela représente un grand honneur.

Le civisme évoque la responsabilité et l’engagement, et fait partie intégrante du processus d’enseignement et d’apprentissage. L’engagement des élèves, la responsabilité pour leur propre apprentissage, la solidarité étudiante et la réalisation de leur plein potentiel figurent parmi les objectifs ou attentes en classe.

Ces valeurs sont également réaffirmées dans la rétroaction des enseignantes et enseignants sur les bulletins scolaires, ainsi que dans la correspondance destinée aux parents. Mettre l’accent sur ces valeurs aide à préparer les élèves pour leur avenir, notre avenir. Ces élèves sont nos futurs enseignants et premiers ministres, nos citoyens engagés et nos défenseurs de la justice.

Nous pouvons tous tirer une juste fierté de vivre avec intégrité, selon nos principes et nos valeurs.

J’ai sorti mon certificat de civisme de mon album de 3e année. Et j’en suis fier.

Registrar's Report
L’INTÉGRITÉ, REDESSINÉE
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Je viens de lire la biographie de Florence Broadhurst (Florence Broadhurst: Her Secret & Extraordinary Lives d’Helen O’Neill), une dessinatrice australienne surtout connue pour ses impressions et qui s’est taillé un franc succès dans les années 1960 et 1970 grâce à ses motifs de papier peint. J’ai trouvé le livre particulièrement intéressant pour deux raisons. Tout d’abord, il contenait des images en couleur de quelque 800 dessins reflétant le style audacieux de l’époque. Ensuite, le livre retrace sa vie et explique comment elle s’est réinventée trois fois dans sa vie professionnelle. J’ai trouvé son point de vue sur l’honnêteté fascinant et très différent du mien : «Je ne crois pas qu’on apprécie à sa juste valeur l’importance de l’illusion dans la vie [...] l’honnêteté est essentiellement une qualité qui se perd dans notre société [...].»

Alors que je me prépare à rencontrer cet automne les étudiants de nos facultés et écoles d’éducation, j’aimerais que vous me fassiez part de vos perspectives sur l’intégrité pour ma présentation. Si vous avez des idées ou des anecdotes à me transmettre, veuillez m’envoyer un courriel à revue@oeeo.ca en inscrivant «Intégrité» dans la ligne d’objet.

PHOTO : KEVIN HEWITT